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Bolivie : Tension maximun après la chute de Mesa
by fab Wednesday, Jun. 08, 2005 at 3:51 AM

La Police a réprimé avec des gaz lacrymogènes des étudiants et des mineurs qui protestaient dans le centre de La Paz. Le Congrès a décidé d'analyser demain mercredi (et non aujourd'hui comme prévu) la démission présentée hier soir par le président Carlos Mesa.

19:50 | CRISES POLITIQUE DANS L'ALTIPLANO


Alors que le Congrès doit décider si il accepte ou non la démission que le président Carlos Mesa a présenté hier soir pour la deuxième fois dans l'année, des secteurs de l'opposition ont augmenté aujourd'hui leur pression pour que démissionent également les présidents des députés et des sénateurs et qu'ils laissent le président de la Cour Suprême convoquer à des élections. Cet après-midi, la police a réprimé avec des gaz lacrymogènes des étudiants et des mineurs qui protestaient dans le centre de La Paz.

Finalement, la session parlementaire chargée d'examiner la démission de Mesa se réalisera demain, probablement à La Paz, a annoncé le président des la Chambres des Sénateurs de Bolivie, Hormado Vaca Diez.

Vaca Diez, qui a fait l'annonce lors d'une conférence de presse, a avertit que si les garanties nécessaires n'étaient pas réunies, la réunion se réaliserait loin du siège du gouvernement.

Le président du Congrès avait réalisé aujourd'hui des consultations urgentes avec les législateurs pour convoquer à une séance des deux chambres pour traiter de la démission de Mesa. "Nous initierons la séance au moment et dans le lieu que les garanties offreront", a-t-il déclaré. Parmi les alternatives de lieu, il y a Sucre, la capitale historique de la Bolivie, située à 640 km au sud de La Paz.

Par mandat constitutionnel, si la démission de Mesa est acceptée, il appartient à Vaca Díez d'assumer la présidence et s'il y renonce, au président de la Chambres des Députés, Mario Cossío. Mais les groupes de protestants et le parti du leader cocalero Evo Morales ont publiquement demandé la démission de deux présidents parlementaires pour permettre que le président de la Cour Suprême, Eduardo Rodríguez, assume et convoque à des élections.

"La solution à la crise non seulement passe par le renoncement du président, mais fondamentalement aussi par celles du président du Sénat et des Députés pour qu'assume le président de la Cour Suprême et qu'il appelle à des élections", a dit Evo Morales. Pour autant, pour les mouvements sociaux "la démission de Mesa ne résout rien parce que la demande principale est laq nationalisation des hydrocarbures", a déclaré le dirigeant de quartier Abel Mamani, un autre des leaders de la protestations.

Le président a fait connaître sa démission hier soir, à la fin d'une journée de marches violentes dans La Paz, et a demandé au Congrès de résoudre le plus tôt possible sa succession. Mesa a assumé en octobre 2003, après la chute de Gonzalo Sanchez de Lozada, dont il était le vice.

Dans son discours, Mesa a annoncé qu'il pense continuer à vivre et à travailler en Bolivie. "Je suis ici et je serai ici, il n'est pas dans mes idées de voyager à Miami ou à Washington", a-t-il a affirmé, dans une claire démarcation de son prédécesseur, Gonzalo Sanchez de Lozada, qui a dû fuir du gouvernement en hélicoptère et en portant cent morts sur ses épaules.

Clarin, 07 juin 2005
traduction : Fab (santelmo@no-log.org)