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Bolivie : dialogue avec Felipe Quispe
by fab Friday, Jun. 10, 2005 at 3:40 AM

Felipe Quispe, le leader aymara connu comme le Mallku, a surprit par ses déclarations. Face au ferme refus des mouvements sociaux au fait que le président du Congrès soit investi aujourd'hui comme successeur au démissionaire Carlos Mesa, Quispe lui a donné une marge de doute. Ses déclarations contrastent avec l'appel de Evo Morales à former des “comités d'auto-défensa” dans le Chapare pour éviter la succession présidentielle et en faveur d'élections anticipées. Les habitants de El Alto sont aussi sur le pied de guerre face à cette possibilité.

– Vous avez parlé aujourd'hui de guerre civile...
– Demain (pour aujourd'hui) je crois que Hormando Vaca Díez peut être investi comme président. Mais cet homme est condamner à nationaliser les hydrocarbures. S'il ne le fait pas, nous allons avoir des problèmes. Les mobilisations vont continuer.
– Croyez-vous que Vaca Díez va nationaliser ?
– C'est possible s'il n'est pas totalement vendu aux transnationales. Il n'a pas d'autres choix.
– S'il nationalise, vous allez le soutenir ?
– S'il nationalise, il nous désarme tous, y compris les plus radicaux. Parce que ceci est le tronc de la crise actuelle que vit le pays. Ce que veut le peuple, c'est la nationalisation.
– Et s'il ne le fait pas ?
– Personne ne va lever les mesures de pression. Nous allons à une instance supérieure de mobilisation. Nous n'allons pas rester les bras croisés. Et là, personne ne sait ce qui peut se passer.


Pablo Stefanoni
Pagina/12, 9 juin 2005
Traduction : Fab (santelmo@no-log.org)