répression au cinquantenaire

Moi, je rentrais paisiblement chez moi, j’avais été la veille à la manif devant l’ambassade ou plutôt quelque part plus loin de l’ambassade et, malgré de multiples invitations je n’avais pas été au cinquantenaire, j’avais du travail. Le problème c’est que j’habite Schuman et cette station étant fermée, j’ai du descendre à Mérode. Je rentre donc dans le parc du cinquantenaire en « bon citoyen » comme ils disent, pour sortir du côté de la grande mosquée. Jusqu’aux arcades pas de flics, puis je vois au loin des manifestants et une véritable armée de flicailles. J’essaye donc de prendre la première sortie pour rentrer chez moi. Très vite des Robocops me suive à la trace et arrivée devant la première sortie 10 clone des roboccope qui me suivait par derrière m’indique de retourner d’où je viens. Là j’explique au gars qui regarde l’horizon que j’habite par-là que je rentre du boulot que je paye mes impôts(ça c’était pas vrai mais on peut rire un peu) et que j’ai froid. Silence radio et même réponse, c’est par-là monsieur, "allez, circulez". Puis très vite on se sent pris en filet et mes chances de retrouver vite un endroit chaud s’amoindrisse de flic en autopompe. A un moment je crois un monsieur qui essaye de sortir par un autre côté, moi pensant à ma crève, je me dis que je vais le suivre mais arrivée, ce qui s’avère être un flic en civil, mais fait signe de remonter vers les arches. Là nous sommes entourées comme du bétail par toute la police de Bruxelles et 5 autopompes. Dans ce groupe plein de jeune pacifiste qui chante et qui danse pour garder chaud. Moi, je suis fatigué et malade et on m’attend ailleurs, j’ai pas trop envie de jouer au révolutionnaire aujourd’hui alors je joue au bon citoyen et vais vers un de ces flics. Je m’énerve un peu en lui disant que je rentrais chez moi, que je n’ai rien fait, que personne d’ailleurs ici n’a rien fait mais que s’ils veulent arrêter un terrorise, il y en a un là bas plus loin dans un grosse limousine et que ces petits copains l’escortent gentiment. « Ah, ça monsieur fallait pas être au mauvais moment au mauvais endroit ». Oui, oui, c’est ça … quand je demande à un autre quand est-ce que l’on pourra partir, il me dit que ceux x qui on fait ça on qu’a se dénoncer. Puis je lui dis que ça c’est pas mon boulot mais que s’il continue comme ça ils vont tous nous transformer en jeteur de cocktail à la prochaine manif. Bien plus tard on nous relâche au compte goutte avec une solide fouille au préalable comme des bandits. Dans mon sac, il y avait un livre de Nietzsche et le flic me demande si c’est un truc pour apprendre à poser des bombes. Non, ça ne pose que des bombes dans la tête, amis, c’est en vente libre, je te le conseil … A bientôt, et ce n’est pas ça qui nous empêchera de continuer la lutte même si hier tout avait été mis en place pour nous effrayer et nous dégoutter des manif. Pour les organisateur des prochaines manif, assurer vous que l’on puisse toujours avoir une sortie de secours, ne laissez pas ce plaisir aux flics de frapper sur du gauchots comme ils disent.

Un simple citoyen qui passait par-là.

arch/ive/ief (2000 - 2005)