Depuis le début du conflit, les travailleurs,
leurs délégués et notre section régionale
ont réagi fermement en défendant bec et ongles
l'emploi et la dignité des travailleurs d'AGC Fleurus face
au plan de la direction qui comprenait: - La fermeture d'un
outil ; - La délocalisation d'une partie de la
production ; - Une externalisation des services indirects ; -
Une rationalisation drastique des équipes de production et
d'entretien ; - Une flexibilité accrue par l'intérim
et les 5 pauses ;
Ce plan de la Direction a été
ressenti comme une agression d'autant plus qu'il nous était
imposé sans réelle chance de concertation :
-
Le rôle de nos délégués était
mis en cause à travers des atteintes aux libertés
syndicales ; - Non-respect de la procédure «
Renault » ; - Campagne de discréditation de nos
délégués, de la démocratie de nos
assemblées,.... - Immixtion de la justice avec des
astreintes ; - Liste noire avec licenciements de
délégués-mandataires-militants syndicaux ; -
Réduction du fonctionnement syndical à l'entreprise
; - Chantage : plan ou la fermeture du site ;
Aujourd'hui,
force est de constater que malgré la direction (son plan et
son chantage à l'emploi), la justice (astreintes), le vote
« à bulletins secrets » de ce 28 Février
a débouché sur un résultat sans équivoque
(près de 57 % du personnel s'est prononcé en
rejetant le second projet d'accord). Ce résultat confirme
les positions défendues depuis le début du conflit
par la Centrale Générale, le SETCA et leurs
Délégués.
Nous sommes convaincus que
c'est dans le cadre d'une réelle concertation avec les
travailleurs et leurs représentants que cette usine peut
redevenir performante, rentable et socialement viable. Construire
cet avenir industriel et social se fait avec les travailleurs et
pas contre eux. C'est dans cet esprit qu'ils s'opposent à
un plan unilatéral de la direction et réclament des
avancées significatives qui permettraient de sortir de
façon négociée de ce conflit.
La balle
est dans le camp de la direction et nous espérons qu'elle
profitera de ces quelques jours de réflexion pour ouvrir,
cette fois, la porte d'une véritable négociation
comme elle s'y était engagée (déclaration du
directeur : revoir en profondeur sa position en cas de désaveux
des travailleurs).
Dans l'hypothèse d'une stratégie
de la tension organisée par la direction sans possibilité
significative d'amender le plan de restructuration initial, notre
section régionale et la FGTB-Charleroi organiseraient à
brève échéance une réaction syndicale
interprofessionnelle significative.
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