Assemblée des sans papiers by CRER Tuesday, Apr. 05, 2005 at 9:27 PM |
Premiére assemblée des sans papiers à Bruxelles
APPEL A TOUS LES SANS-PAPIERS
Nous sommes plusieurs dizaines de milliers en Belgique, hommes, femmes, enfants, toutes nationalités confondues. Nous sommes venus pour fuir la guerre et / ou la misère, pour vivre libres, simplement libres. En tant qu’êtres humains.
Les autorités belges nous savent ici, mais nous ignorent. « sans-papier » signifie « clandestin », sans droit, ni au logement, ni au travail, ni à la formation professionnelle, ni aux soins médicaux.
Notre souffrance est tout aussi matérielle que psychologique. Quand bien même nous parvenons à trouver des emplois, ils sont invariablement instables voire non payés et dangereux.
En Belgique, des gens, avec et sans-papiers sont déjà engagés dans ce mouvement de reconnaissance et de lutte pour le respect de droits fondamentaux et la Regularisation de tous les Sans Papiers.
Faire respecter nos droits en tant qu’êtres humains, vivant et contribuant à la vie socio-économique d’un pays, ne se fera que si nous sommes SOLIDAIRES.
Le changement dépend de chacun de nous.
Une assemblée générale d’information, de rencontre, de discussion et d’organisation se tiendra le
SAMEDI 9 AVRIL 2005 à 18h30, Rue Dillens, n°15, 1050 Ixelles
les amis sans papiers de Liège et de Verviers déjà bien organisés, viendront nous expliquer leur expérience dans leur mouvement ,qui compte déjà plus de 200 membres sans papiers ( UDEP / Union pour la Défence des sans papiers )
CONTACT : Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation des Sans-Papiers (CRER) 0496 403 309.
Triodos : 523 - 0801898 - 74
Journaliste by Paul Vandenbroucke Tuesday, Apr. 05, 2005 at 11:05 PM |
Je ne serai pas physiquement présent à Bruxelles le 9 avril: contraint à l'inactivité, mes moyens ne m'autorisent plus tel déplacement. Certes, je ne manque pas de papiers d'identité, au contraire j'en regorge… Il n'empêche que ma solidarité est totale envers tous les exclus d'une société purement marchande. Trop souvent, j'ai vu, mais pas vécu, la détresse de mes frères humains rejetés sur les trottoirs de nos villes. En Amérique latine, on se force à raisonner l'impossible. Dans l'Europe naguère des quinze, on hurle et glisse quelques euros à un couple tentant d'abriter son bébé dans une cabine de plage montée dans les rues de Madrid par 0°c. Dans l'Europe aujourd'hui des vingt-cinq, je croise au hasard des travailleuses du balai heureuses de leur sous-salaire venues de Lettonie et de Lituanie. Libre prestation des services, dites-vous? Ou grand retour au 19e siècle où la force de travail se monnayait au plus souffrant quand ce n'est pas au moins disant. L'avenir ne peut nous réduire aux "poor workers" contraints aux pires travaux. Des esclavages plus ou moins librement consentis, le salariat est aujourdhui un pis-aller. Camarades de la rue, exigez pour tous l'allocation sociale universelle, avec ou sans papiers…