Tous à Reims le 19 janvier dès 12h30 devant la cour d'appel de Reims 201 rue des capucins
avant le procés 2 rendez vous sont prévus à Paris
- le 13 janvier à 18h discussion au CICP 21 ter rue voltaire metro rue des boulets
- le 14 janvier à 17h rassemblement metro rambuteau
CE QUI S'EST PASSÉ À
LA PRISON DE CLAIRVAUX
Une
première mutinerie à la centrale de Clairvaux eut
lieu le 8 février 2003. Des prisonniers ont saccagé
le bâtiment A pour protester contre les sanctions infligées
à deux d'entre eux. Les mutins ont résisté
7 heures avant l'assaut des CRS et des gendarmes mobiles. Le bâtiment,
devenu insalubre, a donc été vidé de ses
tumultueux occupants, transférés vers des maisons
d'arrêt. Nombre d'entre eux ont été placé
en Quartier d'Isolement, régime de détention synonyme
de "torture blanche" : seul en cellule et en promenade,
le prisonnier est interdit de rencontrer quiconque.
A
la même époque, Perben, le garde des sceaux, a annoncé
la création des ERIS : des équipes de « super-matons »,
entraînés comme le GIGN, et experts au maniement
de la matraque. Leur tâche : tabassages, humiliations, terreur.
Ils interviennent cagoulés, ce qui leur permet de préserver
un précieux anonymat.
Une
seconde mutinerie a eu lieu le 16 avril 2003. Cette fois-ci, ce
sont les ateliers de travail du bâtiment B qui ont été
incendiés, notamment en protestation contre la fermeture
stricte des cellules le jour, à la réduction des
possibilités des prisonniers de se rencontrer et des conditions
honteuses des parloirs. Suite à l'intervention des forces
de l'ordre, beaucoup de prisonniers ont été placé
au mitard ou transféré en maison d'arrêt,
souvent en Quartier d'Isolement. 12 prisonniers, plus ou moins
pris au hasard, ont été par la suite inculpés
de dégradations de bien public et de violences.
Jugés
en première instance, en mars 2004, au tribunal correctionnel
de Troyes, 11 des 12 détenus ont quitté la salle
pour protester contre la parodie de justice qui leur est appliquée,
ainsi que les 70 personnes venues les soutenir. Car si, comme
on le sait, la justice n'est pas la même pour tous, suivant
« que vous serez puissant ou misérable », elle
a là atteint la caricature, avec une instruction inexistante.
Les avocats ont demandé une nouvelle fois le report, afin
d’obtenir une requalification des faits et une véritable
instruction.
Pascal
Brozzoni, qui revendique ses actes, a été condamné
à 7 années supplémentaires de prison. Quelques
prisonniers ont été en partie, voire entièrement,
relaxé, mais 10 détenus écopent de 18 mois
à 5 ans. Les détenus solidaires ont décidé
de faire appel pour permettre que tous les innocents soient enfin
acquittés et avoir réellement la parole…
en espérant faire le procès de la prison en général
et de la centrale de Clairvaux en particulier !
DANS CE MONDE QUI SE TRANSFORME
EN PRISON,
ON A TOUJOURS RAISON DE SE RÉVOLTER
!
La
politique anti-sociale menée partout en Europe par les
gouvernements de droite comme de gauche (rabotage des salaires,
attaque contre la sécurité sociale et les retraites,
généralisation de la précarité, etc.)
s'accompagne d'une politique répressive qui vise à
diffuser la terreur chez tous les prolétaires.
Des
rafles sont organisées dans les quartiers populaires où
la police se comporte comme une force d'occupation, l'âge
de la responsabilité pénale est abaissé à
10 ans et on incarcère dès 13 ans, des tribunaux
sont mis en place au cour des cités HLM afin d'appliquer
une justice expéditive, le fichage est instauré
dès l'école primaire et les enseignants et travailleurs
sociaux sont encouragés à collaborer. Les flics
sont dotés d'armes de guerre et de flash-ball, flics et
vigiles ont désormais le droit de fouiller qui bon leur
semble. Des tribunaux sont installés dans les zones d'attente,
le délai de rétention des sans-papiers est prolongé
à 32 jours. Les piquets de grève sont réprimés,
l'occupation des locaux et toutes les formes de lutte auto-organisées
sont criminalisées. La liste est longue de l’offensive !
Il
ne s'agit pas là de mesures ponctuelles, mais bien d'une
logique totalitaire de gestion sociale de la part de l'État
: elle se traduit par un programme de construction de 32 nouvelles
prison, de 95 centres éducatifs fermés (prisons
pour mineurs), de 7 centres de rétention. Et les anciens
et les nouveaux établissements de se remplir.
Les
conditions d'incarcération y deviennent plus invivables
: remise en cause des aménagements acquis par les luttes
passées (parloirs sans hygiaphone, rapprochement familial),
surpopulation des maisons d'arrêt, libérations conditionnelles
plus rares, fermeture des portes des cellules dans les prisons
pour longues peines (centrales et centres de détention).
Cette dernière mesure signifie que les contacts entre prisonniers
sont réduits au strict minimum… et cela durant 10
ans, 15 ans. Parfois plus...
Il
s'agit là d'une politique d'anéantissement psychologique,
et les prisonniers ne peuvent que se révolter contre elle.
Des revendications !
Soutenons
cette révolte ! Soyons présents à Reims
lorsque se tiendra le procès en appel des prisonniers inculpés
de l’incendie de la prison de Clairvaux. Et avec les mouvements
de prisonniers, exigeons :
1- la
libération immédiate des mineurs, des personnes
malades, atteintes de troubles psychiatriques et des sans-papiers
2-
la réduction automatique des peines par l'attribution systématique
des libérations conditionnelles, des grâces et des
remises de peine
3-
l'amélioration des conditions de détention par la
réouverture des portes de cellule dans les centrales, l'abolition
des Quartiers d'Isolement, des mitards, des brigades de tortionnaires
(ERIS) et des fouilles intimes
4-
des conditions de visite correctes et le rapprochement familial
et affinitaire, préservant les liens avec les proches
5-
l'abandon des projets de construction des nouvelles prisons et
notamment des centrales de haute sécurité
On n’est pas venu en prison
pour travailler !
ou pourquoi j’ai brûlé
les ateliers de la prison de Clairvaux.
par
Pascal Brozzoni
Tout d’abord, et sans doute aux regrets
de certains, ce qui s’est passé le 16 avril 2003
à la prison centrale de Clairvaux n’était
pas une mutinerie, même pas le matin du grand soir….
Ni préméditation, ni concertation, ni organisation.
Un mobile ? Bah… c’est simple, c’est quand
même une satisfaction de voir une prison qui… Et
puis, il n’y a pas de hasard : l’attitude de
Danet (le directeur de la centrale) et de toute la clique de la
direction n’avait que trop duré, il fallait un retour
à l’envoyeur plutôt explicite !
Danet, t’as joué, t’as
perdu ! Tu rejoues ?
La direction
avait, par exemple, récemment changé le règlement
des heures d’entrée des proches au parloir, sans
prévenir les prisonniers autrement que par une pauvre affiche
à laquelle personne n’avait fait attention. Ce qui
devait arriver arriva : des refus de parloir pour des familles
qui se tapent des milliers de bornes pour venir au parloir et
dont les dix malheureuses minutes de retard à l’entrée
leur ont été fatales. Ils ne manquent ni de figure,
ni de lâcheté ceux qui refusent à une famille
un parloir ! Suite à la protestation des détenus,
dès le lendemain, la direction faisait remettre aux prisonniers
un papier les informant du changement de règlement intervenu…
Mais le détenu et sa famille avaient été
fait marrons, alors faute avouée n’est pas pardonnée !
Pendant
ce temps-là, et sous le prétexte fallacieux de la
mutinerie du bâtiment A de février 2003, les parloirs
n’étaient plus chauffés, ni nettoyés…
nous obligeant donc à recevoir nos proches dans des conditions
vraiment… Bon, pas besoin de dessin !
Et la
détention ? Encore cette même arrogance de la
direction ! Par exemple, cela faisait trois ans que les détenus
se plaignaient qu’il n’y ait qu’une cabine téléphonique
pour 90 détenus, que deux machines à laver (forcément
régulièrement hors service) pour 150 détenus,
ou que les prix des cantines extérieures soient plutôt
fantaisistes… A chaque motif de mécontentement,
la direction a toujours répondu par la politique de l’autruche…
Bref, au silence et à la lâcheté de ces drôles
d’oiseaux, fallait bien finir par répondre !
Mille motifs donc d’en avoir marre d’être
pris pour des cons, alors le 16 avril 2003, j’ai présenté
l’addition : l’incendie des ateliers…
Paraît qu’y en a pour plus de 4 millions d’euros…
J’ai été, avec douze autres détenus
innocents immédiatement transféré. Direction
les mitards de maisons d’arrêt de la région
parisienne (Fleury, Osny, Fresnes, Bois d’Arcy) ou de l’Est
(Varennes le Grand, Besançon). D’autres ont été
placés au mitard de Clairvaux (en moyenne un mois), puis
au Quartier d’isolement, avant leur transfert à Fresnes.
Tout ce beau monde a été ensuite affecté
dans une nouvelle centrale vers le début septembre…
Rien n’a été donné,
tout a été pris… Et tout reste à prendre !
Suite
à c’te belle journée, ou plutôt à
cet incendie, forcément, plus de travail pour les détenus,
et puis, comme ose l’écrire un détenu dans
l’Envolée : « l’ambiance
n’y était plus… Ils ont recadré la
centrale comme un QHS… c’est pas convaincant, c’est
du n’importe quoi… ». Elle est belle l’histoire !
Bon,
autant que ce soit clair, on n’est pas venu en prison pour
l’ambiance, et quant à ceux qui se plaignent de ne
plus avoir eu de travail par la suite, alors là, ajoutons
qu’on n’est pas non plus là pour le travail !
Sans blague !
On s’en
bat les … du travail ! On est en taule, et certains
veulent entrer dans le jeu de la pénitentiaire et de la
justice : être sages, payer leur dette et tout irait
pour le mieux ? Faut arrêter ! Aucun compromis
n’est possible, et même ceux qui collaborent (on a
vu les dépositions, hé hé !) sont bien
mal payés en retour… ! Comprend qui peut…
Plutôt que de penser au boulot, faudrait plutôt se
battre (ou au moins soutenir ceux qui se battent !) pour
que la justice respecte ses propres lois, notamment : mi
peine, mi grâce… pour tous.
Dans
toutes les luttes en prison, que ce soit celle pour les parloirs
« libres » (de quoi, d’ailleurs ?),
la télé, l’accès au téléphone,
… pour chaque amélioration des conditions de vie
en détention et des aménagements dont nos proches
ont profité, pour tout cela, il y a eu des morts, et aussi
des années de zonzon distribuées à la minorité
qui osait combattre.
Les
acquis des mutineries, des mouvements collectifs… de 74
ou du début des années 80 sont aujourd’hui
remis en cause et personne ne se battra à notre place,
et surtout pas ceux qui s’autoproclament les représentants
des détenus et de leurs proches… Rien n’a
été donné, tout a été pris…
Et tout reste à prendre !
Pour
en revenir aux conséquences judiciaires du 16 avril 2003,
il faut d’abord dire qu’il n’y a pas eu d’instruction :
c'est à dire que les gendarmes sont venus nous interroger
entre la mi-juin et le début juillet, mais que personne
n’a vu de juge d’instruction. C’est en recevant,
à l’extrême limite des dix jours légaux,
la convocation à l’audience du 15 décembre
que nous avons chacun découvert nos chefs d’inculpation.
D’ailleurs, autant dire que là-dessus ils ne se sont
pas foulé… à un chouia près, c’est
les mêmes pour tous.
Pour
vous dire combien ces inculpations sont bidons en ce qui concerne
mes coinculpés, c’est que l’un d’entre
eux avait continué d’aller travailler aux ateliers
de Clairvaux, il avait même été nommé
par la suite à d’autres fonctions… jusqu’à
ce qu’on lui fasse payer sa participation à un mouvement
de protestation en novembre dernier par une inculpation dans cette
affaire. Ça manque pas de culot ! Affreux !
Alors,
le 15 décembre dernier, on est tous passé en audience,
et on a réussit à faire reporter le procès
au 9 mars. N’empêche que c’était une
belle mascarade… Alors, le 9 mars, on remet ça !
Je dirais à Danet et à ses acolytes, au Proc’,
au juge, à ceux qui veulent bien l’entendre…
tout ce que je dis là, et si je ne me cache pas des raisons
pour lesquelles j’ai foutu le feu, qu’au moins la
Pénitentiaire ait aussi à répondre de ses
actes.
N’en
déplaise à la direction de Clairvaux, qui considère
que des jours de mitard, des mois de remises de peine sucrés,
des transferts qui éloignent les familles… que tout
cela sont de simples « éclaboussures »…
Je n’accepterais pas ces « éclaboussures »,
je n’accepterais pas que des innocents prennent des années.
Alors,
autant que je demande à être jugé aux assises :
après l’instruction, au lieu d’être une
dizaine à la barre, je serais tout seul… cela ne
serait que mieux, j’aime avoir mes aises !
J’assume
ce que j’ai fait, mieux, je revendique. Ça perturbera
certains, toujours prêts à aboyer, à vouloir
être responsable, mais jamais coupable. Alors oui, responsable,
coupable et fier de mes actes.
En espérant
que le message ait été clair : les demandes
de transfert des détenus doivent être traitées
vite fait, bien fait ! Il est hors de question qu’on
reste à pourrir dans une taule quand ça fait des
mois qu’on veut partir… Et que la Pénitentiaire
respecte nos familles…
J’en
profite pour saluer chaleureusement ceux qui étaient présents
à l’audience du 15 décembre dernier et/ou
qui viendront le 9 mars prochain pour marquer leur solidarité
avec les innocents inculpés et avec moi-même, et
d’une façon générale avec les luttes
des prisonniers et leurs familles.
Centrale
de Moulins, février 2004.
La répression continue…
Tous
les prisonniers transférés suite à l’incendie
de la centrale ou qui en ont été inculpés
ont connu l’éloignement de leurs proches et une dégradation
de leur condition de détention. « Dommages collatéraux »
dira l’Administration… Mais certains ne sont toujours
pas sortis des quartiers d’isolement, d’autres continuent
à être en maisons d’arrêt.
Quant
au principal inculpé de l'incendie de la prison centrale
de Clairvaux, Pascal Brozzoni, au lendemain du procès du
9 mars, il avait été transféré de
la centrale de Moulins au quartier d'isolement de la maison d'arrêt
de la Santé, à Paris. Deux mois plus tard, il a
été transféré dans une nouvelle maison
d'arrêt, à Rouen (Normandie). Aujourd'hui, Pascal
n'a rien à faire en maison d'arrêt : en tant
que condamné à une longue peine, il devrait être
incarcéré dans une centrale, avec un régime
de détention plus favorable (parloirs plus longs, accès
au téléphone, notamment). Et il n'a rien à
faire à Rouen, loin de ses proches.
Ce transfert s'ajoute à une longue série de mesures
disciplinaires prises à son égard suite à
ses prises de position revendicatives lors du procès et
à sa participation à un mouvement collectif de prisonnier
début mars à la centrale de Moulins, qu'il avait
déjà payé d'une dizaine de jours de mitard.
Cette mesure doit se comprendre dans le contexte général
de répression qui touche les prisonniers qui ont participé
aux mouvements collectifs de Moulins depuis le début de
l'année 2004 : transfert (et éloignement de leurs
proches) de prisonniers basques dont les compagnes s'étaient
révoltées contre des mesures exceptionnelles prises
au parloir, mise à l'isolement pendant plus d'un mois de
Laurent Jacqua, et plus récemment, transfert (et tabassage)
de Jean-Marc Rouillan et de trois autres prisonniers.
Petite histoire d’une mobilisation…
La mobilisation lors du premier procès
a été le résultat d’un travail collectif
de différents groupes, individus, localement (à
Troyes) et sur l’ensemble de la France. Si lors des deux
premières audiences, la salle était plutôt
acquise aux prisonniers, le dernier jour, les syndicats de matons
avaient appelé à blinder la salle…
Les
personnes présentes en solidarité avec les prisonniers
ont eu leur part de répression : garde à vue
de personnes soupçonnées de tags et de collage d’affiches
de soutien, intervention policière matinale dans un lieu
de débats et de concert à Troyes où étaient
hébergés des camarades…
La ville
de Troyes n’en a pas moins été couverte de
tags et d’affiches de solidarité – ces mêmes
affiches ont été vues à Paris –, les
émissions de radio anti-carcérales, différents
journaux militants, etc. ont bien relayé le procès
et ses enjeux. Et il y a eut quelques articles finalement assez
sympas pour les prévenus dans la presse nationale et locale.
Aujourd’hui,
des individus, des collectifs, etc. préparent la mobilisation
pour le procès en appel, qui se tiendra à une date
encore indéfinie (sans doute à la rentrée
2004), dans la ville de Reims.
Pour
plus d’infos :
M
Site internet : http://vivelesmutins.freeservers.com
(actu des mouvements de prisonniers, photos et textes d’archives
sur les mutineries)
M Brochures (prix
libre, envoi sur demande : vivelesmutins@no-log.org) :
-
« Le dossier René Danet, cité en cité
en 1974 dans l’affaire du décès du jeune Patrick
Mirval à Fleury-Mérogis, aujourd’hui directeur
de la centrale de Clairvaux » (20 pages)
-
« L’incendie des ateliers la prison de Clairvaux :
faits, procès, mobilisation. Dossier complet ! »
Compil’ de solidarité auto-produite
par AKTION-K, avec
Division Ruines, Nocif, Craft, Disxyouth Army, Action Directe,
No Time To Lose, Smell Bad, Bush Degout, Fred Pourris, Misspent
Youth, … Prix libre.
Contact : actionk@no-log.org.
LE
16 AVRIL 2003,
Des
prisonniers incendient LES ATELIERS DE LA MAISON CENTRALE DE CLAIRVAUX
(aube), NOTAMMENT EN PROTESTATION CONTRE LA FERMETURE DES CELLULES
LE JOUR ET LES CONDITIONS DE VISITE AU PARLOIR.
POUR
SEULE RéPONSE : douze PRISONNIERS INCULPES.
L'éTAT
FRANÇAIS FAIT
LA
SOURDE OREILLE
AUX
REVENDICATIONS DES PRISONNIER-E-S !
OUVRONS
NOTRE GUEULE
avant
d’être tous en taule !
Solidarité
avec les inculpés de Clairvaux !
Soyons
présents à Reims à leur procès en
appel !
Avec
les mouvements de prisonniers, exigeons :
M
l’obtention automatiques
des conditionnelles !
M
la suppression des ERIS
(matons cagoulés) !
M
l’abolition des Quartiers
d’isolement et mitards !
M
le rapprochement familial
et affinitaire !
M
stop à la construction
de nouvelles prisons !
Pour
connaître la date du procès : http://vivelesmutins.freeservers.com