Jean-Paul II ou le chef de l'Opus Dei by fab Monday, Apr. 04, 2005 at 9:18 AM |
Alors que toutes les radios, télés et journaux nous bassinent de conneries sur le coté soi-disant "humaniste" du Pape, Pagina12 dans son édition du 3 avril 2005, consacre plusieurs articles à analyser les facettes réactionnaires de Jean-Paul II, en particulier en Amérique Latine. Comme disent les argentins, "Iglesia basura vos sos la dictadura" (Eglise ordure tu es la dictature). Extraits.
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"Son premier voyage et sa première recontre avec un groupe d'évêques a été en Amérique Latine en janvier-février 1979. Il a assisté à Puebla (Méxique) à la III Conférence Episcopale de l'Episcopat Latinoaméricain. Plus de 200 évêques latini-américains débattaient des positions dans le cadre d'une Eglise qui s'était retournée en faveur des pauvres et de la théologie de la Libération. Un groupe d'évêques, soutenus par le propre Vatican, a alors commencé par marquer la position de jean-paul II : solidarité étique avec les pauvres oui, mais avec un catholicisme éloigné de la militance politique anty-système. Quelques-uns ont baptisé cette position comme capitalisme à visage humain. Au niveau éclessiastique : restauration du pouvoir romain et épiscopal et limite à tous les "excès" qu'avait généré le Vaticano II".
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"Les critiques de Jean-Paul II mentionnent que les documents de Karol Wojtyla se réfèrent en général aux conséquences négatives du néolibéralisme mais ne condamnent pas les causes profondes du système".
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"Dans cette même direction, JP II s'est proclamé un défenseur permanent de la paix, sans pour autant en définir les conditions nécessaires pour la garantir, à la différence de son prédecesseur, Paul VI, en faisant remarquer que "la paix est le fruit de la justice".
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"Le soutien de JP II à l'Opus Dei est du aux similitudes de vues que Karol Wojtyla a eu avec ce mouvement qui, depuis une vision conservatrice, propose une société d'hégémonie chrétienne basée sur des principes d'étique et de morale catholiques, qui incluent des normes morales rigides et des valeurs sociales qui assurent des conditions de vie digne pour tous mais sur la base de reconnaissances des différences de classe comme quelque chose de naturellement donné et établit. Avec JP II, l' Opus Dei a gagné du pouvoir et de la présence".
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"José María Escrivá de Balaguer, le sacerdote espagnol qui fonda "l'Oeuvre" et proche collaborateur du dictateur Francisco Franco, a été canonisé en temps record en 2002, à peine 27 ans après sa mort. Ce procesus de canonisation a non seulement réveillé des suspections qu'elle a été "accélérée" à Rome par d'importants apports économiques de l'Opus au Vatican, mais aussi a ouvert un nouveau front de débat dans l'Eglise.
Tandis que l'Opus Dei et les dits "nouveaux mouvements éclessiastiques" qui ont manifesté leur adhésion inconditionnelle à Jean-Paul II ont recu l'approbation du Pape, il n'en a pas été de même pour les communautés de base (CEB), une nouvelle forme de penser et de vivre l'Eglise plus déliée des structures écléssiastiques, plus libre dans ses expressions et proche de la théologie de la Libération qui a surgit en Amérique Latine. En déployant la censure envers ce courant théologique, il y eut aussi de la répression envers les CEB, des restrictions à la rénovation litturgique et la lutte contre le sécularisme, entendu comme un mal pour toute la société".
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"Les scandales n'ont pas manqué non plus durant le gouvernement éclessiastique de Jean-Paul II. Un des plus importants a été en rapport avec les fraudes de la Banque Ambrosiano, directement liée avec le IOR (la banque officielle du Vatican), comandée par l'archevêque nord-américain Paul Marcinkus. L'enquête a révélé des connexions avec la Loge P2 et avec le banquier Roberto Calvi, qui est apparu peu de temps après pendu à un pont de Londres. Plus récemment, un des plus grands scandales auquel a du faire face JP2 a été lié aux accusations de pédophilie contre des prêtres et des évêques catholiques, spécialement nord-américains.
Extraits de l'article du quotidien argentin Pagina12 du 3 avril 2005, http://www.pagina12web.com.ar/diario/elpais/1-49279.html
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"en 1984, le Pape “a mit hors jeu l'aile la plus novatrice autant au niveau pastoral que théologique et social, et cela au moment ou surgissait l'idée d'une église populaire, fidèle à l'Evangile annoncé aux pauvres”. Ce n'est pas un hasard si le Pape, lors d'un de ses voyages au Brésil, a dit : "la mission du Christ et de l'Eglise ne consiste pas à résoudre les problèmes de la terre”.
Extrait de l'article "COMO ES LA INTRIGA QUE EMPIEZA A DESARROLLARSE CON LA SUCESION
DEl PONTIFICE" , http://www.pagina12web.com.ar/diario/elmundo/4-49274-2005-04-03.html
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"Les agissements de Jean-Paul II et la pression qu'il a exercé dans ce cas a été très différente de celle qu'il a déployée en Amérique Latine, ou nombreux sont ceux qui le critiquent pour ne pas avoir levé un doigt pour les curés qui ont été assassinés par les dictatures. Il a régné sur son église avec une main de fer et n'a pas eu de problèmes pour maintenir au silence ceux qui n' étaient pas d'accord avec lui à l'intérieur de la grande famille catholique. En Amérique Latine, il s'est employé à isoler les théologues de la libération en désignant des évêques conservateurs et en en encourageant des mouvements comme l'Opus Dei. Quand il a visité le Nicaragua en 1983 –malgré ses propres actions– il a sermoné le curé Ernesto Cardenal pour avoir désobéit à ses instructions de maintenir l'Eglise en dehors de la politique."
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Extrait de l'article El Vía Crucis personal de Wojtyla"
http://www.pagina12web.com.ar/diario/elpais/1-49273.html