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Argentine : 3è anniversaire des 19 et 20 décembre 2001
by fab Tuesday, Dec. 21, 2004 at 9:08 PM
santelmo@no-lo.org

Trois ans se sont écoulés depuis le cacerolazo et les émeutes de décembre 2001. Depuis, alors que le mot d'ordre de l'époque était "Que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous), Kirchner a été élu président (certes avec 20 % des votes mais bon...). Ce lundi ce fut une manifestation importante mais aussi l'entrée en scène des mouvements piqueteros qui soutiennent Kirchner !

Deux places, deux consignes et deux discours ont marqué hier le troisième anniversaire des 19 et 20 décembre 2001.

D'un côté, les piqueteros les plus radicaux, les organisations sociales, ce qu'il reste d'assemblées de quartier et les familles des victimes ont convergé à la place de Mai avec un fort ton d'opposition à Nestor Kirchner, en réclamant par exemple la libération des prisonniers politiques, et le non paiement de la dette externe.

Tandis que les piqueteros qui soutiennet Kirchner, ont organisé leur propre rassemblement, face au Parlement, avec un message différend : revendiquer l'action du premier gouvernement élu après la chute de Fernando De la Rua, qu'ils considèrent représenter les intérêts défendus il y a trois ans par la mobilisation populaire. "Avec Kirchner, pour une patrie pour tous" fut leur mot d'ordre. Un de leur principaux leader a affirmé "“Nous soutenons le processus de reconstruction de cette coalition sociale et politique, que nous voulons aussi soutenir électoralement".

Pouvoir, pouvoir... C'est le retour à la cooptation péroniste des organisation sociales.
Kirchner mène avant tout une politique symbolique, discours contre le FMI mais paiement de la dette, augmentations de salaires ridicules (alors que le salaire minimum est inférieur au seuil de pauvreté et que la majorité des travailleurs travaillent au noir), la situation n'a pas changé, elle est toujours aussi catastrophique, le pétrole argentin est toujours entre les mains privées de Repsol (qui avec le cours actuel du barril engrange des millions), dans le même temps il n'y a jamais eu autant de personnes arrêtées et emprisonnées lors de manifestations sociales. Mais depuis quelque temps, l'heure est à la resurgence des conflits du travail, surtout pour des augmentations de salaires... Le mirage du discours ne durera peut être pas longtemps face à la réalité...