arch/ive/ief (2000 - 2005)

violences policières à L'ULB, pétition
by MonsieurA Thursday, Dec. 30, 2004 at 12:01 PM
Alain.Lemaitre@ulb.ac.be

Des anciens de l'Université Libérale de Bruxelles (ULB) lancent une pétition suite aux multiples descentes de flics sur le campus (cf indy.be).

reçu sur mon mail:

"Il apparait que le recours à la police devient la règle plutôt que
l'exception dans la gestion des conflits à l'ULB.

Si, comme moi, cette dérive vous inquiête, je vous propose de signer la
lettre ci-jointe en mentionnant le diplôme obtenu à l'Université Libre de
Bruxelles, l'année de votre promotion ainsi qu'une éventuelle fonction
occupée au cours de votre cursus académique.
Renvoyez-là ensuite à l'adresse suivante: petition_ulb@yahoo.fr
Les premières signatures seront envoyées au Conseil d'Administration
mercredi 22 décembre en fin d'après-midi. (Ne vous arrêtez pas à cette date
pour autant...)

N'hésitez pas à la faire suivre aux anciens dont vous auriez les
coordonnées!"






Lettre ouverte au Conseil d’Administration de l’Université Libre de
Bruxelles.


Nous, soussignés, anciens étudiants de l’Université Libre de Bruxelles,
formés et attachés aux principes de libre pensée, d’indépendance, de liberté
et de fraternité qui ont présidé à la fondation de notre institution et à sa
direction depuis 1834, nous élevons avec force contre l’attitude adoptée par
les autorités académiques dans la gestion des conflits qui l’opposent à une
frange de la communauté universitaire.

Au cours des douze derniers mois, en effet, ces autorités ont fait
intervenir les forces de police pas moins de quatre fois dans l’optique de
mettre un terme à des mouvements de contestation.
La première de ces interventions concernait l’expulsion de grévistes de la
faim iraniens, installés sur le campus à l’invitation des délégués
étudiants.
Les trois autres s’inscrivent dans le cadre d’un conflit directement lié à
la gestion de l’Université, autour de la réouverture et de l’occupation du
Foyer par un groupe composé majoritairement d’étudiants et, dans une moindre
mesure, d’individus extérieurs à la communauté universitaire.

Sans préjuger du bien fondé de l’action des étudiants concernés, nous tenons
à affirmer que la contestation, sous toutes ses formes non-violentes, de
l’argument d’autorité ne s’inscrit pas seulement dans la tradition
philosophique de l’Université Libre de Bruxelles, elle est également le
signe de la bonne santé du fonctionnement démocratique de cette dernière.
C’est enfin la manifestation de la conscience politique de la population
étudiante, conscience dont nous ne pouvons que nous réjouir puisqu’elle
procède justement de l’enseignement dispensé par l’Université.

Par contre, l’échec du dialogue ne nous paraît en aucun cas justifier le
recours à la force, fût-elle encadrée par la loi. En ce sens, l’opération de
police musclée cautionnée, voire même organisée à la demande des autorités
de l’Université nous inspire la plus grande indignation. Quels que soient
les faits qui puissent être reprochés à des individus, la répression, et en
particulier la répression policière aveugle de tout un mouvement, nous
apparaissent comme l’ultime expression de l’argument d’autorité et la
négation même des principes fondateurs de l’ULB.

Au nom de ces principes qui nous sont chers et des liens étroits qui nous
unissent à notre Alma Mater par delà les années, nous réclamons donc la
suspension immédiate de toute politique de répression à l’égard des
mouvements étudiants sur le Campus ainsi que l’arrêt de tout recours aux
forces de police dans la gestion des conflits entre étudiants et autorités
aujourd’hui ou dans le futur.