arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les "élites" ensemble d'un côté et sans façons, le "bas peuple" de l'autre. Rien de moins !

Ce comportement de la "classe politique", nous l'avions déjà dénoncé dans notre article :

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=31571

Voir aussi :

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=29793

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=31485

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=31927

http://fr.groups.yahoo.com/group/sortirdeleurope

Mais à présent c'est la tête visible des lobbies politiques français, Jacques Chirac en personne, qui, en sa qualité de "Chef de l'Etat" et alors même que le référendum en France reste à faire, se déplace à Barcelone ("on" craint un NON en Catalogne) pour défendre devant les citoyens catalans et espagnols un projet de Constitution Européenne que ses propres citoyens n'ont pas à ce jour approuvé. Pire encore, Le Monde du 13 février écrit dans un article intitulé "M. Zapatero et le président français ont voulu placer la Constitution "au-dessus des partis" :

"MM. Chirac et Zapatero étaient bien décidés à ne pas se laisser gâcher la cérémonie, plaçant délibérément la Constitution européenne au-dessus des partis. "Cette Constitution n'est pas un texte partisan. Elle appartient à chaque Européen, quelle que soit sa sensibilité politique", a assuré M. Chirac. Rappelant que ce texte avait été approuvé par vingt-cinq chefs d'Etat ou de gouvernement, le président a souligné qu'il portait "une grande ambition commune". "Un président de centre droit et un de gauche, voilà l'Europe !", a lancé pour sa part M. Zapatero, sous les applaudissements, ajoutant toutefois : "Certains peuvent se demander si Jacques Chirac est un leader de centre droit. Surtout si on le compare à d'autres." La salle était hilare et M. Chirac aussi."

Et le brave José Luis Rodríguez Zapatero va jusqu'à présenter Jacques Chirac comme un "homme de gauche" ou presque. Dont acte. Et prenons acte également du fait que "nos chefs d'Etat ou de gouvernement" ont déjà apprové le projet de Constitution Européenne. "Notre" classe politique également, et le reste est censé être un ensemble de pures formalités. Le "bas peuple" aurait-il autre chose à dire que "oui aux élites" ? La belle "démocratie"...

La démagogie habituelle allait d'ailleurs bon train, d'après le même article :

"Quant au public, il s'est montré ravi. Un fonctionnaire expliquait que "peu importe de connaître le texte, on ne connaît pas toutes les lois non plus" et une jeune femme ajoutait, "nous achetons la maison, nous ferons les travaux plus tard".

De la lobotomisation "bien faite"... Votez oui, ne regardez pas à quoi, faites confiance aux "élites" qui s'en occupent à votre place...

A noter que c'était tellement gros, que :

"Seuls deux slogans "Ja zur Verfassung", "Si a la Costituzione"... qui figuraient aussi en français, en espagnol et en catalan... rappelaient que, normalement, Silvio Berlusconi, le président du conseil italien, et Gerhard Schröder, le chancelier allemand, auraient dû être là aussi... L'absence des deux chefs de gouvernement allemand et italien a singulièrement limité la portée de cette manifestation en faveur de la Constitution européenne..."

"Maudite grippe !", commentent Béatrice Gurrey et Martine Silber dans cet article du Monde...

Sortir de l'Europe
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