Les grandes compagnies de disque et leur conception marchande de la musique ont réduit cet art populaire à un ersatz de bonheur parfait où, même s'il peut arriver un petit malheur, celui-ci se dissipe instantanément dés l'arrivée du refrain, ceci à la manière des pubs qui elles aussi nous présentent un monde parfait où il suffit d'acheter le produit vanté pour que le nuage passager se dissipe.
Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, le disque que j'ai acheté est b.s.o. quilombo du collectif THE PLATFORM.
19 morceaux variés d'excellente musique au textes engagés plus une piste vidéo plus une petite brochure bien sympathique en espagnol.
Ce disque est une coproduction antifasciste du collectif THE PLATFORM, Argentine, avec MICROPLATFORM, collectif multinational. Ils refusent la manipulation et la répression du pouvoir établi et ils ont fait d'eux la devise de FELA KUTI1, « La musique est une arme ».
Vous ne risquez pas d'entendre cette musique sur France Inter ou TF1, elle est beaucoup trop engagée pour les médias du pouvoir.
Quelques paroles:
Las Madres Terroristas Contre El capitalism
Stop! This is Freedom!
The police is the ennemy
Georges W Bush est le nouvel Hitler
Think globally, act locally (Penses globalement, agis localement)
Si tu es résigné tu es mort.
La seule solution est de se battre.
Je crois en des millions et des millions et des millions et des millions de petites révolutions.
Don't talk about the revolution! made the revolution!
Association subversiva
La politique, ils représentent leur argent. Les médias ne nous racontent pas la vérité.
La musique est très moderne, mélangeant le meilleur de la musique sud-américaine avec le meilleur de la musique occidentale. Quand aux textes, ils ne donnent pas dans la demi mesure mais montrent le problème tel qu'il est et proposent des solutions, tout en invitant à la réflexion.
Ne parles pas de la révolution! fais la révolution!
Il faut dire que les sud-américains savent de quoi ils parlent quand ils parlent du fascisme. Après avoir été envahis et massacrés, les survivants furent mis de côté et le pouvoir fut confié pendant des siècles à des puissances étrangères qui n'avaient qu'une idée en tête: piller ce continent. Après quoi, le pouvoir fut confié à des gouvernements légitimes à la condition qu'ils acceptent de continuer les échange inégaux, exportations au prix coûtant des matières premières et des produits locaux des pays ainsi appauvris, et importation au prix fort des produits transformés des pays riches.
Ceux qui essayèrent de se rebeller le payèrent souvent de leurs vies. Et cela dés le début des colonisations où certains furent jetés vivant en pâture aux chiens des conquistadores. Les chambres à gaz d'Hitler font presque figure de rigolade en comparaison. Hitler ne perdit pas la guerre parce qu'il était un salaud mais parce qu'il fit à d'autres blancs européens ce que ceux-ci faisaient depuis des siècles aux peuples non-européens.
Ceux qui croient que les choses ont changé feraient bien d'ouvrir leurs yeux et de regarder le monde, à la place d'embrasser sans réfléchir la vision idyllique qu'en donnent les pubs entrecoupées de télé-journaux manipulatifs, censurés et mensongers.
Les sites des deux collectifs La Plataforma sont http://www.inventati.org/microplatform/home.htm et http://theplatform.nuevaradio.org/quilombo.html
Le dernier lien est sur la page du disque mais la navigation n'est pas difficile.
D'autres sites sympathiques et qui ont collaborés à ce disque:
ARGENTINA INDYMEDIA www.argentina.indymedia.org avec une photo à la une d'un pape en train de recevoir Hitler, LA HAINE www.lahaine.org , REBELION www.rebelion.org , L'ASSOCIATION DES MÈRES DE LA PLACE DE MAYO (Las Madres Terroristas) www.madres.org , www.nodo50.org , www.nuevaradio.org et www.brainraps.com
Ce qui suit est tiré de la revue Kuba publiée par la SVENSK-KUBANSKA FÖRENINGEN (association suédé-cubaine)
« Tu es revenu comme tu l'avais promis »
C'est par ces mots que FIDEL CASTRO saluât HUGO CHÁVEZ quand il revint à Cuba pour fêter les 10 ans de sa première visite sur l'île. CHÁVEZ venait d'être libéré après deux ans de prison. Cette fois-ci, il vint à la Havane pour donner une lecture à l'université sur SIMON BOLIVAR, « Le libérateur de l'Amérique du sud » et l'inspirateur du mouvement que CHÁVEZ a instauré dans l'armée du Vénézuéla.
CHÁVEZ avait déclaré en 1994 dans la salle de l'université: « Et je vous dit à tous, chers hommes et femmes de Cuba et d'Amérique latine, j'espère qu'un jour je pourrais revenir les bras ouvert à Cuba et que nous, comme la nation que nous sommes à la base, puissions tous ensemble réaliser ce rêve vieux de plus d'un siècle d'un projet révolutionnaire commun pour toute la partie du monde de l'Amérique latine et des Caraïbes. »
Dans ce discours de 1994 figurait déjà les contours du plan bolivarien: former un mouvement, gagner les élections, se doter d'une nouvelle constitution, récupérer les revenus du pétrole et les utiliser pour la multitude populaire des pauvres.
« Le prochain siècle sera le nôtre, le rêve de BOLIVAR et de MARTI2 se réalisera, le rêve sud-américain de notre Amérique. »
Et cela va sur cette voie. CASTRO en 2004 constatât: « C'est une leçon pour tous les révolutionnaires: il n'y a pas de voie unique. » Exactement comme le montrât la révolution cubaine. « Le combat est ardu et difficile dans un monde où l'impérialisme est globalisé, sans contre-poids, et ce qui se passe au Vénézuéla est impressionnant. Le combat y a été mené et développé à l'intérieur des règles que l'impérialisme a fixé pour se défendre et diviser le peuple en lui imposant sa forme pourrie et méprisante de démocratie représentative. »
Il terminât sur ces mots: « Tu promis de revenir un jour avec tes buts accomplis. Et tu reviens, comme un héros, pas seulement comme le meneur du processus révolutionnaire et victorieux de ton peuple, mais comme un leader international, aimé, admiré et respecté par des millions d'êtres humains dans le monde, et particulièrement de notre peuple. »
CHÁVEZ répondit en exprimant le grand bonheur qu'a la révolution vénézuélienne d'avoir une grande soeur, la cubaine « qui nous a aidé dans nos succès ». Il poursuivit en présentant l'ambitieux accord de collaboration que les deux présidents avaient signé plus tôt le même jour comme une pierre de base aussi pour l'ALBA (aube), l'alternative bolivarienne au projet d'annexion néo-libérale des USA, ALCA. L'Alternative Bolivarienne pour l'Amérique latine et les Caraïbes est la contre-proposition de CHÁVEZ, un projet sud-américain de collaboration politique et économique pour le développement social, économique et culturel.
L'accord de collaboration entre Cuba et le Vénézuéla contient aussi des projets de collaboration de solidarité et de soutien pour les pays et les peuples pauvres dans cette partie du monde. Selon CHÁVEZ « les révolutions cubaines et bolivariennes ont montré non seulement qu'un monde meilleur est complètement possible mais est aussi absolument nécessaire pour sauver la vie sur terre ».
Parmi les nouveaux gouvernements en Amérique du sud après la retraite des dictatures militaires à la fin des années 80 et au début des années 90, il se trouvait des forces qui recherchait une forme de libération des USA pour réaliser leur développement économique et social. Les pays d'Amérique du sud et des Caraïbes commencèrent différents processus d'intégration économique avec Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Chili), Caricom (les pays des Caraïbes), le Pacte des Andes (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Vénézuéla) et la Confédération d'Amérique centrale. Mais pas beaucoup de collaboration en résultèrent dans la vague de néo-libéralisme qui se répandit sur cette partie du monde. Les nouveaux gouvernements des années 2000 ont donné une nouvelle vie à cette collaboration en résistance contre les plan d'annexion économique des USA avec l'ALCA. Des plans se sont concrétisés ces dernières années pour unifier Mercosur et le Pacte des Andes, et continuer ainsi vers une union continentale.
Le point fort est le Brésil, la plus grande économie de la région, pays dont la vie économique est la plus menacée par l'ALCA. Le moteur est le Vénézuéla qui conduit une offensive avec sa proposition d'ALBA, avec une aide inespérée de l'Argentine. L'inspiration vient de Cuba qui est au centre du mouvement sud-américain de résistance contre la globalisation néo-libérale.
Ainsi le 9 décembre les chefs de gouvernement de 12 pays se sont réunis à Cuzco au Pérou pour former l'Union d'Amérique du sud (Mercosur élargie du Mexique et du Vénézuéla, du Pacte des Andes, de la Guyanne et du Surinam). Les 12 pays de l'Union ont ensemble 380 millions d'habitants. C'est le plus grand exportateur mondial de produits agricoles, ils ont les plus grandes réserves écologiques de forêts humides, d'eau douce et d'oxygène, et ils se trouvent sur une des plus grandes réserve mondiale de pétrole.
Mais plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec la moitié d'entre eux dans une pauvreté extrême. Le développement économique en 2004 a été en moyenne de 5% mais cela n'a pas induit d'amélioration des conditions de vie pour la multitude de pauvres. Cette région du monde a toujours le plus grand fossé entre pauvres et riches. Le Vénézuéla est une exception (et bien sur Cuba, mais est-il besoin de le préciser?) où grâce à la fois à une grande croissance, 16%, grâce aux prix élevés du pétrole, et à une diminution des différences grâce à la redistribution des gains du pétrole pour développer l'éducation, la santé, les terres agricoles, les logements, le travail, la culture et la nourriture, en faveur des populations pauvres.
L'Union sud-américaine ne figure aujourd'hui que sur le papier, et l'ALBA est un rêve à réaliser. Les deux pays qui ont la possibilité de commencer cette oeuvre sont Cuba et le Vénézuéla. Avec cet accord signé à la Havanne le 14 décembre 2004 et qui renforce et élargi l'accord de 2000, Cuba et le Vénézuéla franchisse un pas décisif pour une collaboration et une intégration durable basée sur la solidarité et l'échange de marchandises et de services, tout ceci au bénéfice réciproque des besoins sociaux et économiques des deux pays.
Cela inclut des échanges techniques, des échanges dans l'éducation où Cuba offre des formations de médecins et le Vénézuéla des formations dans la technique énergétique, des échanges dans la recherche et le développement pour la protection de la richesse biologique de la faune et de la flore, le développement de productions domestiques pour une agriculture écologique durable, etc. Toutes les barrières douanières sont supprimées entre les deux pays et leurs entreprises peuvent investir librement chez leur voisin aux mêmes conditions ou comme entreprises à risques limités ou comme coopératives. Les banques peuvent ouvrir des filiales pour accorder des crédits réciproques, etc.
Cuba et le Vénézuéla vont également collaborer avec d'autres pays de la région pour supprimer l'analphabétisme et améliorer les réseaux de santé. Ils vont ensemble développer le secteur du tourisme avec des offres combinées.
L'UNESCO a rendu public son rapport « Éducation pour tous » (EFA) 2005 le 8 novembre 2004. Le but est d'améliorer la qualité de l'enseignement pour tous les enfants et particulièrement pour les plus défavorisés. Cuba, le Canada, la Finlande et la Corée sont mis en avant dans ce rapport comme des modèles à suivre quand il s'agit de la haute qualité de l'enseignement. Cuba consacre environ 10% de son PNB à l'éducation, ce qui en fait le pays du monde qui consacre le plus de ses ressources à cette tâche. Le deuxième est la Finlande avec 6%.
Le système d'éducation est obligatoire jusqu'à la dixième à Cuba, entièrement gratuit pour tous et à tous les niveaux y compris les plus hautes formations. Il favorise l'individu en même temps qu'il relie clairement la vie, le travail et la production. L'étude dit des progrès de Cuba qu'ils sont impressionnants. Le nombre d'élève par professeur est maintenant de 13,5 au premier et deuxième niveau et de 15 pour toutes les niveaux d'éducations y compris gymnasiaux. Le rapport EFA renvoie à la première comparaison internationale faite par l'institut sud-américain d'évaluation du secteur de l'éducation. Cette étude montre le niveau de connaissance en mathématique, en langue et dans les matières associées dans 13 pays d'Amérique du sud et des Caraïbes.
Le résultat montre que les élèves cubains obtiennent le plus de point en langue et en mathématique et qu'ils utilisent moins de temps que les autres pour cela. Les différences de prestations qui pourraient être couplées au sexe où au niveau socio-culturel sont également moins marquées.
Note personnelle: Le droit à une formation universitaire est un droit fondamental de l'être humain à Cuba. Le résultat est par exemple que Cuba a 1 médecin pour 42 habitants, alors que la Suède en a 1 pour 55, la France 63, les USA 68, l'Angleterre 84 et que la moyenne pour l'Amérique du sud est 1 médecin pour 98 habitants. Cuba a augmenté son aide médicale en 2004: 23'000 médecins et infirmières de Cuba ont travaillé gratuitement dans 66 pays d'Amérique du sud et des Caraïbes, d'Asie et d'Afrique.
Je trouve la nouvelle suivante assez comique.
Il existe depuis les années 90 une association aux USA qui s'appelle Labor Exchange et qui a eut chaque année des rencontres syndicales et des échanges aux USA ou à Cuba. Depuis que le régime Bush a durci le blocus et refusé d'accorder des visas aux représentants syndicaux cubains, et que de plus il interdit aux représentants syndicaux des USA de se rendre à Cuba, cette conférence annuelle se tient à Mexico où les deux partenaires sont libres de voyager.
Cette fuite fut l'occasion rêvée pour élargir l'échange aux mouvements syndicaux mexicains et à la lutte syndicale bolivarienne du Vénézuéla. Ainsi, pendant le week-end du 10 au 12 décembre s'est tenue à Tijuana au Mexique la première conférence syndicale de Cuba et des USA avec des participants de Cuba, des USA, du Mexique et du Vénézuéla.
Il est temps de commencer à compter avec la biotechnique de pays situés en dehors du monde occidental, Cuba, l'Inde et surtout la Chine ont une recherche et un développement fleurissant de biotechniques avancées et d'importants médicaments. 15 chercheurs ont rempli un rapport qui prît 3 ans à concevoir.
Les chercheurs prennent Cuba comme un remarquable exemple de l'urgence comme moyen de découverte. Le pays a simplement été obligé de développer ses propres médicaments en raison de 43 ans de blocus commercial des USA et de la disparition du soutien avec la désintégration de l'Union soviétique. Cela est montré dans le dernier numéro de Nature Biotechnology.
Cuba exporte aujourd'hui des produits tirés de la biotechnique dans plus de 50 pays. Quelques exemples sont le premier vaccin contre un type d'inflammation du cerveau, la méningite B, le vaccin contre l'hépatite B et récemment le premier vaccin du monde avec un antigène synthétique.
Le grand géant de la biotechnique est la Chine. La Chine investit massivement aujourd'hui sur la thérapeutique par anticorps, la thérapie génétique et les cellules in-vitro3. Un développement comparable se déroule en Inde, en Corée du sud et au Brésil.
La musique est un des premiers produits d'exportation de Cuba. En plus cette musique est excellente et nous aurions tord de nous priver de l'écouter, sauf peut-être pour pouvoir se payer le voyage et aller la découvrir sur place.
Une chose toutefois à laquelle il faut faire attention en achetant de la musique cubaine: assurez-vous que les musiciens habitent bien à Cuba. Une partie de votre argent, à travers leurs impôts, iront ainsi à l'État cubain, au lieu d'aider l'effort de guerre des USA comme c'est le cas avec les impôts des artistes cubains immigrés domiciliés dans ce dernier pays.