Mobilisation contre la ratification TCE du 29 juin by Sandro Monday, Jul. 04, 2005 at 6:47 PM |
Rassemblement à Namur contre la ratification de la Constitution Européenne par Parlement Wallon .
A l’appel de la Plate-forme nationale pour le NON a la Constitution Européenne et de la Coordination liégeoise d'associations pour un NON de gauche au TCE
Outre les militant(e)s du Parti Communiste, étaient présents Jeunes à Contre Courant (JCC Liège), aussi quelques indépendants, le SAEL (Syndicat Autonome des
Etudiants Liégeois) et ATTAC-Liège.
Coups de gueule et coups de coeur :
« Le peu de présence à cet enterrement de la démocratie m'atterre. Où sont donc tous ceux qui se disent contre la "constitution" européenne? Les centrales syndicales CGSP et SETCA qui ont pris leurs responsabilités en se prononçant publiquement pour le NON (ce dont je les remercie vivement) n'étaient pas représentées devant la porte du Parlement wallon.
Je ne comprend pas. Est-ce donc ainsi que l'on mène une lutte contre une attaque ultra-libérale de grande ampleur? Est-on bien conscient que ce qui se trame sera pis que dix plans globaux?
Pour terminer, je félicite chaleureusement le député Ecolo Bernard Wesphael pour le courage de s'être opposé à tout l'establishment belge en votant NON. Le monde politique manque cruellement de telles personnalités.
Honte au PS pour son hyper-hypocrite OUI de "combat" à ce "Mein Kampf" ultralibéral. Ce faisant il creuse sa tombe car le peuple n'est pas con et se souviendra de cela lorsque les mesures anti-sociales pleuvront. »
Fred
« Le niveau des réflexions de certains parlementaires fut navrant. Hormis le député écologique Bernard Wesphael, aucun orateur ne s’est opposé à la ratification. Le sieur Bayonnet du PS avec son phantasme d’un oui de combat à foulé du pied, en quelques mots, toute l’histoire du socialisme Parlons en d’un oui de combat. Combat contre quoi ? Combat contre qui ? Quand tout est couru d’avance…Que signifie la démocratie quand le politique tremble devant la consultation populaire et dénie le droit d’exister à l’agora ? Que signifie la démocratie quand le politique souverain prétentieux, méprise le peuple. »
Philippe
Photo namur by Sandro Monday, Jul. 04, 2005 at 6:47 PM |
photo namur by Sandro Monday, Jul. 04, 2005 at 6:47 PM |
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photo namur by Sandro Monday, Jul. 04, 2005 at 6:47 PM |
photo namur by Sandro Monday, Jul. 04, 2005 at 6:47 PM |
Chronique d'une séance kafkaïenne by Palma Tuesday, Jul. 05, 2005 at 4:43 PM |
Le parlement wallon a ratifié à son tour le traité constitutionnel
Dans une séance franchement kafkaïenne, le parlement wallon – lors une assemblée où il a été question de foires agricoles, d'élevage porcin, de fromage de Herve, d'achat de maison familiale et de tracée d'autoroute –, a ratifié à son tour le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Nouveauté de la "démocratie" wallonne: seul la ministre Simonet et les chefs de groupe ont eu droit à la parole. Comme on pouvait s'y attendre, tant la ministre que les chefs de groupe, à l'exception du chef du groupe ECOLO, le député Bernard Wesphael, ont plaidé sans hésitation pour un OUI au traité.
Un sentiment d'inquiétante étrangeté a été ressenti par ce simple citoyen ayant observé le débat depuis la place reservée au public: les chefs de groupe, à l'exception du député Wesphael, donnaient l'impression de se tromper de débat. On aurait cru se trouver en France avant le référendum du 29 mai. Les tenants wallons du OUI ne savaient-ils pas que tous les groupes politiques présents dans la salle allaient voter oui? Et pourtant, ils s'adressaient à leurs collègues en termes dramatiques et faisant des efforts invraissemblables pour les persuader de ne pas voter NON. Pire encore: les arguments utilisés semblaient à de la répétition pure et simple d'arguments déjà entendus en France, mais exprimés d'une façon telle que ce simple citoyen n'a pas pu s'empêcher de se poser la question de savoir si ces hauts dignitaires disaient ce qu'ils disaient parce qu'ils n'avaient tout simplement jamais lu le projet de traité – se contentant des opinions des experts de leurs groupes politiques –, ou s'ils jouaient un rôle en pleine connaissance de cause! En effet, dans leurs arguments ils faisaient dire au texte le contraire de ce que ses articles expriment pourtant de manière univoque. Exception honorable: le député Wesphael qui, hué et interrompu à maintes reprises par ses collègues -bien que, il est vrai, au début de la séance il avait été question de foires-, a fait une intervention remarquable: humaine, claire et directe, et a eu le courage de passer outre les énormes pressions en présence, et de voter NON.
Chaque chef de groupe avait eu droit à dix minutes de temps de parole. Une dizaine de télévisions locales a transmis en direct le débat.
Étrange coïncidence: une panne technique d'exactement 10 minutes a empêché la transmission d'une seule de ces interventions, celle, brillante, du député Wesphael. Il est à espérer, pour la santé de notre démocratie médiatique, que son intervention sera passé en différée ou que le député aura droit à 10 minutes d'antenne dans les plus brefs délais! Une autre surprise de notre fonctionnement démocratique, nous avons découvert que les simples citoyens présents dans ces séances publiques n'on pas droit à prendre des notes des propos publics dits publiquement par nos élus!
À l'entrée du Parlement, une treintaine d'altermondistes étaient là, sparadraps et bâillons en bouche, pour signifier qu'en Belgique les élus prêtent la sourde oreille à l'opinion du peuple.
(Impressions écrites en vitesse à la sortie de la séance. Je les livre ici telles quelles en même temps que je lance un appel à mes concitoyens présents comme moi au parlement wallon ce 29 juin, de les compléter et développer. Merci).
J. Palma