arch/ive/ief (2000 - 2005)

Bolivie : Mesa présente sa démission
by fab Tuesday, Jun. 07, 2005 at 5:31 AM

Après vingt mois de présidence et sous la pression de protestations sociales en faveur de la nationalisation des hydrocarbures qui s'accentuent de jour en jour, Carlos a présenté sa démission.

Malgré les appels à une trève sociale de l'Eglise Catholique, les manifestations du lundi 06 juin ont été les plus importantes depuis le début du mouvement il ya deux semaines.

Les principales villes boliviennes ont été le théatre de manifestations de rues et on a compté 78 barrages de routes dans tout le pays. Le traffic avec le Chili et le Pérou est totalement bloqué et il y a quelques barrages sur les routes qui mènent à l'Argentine et au Paraguay. Une installation pétrolière qui connecte le centre et l'ouest andin a été prise par des paysans, ce qui a obligé à suspendre la livraison de pétrole au Chili.

La Paz, centre de la tension sociale, a été le scénario d'une manifestation de 80 000 personnes, une des plus importantes depuis le retour de la démocratie en 1982. La multitude a fait exploser des morceaux de dynamite (traditionel dans les manifs boliviennes) dans le centre urbain.

Les manifestants, majoritairement indigènes, mineurs, paysans et habitants de El Alto, exigeaient aussi la démission de Mesa. Après qu'un groupe ait été sur le point de renverser les barrières de sécurité, Mesa a été évacué du palais présidentiel. Deux heures plus tard, de retour au siège du gouvernement, Mesa a demandé à la population de conserver son calme face à des rumeurs qui le tenaient pour réfugié dans une ambassade ou dans un siège militaire.

Les manifestants maintiennent fermés les principaux accès de La Paz avec le reste du pays, de même que l'aéroport international (situé à El Alto) et le dépôt d'approvisionnement de Senkata qui fourmit la capitale.

Evo Morales du MAS, après s'être réuni avec des représentants de l'Eglise Catholique, avait demandé la démission de Calos Mesa, pour faciliter de cette manière une sortie politique et constitutionnelle".

Il exige maintenant celles des parlementaires afin que le président de la Cour Suprême Eduardo Rodríguez asume la charge de président de la République et "convoque à des élections, possiblement pour la fin de cette année".

Mesa est au pouvoir depuis le 17 octobre 2003 en remplacement de Gonzalo Sanchez de Lozada, renversé par une violente vague sociale de protestations.


Avec AFP
7 juin 2005

avanti !
by fab Tuesday, Jun. 07, 2005 at 5:51 AM

"Il n'y aura pas de paix en Bolivie si ne se nationalisent pas les hydrocarbures", a assuré le dirigeant de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), Jaime Solares, qui a affirmé que la démission de Mesa "est une démission à moitié parce qu'il manque la décison du Congrès de corrompus".
Le leader de la COB a appelé les travailleurs des champs et des villes à ne pas lever les mesures de pression ni se laisser distraire par la demi-démission de Mesa. "Il ne faut pas reculer d'un millimètre dans la lutte pour la nationalisation. C'est une question de vie ou de mort", a-t-il ajouté en informant que dans les premières heures de ce mardi se réuniront les dirigeants de toutes les organisations sociales et populaires.