arch/ive/ief (2000 - 2005)

Environ 50 mouvements de la gauche venant de partout le globe ont participé aux 2e rencontres internationalistes , organisées par le parti de la gauche indépendantiste Batasuna le 16.-18. juin.
En outre de l´élaboration d´une déclaration contre l´europe neolibérale, antidémocratique et impérialiste, il y avait des conférences sur la situation grave en Palestine, Amérique du Sud et au Pays Basque qui souffre une répression obstinée de la part de l´état espagnol.

La déclaration concernant l´union européenne se concentre sur quatre points fondamentaux : le droit de migration et d´asile, la menace de la directive Bolkestein, la politique extérieure impérialiste de l´UE et le droit à l´autodétermination des peuples. (plus d´info sur http://www.ezkerraeuropan.com)

Une autre résolution prise par les organisations présentes concerne la situation au Pays Basque. Dans une conférence de presse Joseba Alvarez, chargé des relations internationales de Batasuna, donnait à connaître les cinq points principales de cette déclaration pour une solution politique et démocratique pour Euskal Herria : 1. une paix basé sur la justice et la reconnaissance des droits est prioritaire pour le peuple basque 2. un dialogue multilatéral qui n´exclut à personne 3. la stratégie répressive de l´Etat espagnol et français constitue un sérieux obstacle 4. l´illégalisation de Batasuna est anti-démocratique et empêche une résolution du conflit 5. l´objectif final est le transit vers un nouveau cadre politique où les droits du peuple Basque soient garantis

Joseba Alvarez et Joseba Permach, portes-paroles du parti illégalisé Batasuna (Unité) expliquent la situation difficile au Pays Basque. L´état espagnol mène une stratégie d´illégalisation de toutes les organisations de la gauche indépendantiste et Batasuna a même été mis sur la liste terroriste de l´UE. Ce comportement anti-démocratique de l´état espagnol criminalise une importante partie du peuple basque et empêche un dialogue constructive comme il a été proposé par Batasuna dernièrement dans la déclaration de Anoeta en automne. Cette proposition prévoit des dialogues en deux niveaux : premièrement entre le gouvernement centrale et ETA et deuxièmement un dialogue entre les acteurs et mouvements au Pays Basque. Il est très doutable si le nouveau gouvernement de Zapatero changera son cours.
En effet la politique n´a pas vraiment changé – dit le représentant Josean Agirre de l´organisation pro amnistia des prisonniers politiques Askatasuna. Dans les 16 derniers mois il y a eu 206 détentions et 97 cas de torture. La politique de dispersion des prisonniers basques continue (seulement 11 de 719 se trouvent au Pays Basque) et il y a des milliers d´exiliés.

La solidarité entre les peuples qui luttent pour leur liberté et une société socialiste est essentielle et indispensable.

En mai le tribunal national de Madrid a ouvert un procès contre Otegi pour « appartenance à une organisation terroriste». Dans l´interview il affirme qu´il s´agit là d´une stratégie de la part du gouvernement espagnol contre toutes les têtes de la gauche indépendantiste basque pour exercer de la pression en vue de possibles négociations.
Concernant la proposition de Anoeta, le porte-parole de Batasuna opine qu´elle a le potentiel de mener à des négociations de paix. ETA a déjà signalé qu´elle est prête à dialoguer et un petit pas a été fait par le gouvernement espagnol en rompant le pacte antiterroriste. Au Pays Basque même, la proposition devrait ouvrir le chemin à une plate-forme de dialogue politique entre les différents acteurs. « Nous sommes dans un bon moment et dans les derniers mois on a déjà fait un certain chemin. Notre proposition de Anoeta pourrait donner jour à une solution, mais il faut se garder de fausses expectatives » dit Otegi.

Cette année les 2e Rencontres Internationalistes de Sokoa II s´intègrent dans la semaine internationaliste, coordonné par Askapena, l'organisation Basque de solidarité internationaliste.
Quelques centaines de personnes se sont réuni pour montrer leur solidarité dans une marche internationaliste de Etxarri-Aranatz à Arbizu, des villages qui se trouvent quasi au centre géographique du Pays Basque dans un paysage merveilleux.

La Udalbiltza est une assemblée de conseillers municipales qui a été créé en 1999. Au début tous les partis basques y étaient représentés, mais très vite la droite basque (PNV) quittait l´organisme – apparemment ils n´étaient pas contents de ne pas avoir la majorité ici comme dans le parlement basque – et créaient leur propre Udalbiltza. Les représentants de EH restaient dans l´assemblée et poursuivaient leur but de promouvoir le socialisme et la construction de la nation basque et d´impliquer les gens au niveau local et d’intégrer aussi les municipalités du Pais Basque côté francaise. En 2003 cette Udalbiltza a été déclarée illégale comme tous les mouvements de la gauche indépendantiste.