arch/ive/ief (2000 - 2005)

Lucio est parti...
by Mathieu Flament Wednesday, Apr. 20, 2005 at 11:47 PM

Le president de l'Equateur est devenu ex - president...

Mercredi 20 avril 4h26 pm heure locale : vers 1h30 pm, le President Lucio Gutierrez qui representait lors de son election un renouveau de la gauche dans le pays et sur le continent est destitue de son poste suite aux protestations des equatoriens et dernier acte important, suite a l'abandon du soutien de l'armee sur qui il s'est appuye jusqu'au dernier moment. Rappelons que L. Gutierrez etait militaire de profession. Ce dernier evenement, l'abandon du soutien de l'armee a son profit a ete le dernier acte important qui empechait la volonte du peuple de s'accomplir. Dans les bus, les radios retransmettent les nouvelles en direct de Quito, la capitale. L'ex - president qui selon les informations radiophoniques devait atterir en helicoptere a l'aeroport international de Quito a ete recu par une foule de personnes qui avait envahi la principale piste d'atterissage. On pressentait que l'ex - president devait monter en avion pour s'exiler (Chili?, Panama?, Venezuela?, ce sont les pays annonces) mais la foule, obstruant la piste en a decide autrement. On annonce que le president est de retour a Puyo, sa ville natale, en Amazonie equatorienne. Rappelons que Lucio el traidor (le traitre) s'etait mis en evidence ces jours derniers en acceptant le retour au pays de Abdallah Bucaram, ex - president de la republique equatorienne, exile a Panama, qui lui aussi avait ete chasse du poste presidentiel par des protestations populaires. Ce fut sans doute la goute qui a fait deborder le vase meme si on s'attendait a une acalmie suite a la destitution de la cour de justice qui avait legalise le retour du "fou" Abdallah Bucaram. L'acalmie n'a dure qu'une nuit et une matinee, en effet les protestations continuaient malgre tout a Quito, et en moindre intensite dans les autres villes du pays. La principale demande devait etre realisee quelques heures plus tard avec le depart de Lucio. Dans l'instant, il n'y plus d'affrontements violents a Quito mais les protestations continuent demandant le depart de tous les deputes du Congres National: "que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous). Jusqu'a present les faits ont produits deux deces : un journaliste chilien, decede d'asphyxie apres avoir ingere du gaz lacrymogene et une equatorienne ecrasee "par inadvertance" par un camion de militaires qui faisait marche arriere. On sent le pays en crise de nerfs, les universites ont suspendus les cours notamment pour feter l'evenement, les commentaires sont paradoxaux, certains defendent prudemment l'ex - president et les autres se rejouissent. Les equatoriens se disent que les prochains qui seront au pouvoir seront les memes, voire pire. Tout le monde est dans l'expectative... Au jour le jour comme le veut la sainte philosophie de ce pays ou les gens sortent a la rue pour chasser un president de la republique : democratie directe ou demence populaire ? Changements en vue en tous les cas.