Peut-on faire de l’architecture après Auschwitz ? by Jamal comme x Thursday, Feb. 03, 2005 at 4:41 PM |
Compte rendu de (re)NoUVeAUx plAisirs d’ArchiTecTUre 12 FIGURES ÉMERGENTES DE L’ARCHITECTURE EN COMMUNAUTÉ FR ANÇAISE DE BELGIQUE
Auschwitz : baraques soigneusement alignées au cordeau sur des hectares, fils de fer barbelés habilement tirés sur des milliers de mètres. Génie sombre du formalisme : au croisement de la pureté des lignes et de la volonté de « purification » délirante.
Aujourd’hui : barbarie molle, avers et revers de la culture, mise à distance et filtrage invisible, «la distinction , c’est le dégoût du goût des autres », c’est encore le dictionnaire des idées reçues qui s’écrit ici…, regardez-les petits soldats du code légitime, gardien du temple, dont les dieux ont mis la clé sous la porte…
Il s’agit d’en être, l’âne frotte l’âne, parfois avec du poil à gratter, petite misère de l’entre-soi… Mais l’in group, ceux qui en sont, les affranchis ont besoin d’un out group, et devinez qui s’y coltine ? Décérébrés du tout-à-l’image, iconolâtres onanistes, pupilles de la vidéosphère, de l’hyperespace, toutes les tribus de l’ère du vide étaient représentées…
Soyons résolument trendy, absolument branchés… Soyons jeunes, boutonneux et torchés à souhait (c’est gratuit !)… La jeunesse n’est q’un mot, à peine un alibi, on peut être habilleurs de néant de 7 à 77ans…Le temps et la biologie ne font rien à l’affaire…
Emergence de qui de quoi… aucune nécessité, aucune urgence,aucune puissance, pas plus de vitalité ou de force irrépressible, où est la multitude, le devenir-minoritaire…
Juste : posture et imposture, jeu de dupe, stratégie en toc, esthétique pub, rhétorique chewing-gum… Souveraineté funèbre du regard : images lisses, lasses, lâches…
Savoir se vendre pour toute éthique, ils savent de qui tenir, monsieur Génard…A défaut d’un savoir faire, un faire savoir, le tout à la com comme nouvelle religion et sonnez trompette…
Ironie, des détourneurs détournés : que vient faire Debord et Céline dans cette galère-là, et enchaînés à une table de surcroît…
D’où je parle ? bougnoulosophe , je n’ai ni entendement ni sensibilité, je suis une bête, un Attila, mais je sais ce que parler veux dire et je le dis…
l'art de l'amalgame by luis miguel pinto gonçalves Saturday, Feb. 05, 2005 at 4:12 PM |
fp@fp-architecture.com |
bonjour,
juste une réponse d'un participant à l'exposition incriminée...
Simple précision, pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit: une exposition d'architecture a été organisée par le CIVA et La Cambre. Cette exposition est une sélection d'architectes en Communauté Française de Belgique.
L'article auquel je réponds se complaît dans la démolition simpliste des travaux présentés.
Comme participant, je n'ai pas encore le recul nécessaire pour apprécier (dans tous les sens du terme) le contenu de ce qui a été présenté.
Cependant, j'essaie de comprendre la teneur de l'article, en éliminant le fiel qui y est déversé assez vainement, et je n'en perçoit aucune analyse nuancée de ce qui a été présenté.
Certes, nous en sommes les premiers conscients, certains participants semblent montrer une totale indifférence à l'égard de la personne humaine, mais ce point de vue n'est absolument pas celui de tous les architectes sélectionnés. Il y a, au contraire, des approches radicalement différentes de la discipline.
Ensuite, et c'est là sans doute le plus grave, le rapprochement avec l'architecture des camps de la mort, outre son caractère totalement hors de propos et stupidement provocateur, me semble, au minimum, particulièrement doûteux.
En ce qui nous concerne, notre propos insistait justement sur la nécessité de faire de l'architecture à partir du quotidien et de l'humain.
Sans démagogie, sans condescendance.
Mais, pour le comprendre, il eût sans doute été été utile de lire notre point de vue...