arch/ive/ief (2000 - 2005)

Argentine : prisonniers politiques
by fab Monday, Apr. 25, 2005 at 1:24 PM

Depuis neuf mois, des hommes (vendeurs de rue) et des femmes (prostituées) sont en prison dans des conditions désastreuses. Ils et elles sont accusées sans preuve, c'est une claire manipulation policière, judiciaire et politique.

Cinq hommes prisonniers.

Carlos Santamaría, Eduardo Ruiz et César Gerez sont vendeurs ambulants de cacahouètes grillées. Ils se sont rendus à la mobilisation avec leurs charriots et ensuite se sont éloignés à 200 mètres de la Mairie de Buenos Aires (où avait lieu la protestation contre le vote du nouveau "code pénal" de la ville qui criminalise les vendeurs ambulants, les prostituées et les piqueteros, mobilisation qui suite à de manipulations policères a dégénéré en violences et répression). Ils ont acheté du pain et de la charcuterie dans une épicerie et se sont assis sur le trottoir pour manger. Là ils ont été arrêtés. La police les a accusés d'avoir jeté des pierres contre la mairie et les forces de l'ordre.
Adolfo Sánchez (chômeur, marié, deux enfants) nit avoir participé à la protestation. Il affirme qu'il est allé au centre ville pour accompagner sa mère réaliser des démarches administratives. Ils se sont arrêtés pour reghardre passer la manifestation et un policier l'a arrêté. L'agent a dit qu'il l'avait entendu quand il disait à une autre personne "je lui ai mit dans la tête avec une brique". Bien que la juge lui a soutenu qu'il apparaissait dans les vidéos avec la tête camouflée et une veste verte, lui soutient qu'elle se trompe. Les experts de la Police Fédérale ont conclu qu'en réalité sur les images Sanchez ne peut pas être identifié.
Antonio Medina a été arrêtés à l'entrée du métro. Le policier qui l'a arrêté a dit qu'il "avait un esorte de tambour" et que des heures avant il l'avait vu lancer des projectiles sur la mairie. Contre les autres les accusations sont identiques. Dans trois ou quatre cas il y a des photos sur lesquelles on les verrait jeter des pierres, alors que le gros des accusations sont basées sur des dires de policiers.

Pagina12, 24 avril 2005

Voir "Sur les prisonniers politiques argentins" : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=35099&id_mot=11