Auschwitz / Les Nazis ont aussi exterminé des Noirs by Serge Bilé (posted by raf) Thursday, Jan. 27, 2005 at 12:49 PM |
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Soixante ans après la libération d'Auschwitz, le journaliste français Serge Billé resort son documentaire, réalisé en 1995, qui démontre que les Nazis allemands ont aussi exterminé des Noirs déportés d'Afrique, des Caraibes et des Amériques. Un interview avec le réalisateur de 'Noirs dans les camps nazis', qui vient d'éditer un livre sur le sujet.
Synopsis Noirs dans les camps nazis est un document unique sur un drame jusqu’ici méconnu de la seconde guerre mondiale : la déportation des noirs dans les camps de concentration. Parce qu’ils étaient aussi résistants, engagés dans les combats ou simplement ramassés au hasard d’une rafle, de nombreux Africains, Antillais, Américains ou Européens noirs ont connu cet enfer. Eux aussi ont souffert à Dachau, Mauthausen ou Auschwitz, où ils étaient sujets aux pires humiliations. A travers des témoignages de survivants recueillis en Allemagne, Belgique, Espagne, France et au Sénégal, ce film rend hommage à tous ces hommes et apporte un éclairage supplémentaire pour commémorer le soixantième anniversaire de la libération des camps nazis. Le réalisateur Journaliste à RFO Martinique depuis près de dix ans, Serge Bilé est un journaliste à la carrière bien remplie. Issu de l’école de journalisme de Lille, il a travaillé sur France 3 pendant cinq ans avant de rejoindre RFO en 1993. Passionné par l’histoire des peuples noirs et de ses diasporas, il réalise plusieurs documentaires sur ce thème. Suite à la réalisation de son film « Noirs dans les camps nazis », il écrit un livre au titre éponyme publié aux éditions du Serpent à Plumes paru en janvier 2005. Entretien avec le réalisateur Serge Bilé* Comment vous êtes-vous intéressés au thème des noirs dans les camps nazis ? L’idée m’est venue en 1994 après avoir vu en Martinique un reportage à la télévision sur le chanteur John William. C’est quelqu’un que j’avais vu en concert de nombreuses fois quand j’étais étudiant mais j’ignorais qu’il avait été déporté. Je l’ai appris ce jour-là à travers ce reportage. Et là ça a été un choc, un choc d’autant plus grand que John William est originaire comme moi de la Côte d’Ivoire, qu’il a quitté comme moi dans son plus jeune âge. Et en même temps que je découvrais cela, j’ai reçu un jour sur le plateau du journal télévisée une Martiniquaise, Michèle Maillet, qui avait écrit, 4 ans plus tôt, un roman, « L’étoile noire », racontant la déportation d’une servante antillaise dans un camp de concentration. A partir de là, j’ai eu envie d’aller plus loin et de savoir s’il y avait eu, au-delà de John William, d’autres cas de déportés noirs dans les camps de concentration. C’était quelque chose de nouveau pour moi et j’adore explorer des pans méconnus de notre histoire. Quand je dis notre histoire, je parle de l’histoire des peuples noirs en général, qu’il s’agisse de la part africaine, antillaise, américaine ou autre. Et là, je me suis lancé, et j’ai fait un documentaire sur le sujet entre juin et septembre 1995. C’était important pour moi de faire ce travail de mémoire sur ce qu’ont vécu les nôtres pendant la seconde guerre mondiale. A-t-il été difficile de réunir des témoignages ? Ça a été extrêmement difficile parce qu’il n’y avait pas de témoignages là-dessus. Les Noirs qui ont vécu cette déportation n’en n’ont jamais parlé. Les autres, non plus. J’ai beaucoup tâtonné, interrogé beaucoup de déportés en France, au Sénégal, en Belgique, en Espagne, en Allemagne… pour finir par recueillir quelques témoignages ici et là. Les déportés ont-ils accepté de témoigner facilement ? Oui, ils étaient tous très enthousiastes. Ils attendaient tous, en fait, depuis la fin de la guerre, ce moment-là pour libérer une parole que personne ne voulait entendre. De quelles origines étaient les Noirs déportés dans les camps ? Ceux que j’ai retrouvé pour le film, soit en témoignage direct, soit par des gens qui les ont connus, étaient d’origine ivoirienne, sénégalaise, camerounaise, équato-guinénne, congolaise, haïtienne… Pour le livre, j’en ai trouvé deux fois plus. Etaient-ils traités de la même manière que les autres déportés ? Pas vraiment. Ils subissaient eux des humiliations particulières. Les Allemands les considéraient comme des bêtes, comme des sauvages parce qu’ils étaient Noirs, et ils se servaient d’eux comme boys. Subissaient-ils également des discriminations de la part des autres déportés ? Non, si j’en crois les témoignages des survivants. Il y a pu avoir bien sûr des exceptions. Mais dans l’ensemble, face à la souffrance, ils ne s’arrêtaient plus à des questions de couleurs de peau. Ils avaient oublié ces choses-là. Ils étaient tous esclaves dans les camps. Peut-on estimer le nombre de Noirs ayant subi la déportation ? Ca, c’est la grande question qu’on me pose tout le temps. Ce qu’on sait, c’est qu’il y a eu deux types de déportés noirs. Il y a eu les Afro Allemands, c'est-à-dire les Noirs originaires des anciennes colonies du Reich qui vivaient en Allemagne avant guerre. Ils étaient environ 24 000. Lorsque Adolf Hitler est arrivé au pouvoir, il a envoyé beaucoup d’entre eux dans les camps de concentration. Et puis il y a eu tous les autres Noirs qui se trouvaient en Europe et qui se battaient aux côtés des Français, des Anglais ou des Américains. Certains d’entre eux, capturés au front, ont été expédiés dans les camps de concentration. Si je devais oser un chiffre, je dirais qu’il y a eu au moins 10 000 déportés noirs. Mais ils étaient peut-être trois fois plus. Selon vous, pourquoi cette partie de l’histoire a-t-elle été occultée ? C’est une autre question que le public africain et antillais me pose tout le temps quand je participe à des débats avec toujours cette arrière-pensée qu’on a voulu nous cacher quelque chose. Moi ce que je pense, c’est que l’histoire est toujours écrite par le vainqueur, et le vainqueur ne s’intéresse qu’à sa propre souffrance, pas à celle des autres. Il nous appartient donc, à nous, Africains et Antillais, de prendre les choses à bras le corps et de rétablir les faits. Il faut qu’on arrête nous même de croire que notre histoire est moins importante que celle des autres. Je regrette que peu de tirailleurs sénégalais aient raconté ce qu’ils ont vécu. Je regrette que les déportés noirs se soient également tus après guerre. Je regrette aussi que nos historiens n’aient pas exploré cette voie. Moi, au lieu de m’en prendre aux autres, je nous renvoie plutôt la balle. Aujourd’hui, votre travail sur le thème des Noirs dans les camps nazis connaît un regain d’intérêt. Comment expliquer vous cet engouement ? J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, dans cette Europe où beaucoup de Noirs sont amenés à vivre parce qu’ils sont nés là ou parce qu’ils ont choisi de s’y installer définitivement, qu’ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des repères ici même et pas ailleurs. Ils ont envie et besoin de savoir ce que les leurs ont accompli dans cette histoire de France, de Suisse, d’Allemagne, d’Espagne et plus généralement d’Europe. Ils le manifestent sur tous les sujets, et c’est ce qui explique le regain d’intérêt pour mon travail. J’ai fait ce documentaire il y a 10 ans, et pendant dix ans il n’a intéressé personne. Aujourd’hui, je vois vraiment la différence. Et c’est pareil pour mon livre. Comme quoi, lorsqu’une communauté se passionne pour sa propre histoire, il arrive à faire en sorte que les autres s’y intéressent aussi. * Source entretien : Cité Black |
Genocide van de Nazi's by Lowie Thursday, Jan. 27, 2005 at 1:03 PM |
Dat de Nazi's ook de gevangene zwarte VS soldaten bijna altijd neerschoten is ook gekend. Gelukkig hebben de VS gewonnen. Reeds in 1936 was Hitler razend toen een zwarte de gouden medaille kreeg op "zijn" olympische spelen in Berlijn.
Hitler was ook van plan om de Slaven uit te moorden, want dat was ook een "untervolk". Met het "gele ras" had hij minder problemen (Japan was bondgenoot en toch ver af) en ook met met de arabieren of de Islam had hij geen problemen; bewijs de speciale moslimbrigades onder leiding van de palestijnse Mufti van Jeruzalem (trouwens een trouwe bezoeker van Hitler in 1941). De problemen tussen Serbiers en Bosniers zijn nog een resultaat van het uitmoorden van Serbiers door Bosniers onder het goedkeurend oog van de Nazi's.
Génocide by UBU Thursday, Jan. 27, 2005 at 7:21 PM |
Un bon commentaire sur ce livre se trouve aussi dans le Père UBU de ce jeudi.
Les raisons? by guillaume Tuesday, Feb. 08, 2005 at 10:28 AM |
je m'etais toujour demandé comment les nazis avaient traité leurs prisonniers noir africain des troupes colonial francaise essencielemment des gens de l'Afrique de l'Ouest. Les autorités allié n'avaient pas interet apres guerre à trop parlé des privations subit par les "coloniaux" afin que ceux ci ne revendiquent pas trop ...