AGC Automotive / Soutien national pour les travailleurs èn grève by Raf Custers Tuesday, Jan. 25, 2005 at 9:30 PM |
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"Politiciens: descendez de vos balcons!" Tel a été l'appel que Christian Viroux, FGTB, a lancé à la fin de la manifestation pour le droit de grève à Charleroi. André Mordant, président du syndicat socialiste, a explicitement souligné le soutien qu'accorde son organisation, aux grévistes d'AGC Automotive qui sont menacés de lourdes amendes financières.
Confrontés à un "patron toujours plus arrogant et toujours
plus crapuleux", Christian Viroux, permanent régional de la
FGTB à Charleroi, a fait un appel aux politiques de tous les partis
démocratiques pour qu'ils empêchent que "s'envolent nos
emplois". Il faut savoir que le patron en question, la multinationale
japonaise dont fait partie l'usine AGC Automotive, à l'intention
de liquider 284 emplois à Fleurus. L'entreprise a su mobiliser la
justice pour permettre à la police d'évacuer le piquet de
grève qui s'y trouvait depuis début décembre. "Immixtion
intolérable dans les conflits sociaux", dit Viroux et avec lui
les quelques 3000 manifestants de ce mardi dans les rues de Charleroi. D'ou
son appel aux politiques de "descendre de leurs balcons" pour
défendre les droits syndicaux et l'emploi. Viroux ajoute: "et
si vous aurez besoin de nous, nous descendons dans la rue, nous les Carolos". |
Pour André Mordant, président de la FGTB, le patron doit respecter
la loi, y compris la directive européenne qui dit que par rapport
à des restructurations les travailleurs doivent pouvoir formuler
des alternatives. Ce qui n'a pas été le cas chez AGC Automotive.
Mordant qualifie de trompeur le résultat d'un référendum,
organisé par le conciliateur social, sur le plan de restructuration
patronal, " puisqu'il a remporté 57% de voix pro, ce qui ne
représente en réalité que 28% du personnel", alors
que pendant une assemblée générale (de mercredi le
19 janvier) une vraie majorité a décidé de continuer
la grève. Puis Mordant s'en prend à la décision de
la justice d'imposer une amende de 5000€ à chaque gréviste
qui empêcherait un collègue de se rendre au travail. Mordant:
"nous exigeons une justice sociale, nous exigeons le droit de grève
et le droit aux libertés syndicales. Aux gouvernement et au patron
nous disons: Pas Question" que la justice puisse se mêler dans
les conflits sociaux. Finalement Mordant remercie, en Flamand, les délégations
flamandes d'être là en bon nombre. |
Dernier orateur: Jean-Claude Vandermeeren, président de l'interrégionale wallonne de la FGTB. "Ceci concerne tous les travailleurs wallons" dit-il, et pour conclure: "lutter pour l'emploi, c'est lutter pour la Wallonnie". |