arch/ive/ief (2000 - 2005)

Au ministère de l’Energie, les études passent
by Jean-François Fauconnier (Greenpeace) Thursday, Jun. 30, 2005 at 2:00 PM

Plaidoyer pour le ‘relooking énergétique’ des bâtiments publics

Bruxelles, le 30 juin 2005 – après leur action hier à la centrale au charbon de Mol, une douzaine de militants de Greenpeace se sont rendus cet après-midi chez le ministre de l’Energie et de l’Economie, Marc Verwilghen. Greenpeace lui demande de faire preuve de bon sens et de mettre rapidement en place des mesures d’efficacité énergétique. De telles mesures permettent de fermer, à court terme (2 ans), la moitié de nos centrales à charbon et le doyen des réacteurs nucléaires (Doel 1). Elles permettront également à notre pays de préserver son économie et de garantir la sécurité de son approvisionnement en énergie.

Avec son action à Mol, Greenpeace soulignait l’incompatibilité entre une production électrique au départ de charbon et les exigences de la lutte contre les changements climatiques. En parallèle, Greenpeace publiait une étude (1) évaluant le potentiel d'économies d'électricité réalisables en 2 ans en Belgique à 12% de la consommation d'électricité (30% à moyen terme).

Ces chiffres viennent confirmer les conclusions d’autres études, dont celle du Fraunhofer Institute (2), réalisée à la demande du précédent ministre de l'Economie, à savoir que la Belgique peut atteindre ses objectifs de Kyoto et aller bien au-delà tout en sortant du nucléaire et sans porter atteinte à l’économie…

“Le ministre Verwilghen néglige les outils préparés par son prédécesseur et, pour justifier son manque d’initiatives à court terme, tente de gagner du temps en attendant les résultats d’une nouvelle étude. Cette étude, centrée sur l’horizon 2030, ne sera pas prête avant un an… Or, chercher à gagner du temps, c’est en perdre ! souligne Jean-François Fauconnier, de la campagne Climat de Greenpeace. Tant que les centrales à charbon continuent à fonctionner, celles-ci émettent des millions de tonnes du CO2. Consommer moins nous permettra de ne plus avoir recours à des modes de production polluants.»

Comme le souligne l’étude présentée par Greenpeace, la réalisation de ce potentiel ne dépend pas de considérations techniques, mais avant tout de la volonté politique. Les militants de Greenpeace ont donc remis l’étude à celui qui détient le pouvoir de la mettre en pratique. Parmi l’arsenal des mesures à mettre en oeuvre figure le ‘relooking énergétique’ des bâtiments publics (3) notamment dans le cadre des marchés publics, mesures fiscales, etc..

Greenpeace demande au ministre de l’Energie Verwilghen une mise en oeuvre rapide de mesures d’efficacité énergétique et un engagement concret visant à fermer le plus rapidement possible la moitié des centrales à charbon que compte encore notre pays, et l’entièreté de celles-ci pour 2012 au plus tard.