arch/ive/ief (2000 - 2005)

La Paz a commencé à sentir les effets du manque de combustibles et aussi des aliments, alors qu'à Santa Cruz, des paysans ont pris les champs pétroliers de de l'entreprise Chaco, a informé l'agence Bolpress.
De même qu'en octobre 2003, les habitants ont commencé à creuser des fossés sur les routes pour éviter le passage des véhicules dans la zone de Senkata, le "talon d'Achille" des villes de La Paz et El Alto, lieu où le gouvernement de Gonzalo Sanchez de Lozada avait ordonné la répression meurtrière lors de la dite "guerre du gaz" de 2003.

Le blocage à El Alto s'est radicalisé tandis que dans la ville de La Paz, à nouveau, des marches ont été enregistrées avec des milliers de mineurs, de paysans et de syndicalistes demandent la nationalisation des hydrocarbures.

Vendredi matin, les travailleurs qui approvisionnent les marchés de La Paz en viande se sont joints à la grève et ont ordonné de restreindre l'entrée de ce produit au siège du gouvernement .

De son côté, la police nationale a confirmé que plus de 60 % des routes du pays sont bloquées.

Dans le Chapare, au centre du pays, le blocage s'est aggravé et ce sont des centaines de camions qui sont arrêtés sans pouvoir continuer leur route.

Les blocages gagnent aussi la zone d'Yapacaní, au nord de Santa Cruz, la région dans laquelle a aussi été fermée la route de Trinidad.

Au sud de la capitale cruceña, l'Assemblée du Peuple Guarani a décidé le blocage des routes, en se joignant aux demandes de nationalisation et de convocation à l'Assemblée Constituante, propositions qui sont résistées par l'oligarchie de Santa Cruz et ses représentants au Parlement.

Depuis Santa Cruz, Radio Erbol a informé que près de 2 000 paysans ont prit les puits de l'entreprise Chaco pour la nationalisation des hydrocarbures et la convocation à l'Assemblée Constituante.

Un dirigeant paysan cité par Erbol, a dit que dans les prochaines heures était prévu plus de prises de puits pétroliers.

Agence PULSAR/Marcos Salgado
03/06/2005

Hier, 70 personnes -représentants d 'organisations syndicales, y compris de la Centrale Ouvrière Bolivienne– ont réclamé un gouvernement civique et militaire et exprimé leur soutien au chef d'Etat major de l'armée, le général Marcelo Antezana Ruiz. Le député du MAS Gustavo Torrico a affirmé à Página/12 qu' "il s'agit de gens rétrograde qui se met dans une histoire qu'elle ne comprend pas", bien qu'il ait admis les rumeurs de coup d'Etat. L'armée a démentit toute possibilité dans ce sens, ce qui n'a pas dissipé les rumeurs dans un climat politique qui empire chaque jour. Des grafitis de soutien à une sortie cívico-militaire sont apparus sur la Place des Héros. Peu semblent disposés à répondre au "désarmement spirituel" proposé par l'Eglise, appelée par plusieurs secteurs y compris le président à une médiation dans la crise. Les heures de Carlos Mesa au Palais présidentiel semblent comptées. La question est : Au bénéfice de qui ?

Pagina/12, 4 juin 2005