Dewael ne réagit toujours pas malgré l'urgence

Cela fait aujourd’hui 29 jours. Les risques pour la santé sont énormes. Les grévistes sont dans un état de santé tellement dégradé que certains risquent la mort spontanée à chaque instant. Pourtant tous gardent courage, à défaut d’espoir.

Depuis fin mars, les kurdes ont reçu un soutien grandissant. Les marques de solidarité de citoyens, d’hommes politiques, d’associations, de voisins se multiplient. Tous s’indignent devant l’indifférence du Ministère de l’Intérieur et, pour certains, la colère monte. Les partis politiques aussi ont pris position : PS, ECOLO, SP A, CDH réclament une issue rapide. Plusieurs pistes ont été proposées au ministre : nommer un médiateur, prendre en compte la situation humanitaire exceptionnelle de ce peuple, prendre en compte l’urgence de la situation. Ces partis à travers leurs différents représentants (parlementaire, échevin…) ont tous pris contact avec le cabinet de Patrick Dewael.

Depuis le début, celui-ci a clairement démontré son refus de ne pas faire avancer les choses. Les premiers jours, le ministre restait silencieux autour de cette affaire. Il ne répondait pas aux lettres du porte-parole des kurdes ni à ses demandes de rendez-vous. Ensuite, la pression des journalistes augmentant, il exprimait son refus de négocier sous pression et se disait choqué de l’attitude des grévistes. La semaine passée, interpellé au Parlement, le ministre Dewael a cette fois-ci démontré son incompétence en la matière. Et quand on lui parle de circonstances exceptionnelles ou de mettre en application une directive européenne, le ministre refuse d’en écouter d’avantage.

Est-on dans une impasse ? Si le ministre reste encore indifférent au destin de ces personnes, la colère risque bien fort de monter du côté des citoyens. Car les kurdes, eux, n’en ont plus la force.

arch/ive/ief (2000 - 2005)