arch/ive/ief (2000 - 2005)

Quand la religion est un outil politique...
by Jacques Lecour Tuesday, Dec. 28, 2004 at 4:50 PM
jacques_lecour@yahoo.fr

Quand la religion est un outil politique...

"L'égalité des cultes et de la laïcité, un peu plus réelle avec la rémunération des imams" titre de La Libre Belgique du 17 décembre 2004 et de dire: "Voilà que l'on va franchir un pas important de la reconnaissance du culte musulman national avec la prise en charge du traitement des imams dès 2005...Une décision qui ne fait que régulariser là aussi un trop long déni: le culte musulman est quand même reconnu depuis...trente ans". Il est vrai que si l'Etat belge finance les autres religions reconnues en Belgique, d'après le même principe, le culte musulman aurait du être financé durant toutes ces années. Mais la chose la plus étrange est le contexte dans lequel cette nouvelle loi programme voit le jour ainsi que les raisons attenantes.

Acte premier: Madame Onkelinx décide de renouveler en totalité l'Exécutif des musulmans. Ceci se passe entre avril et juillet 2004 - Ingérence de la ministre de la justice dans les affaires internes du culte musulman?

Acte deuxième: Madame Onkelinx choisit elle même les représentants de la commission chargée de l'organisation des prochaines élections de l'Exécutif des musulmans qui auront lieu en mars 2005. Ingérence de la ministre de la justice dans les affaires du culte musulman?

Acte troisième: Madame Onkelinx établit son programme pour payer les imams des différentes communautés musulmanes. On sait d'hors et déjà que "La rémunération des imams ne sera pas immédiate. Les Régions devront d'abord reconnaître les mosquées. Le département de la Justice officialisera ensuite les ministres du culte islamique concernés, sur avis du nouvel Exécutif des musulmans" (La Libre Belgique 17 décembre 2004). Ingérence de la ministre de la justice dans les affaires du culte musulman?

Epilogue: femme émancipée qui ne s'embarrasse pas de "préjuges archaiques" tels que le respect de la séparation de l'église et de l'état qui pourtant sont garantis par la Constitution, notre ministre arriviste ne s'embarrasse pas non plus de principes moraux et utilise tous les moyens pour mener à terme sa politique de récuperation de votes pour le parti.

A suivre ...