Différents représentants des forces de l'ordre italiennes doivent répondre des traitements inhumains et inadaptés à la situation. On le sait, les mouvements altermondialistes s'étaient rassemblés en masse lors de ce Sommet et les échanges avec les carabinieri ont quelques fois dégénérés, causant la mort de Carlo Giuliani.
Les débordements à l'école Diaz
Pour rappel, 93 personnes furent arrêtées par les forces de l'ordre, dont 82 ont dues être emmenées à l'hôpital à cause des violences dont elles ont été victimes. Les récits de ce jour semblent incroyables: fuite vers les étages supérieurs de l'école, tentatives de se cacher puis l'arrivée des policiers et la vague de violence qui a déferlée cette nuit-là, après l'hospitalisation, le transfert à Bolzaneto, en prison. Des témoins parlent de tortures, humiliations, coups et blessures...
Les accusations
Actuellement 28 policiers et fonctionnaires sont accusés d'abus d'officier, violence privée, délit de lésions volontaires, abus d'autorité contre les détenus, calomnie, diffamation, faux jugement, violation du règlement pénitentiaire et de la convention pour la sauvegarde des croits de l'homme et des libertés fondamentales. Ce procès donne la possibilité aux victimes d'obtenir la condamnation de quelques responsables et d'être indémnisé pour les dommages subis.
Les manifestants
D'un autre côté, les procès contre 25 activistes accusés de dévastation, résistance à la puissance publique, pillage et saccage ont commencés en mars 2004. La plupart doivent répondre de l'accusation de formation d'une association Black Bloc criminelle internationale dans le but de provoquer des dévastations. Au total 400 personnes avaient été arrêtées au moment du Sommet.
Genoa Legal Forum
Le Genoa Legal Forum poursuivit son action pour assurer la défense des personnes gravement blessées par les policiers et aussi pour tenter de faire la vérité et la justice sur l'assassinat de Carlo Giuliani et sur les multiples blessés et torturés de la prison de Bolzanetto et de l'Ecole Diaz. Depuis la fin du Sommet italien, le Genoa Legal Forum recherche et archive tous les documents existants sur ces jours noirs. Les procès se basent sur des videos, des photos, des revues de presse et des témoignages Mais, deux ordinateurs appartenant à deux consultants du Genova Legal Forum ont été saisis par la police italienne le 14 mars 2005, devant le tribunal de Gênes. Les ordinateurs étaient utilisés par deux consultants de l'équipe juridique du Forum Social de Gênes, qui apportent leur aide aux avocats travaillant sur les procès du G8 de Gênes.
Ces différents procès ont une importance capitale pour ceux qui cherchent la vérité et la transparence sur ces évènements. Mais la saisie de matériel informatique constitue clairement un frein à la démocratie et à la possibilité de voir un jour cette histoire classée.
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