arch/ive/ief (2000 - 2005)

Regain de violences au Kurdistan de Turquie
by KNK Tuesday, Jun. 28, 2005 at 11:12 PM

Les kurdes appellent à la Paix L’armée turque répond en attaquant la population civile

Bruxelles le 28 juin 2005


L’armée Turque continue ses opérations militaires dans les villes et sur les montagnes. Des militaires ont, hier, tiré sur des civils dans la ville kurde de Van, blessant 4 personnes. Des dizaines de personnes ont été arrêtées.



La police a attaqué la foule avec des tanks, faisant plusieurs blessés, alors qu’elle suivait les funérailles de Ahmet Okur, commandant de la province de Erzurum, tué au combat avec 4 autres guérilleros du HPG (Force de défense du peuple), lors de l’opération militaire du 24 Juin 2005. Il a été constaté que le Ahmet Okur, ainsi que Tekin Saybak, l'un des autres guérilleros, avaient eu la gorge tranchée et la tête écrasée.



Après autopsie, le cadavre d'Ahmet OKUR fut rendu à ses proches et Saliha Okur, sa mère, s'est évanouie en constatant de profondes brûlures sur le corps de son fils. Après l'inhumation, à Bingöl, la foule, rassemblée, a commencé une marche de deuil jusqu’à la maison natale située à Yamaçlar dans le quartier du 5 Mayis. La police a barré la route aux manifestants avec des Tanks et les a dispersé en utilisant des gaz lacrymogènes et en tirant des coups de feu, blessant plusieurs personnes et procédant à plusieurs arrestations.



Ibrahim Sungur, un proche de Tekin Saybak et aussi membre de la direction du DEHAP, qui a procédé au lavage du corps, a témoigné de l'état effrayant dans lequel se trouvait le corps de ce guérillero :"Je ne sais pas quoi dire concernant ce que j’ai vu. J’ai honte d'être un membre de l’humanité. Tekin a été tué par balles. Mais son crâne a été écrasé. Ce crâne va poser problème à toute l’humanité."



Le gouvernement turc qui ne veut rien entendre et persiste dans la conduite d'une politique destructrice se débarrasse du problème en livrant les kurdes aux exactions de l’armée qu'il soutient par ailleurs. L’Etat turc qui, hier, a incendié les villages et conduit des millions de personnes à un exil forcé vers les métropoles, ouvre le feu, aujourd’hui, sur les populations urbaines, dans l'indifférence des opinions publiques et des organisations internationales qui n'exercent aucune pression sur la Turquie, et au grand dam des kurdes qui s'inquiètent de voir, chaque jour, se commettre un crime contre l’humanité.


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