arch/ive/ief (2000 - 2005)

Quel sera le coût d’une inscription en Haute Ecole en 2005/2006 ?
by Renaud Maes (FEF) Wednesday, Jun. 15, 2005 at 2:47 PM

On pensait que le monde politique avait décidé de botter en touche la question des DIC, ces droits illégalement perçus. Après plusieurs mois de tergiversations, force est de constater qu’il joue la montre. A trois mois de la prochaine rentrée académique, les étudiants des Hautes Ecoles ne savent toujours pas de quels montants ils devront s’acquitter lors de la prochaine rentrée académique… Surréaliste !

Au lendemain du verdict du tribunal de Namur, la ministre Simonet s’était engagée à remettre une note au gouvernement, notamment sur la question du « phasing out » des DIC. Dans un souci de pragmatisme, la FEF, demandeuse de la suppression des DIC, avait implicitement marqué son accord sur le principe d’une abrogation progressive. Des contacts informels avec le cabinet Simonet ont même eu lieu pour aller dans ce sens. Hélas, il semble que sur ce dossier-là, il soit difficile de « mettre un frein à l’immobilisme », pour citer un ancien premier ministre centriste français.



La FEF a alors pris contact avec les partis de la majorité dans le seul but de débloquer cette épineuse situation. Le PS s’est engagé à régler dans un texte unique la question de manière globale, en supprimant progressivement les DIC tout en résolvant la question de la période durant laquelle les DIC ont été indûment perçu. Des principes certes assez généraux mais qui n’en demeurent pas moins constitutifs d’une base de travail solide.



La discussion avec le CDH a été plus… confuse. Après avoir soliloqué sur le fait qu’on ne peut régler rapidement une question aussi compliquée, la présidente du parti a expliqué – avec le plus grand sérieux – qu’un décret serait pris afin de légaliser les DIC pour un an. La suite s’est avérée plus burlesque encore : pour l’année 2006, « une large réforme des structures de l’enseignement supérieur » qui serait entreprise pourrait permettre de faire des économies qui permettront à terme de supprimer les DIC… Bon sang, mais c’est bien sûr ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?

L’entretien s’est terminé par la garantie de Joelle Milquet que le point DIC serait traité en urgence pour la séance de gouvernement de la Communauté française… du 10 juin. Rien n’ayant été décidé vendredi dernier, ce dernier engagement apparaît tout aussi loufoque que les premiers.



Ainsi, la FEF se voit dans l’obligation de conseiller aux étudiants qui l’interpellent sur le montant dont ils devront s’acquitter l’année prochaine de se renseigner au plus vite en écrivant à Joelle Milquet, présidente, rue des deux églises 41, 1000 Bruxelles ou d’envoyer un mail à milquet@lecdh.be. Ils n’auront probablement pas des réponses précises à leurs questions mais ils auront droit à un monologue divertissant. C’est déjà ça de pris !