arch/ive/ief (2000 - 2005)

24 dec. au centre fermes de VOTTEM ( Liege )
by CRER Monday, Dec. 20, 2004 at 7:12 PM
coord100papiers@hotmail.com

COLLECTIF DE RESISTANCE AUX CENTRES POUR ETRANGERS (CRACPE)
B.P. 165 Liège 2 4020 Liège


Permanence téléphonique : 04. 232 01 04 de lundi à samedi 17H-18H30 .

Fax : 04. 222 27 74

Adresse e-mail : cracpe@skynet.be


APPEL DU CRACPE A UNE PRESENCE CE 19 DECEMBRE AUTOUR DU CENTRE FERME DE BRUGES ET CE 24 DECEMBRE AUTOUR DU CENTRE FERME DE VOTTEM



La période des "fêtes" est là, avec ses flonflons et son marketing... Mais pour nous c'est d'abord un moment de solidarité important avec tous ceux qui ne peuvent vivre comme nous ces moments de détente - le plus souvent auprès des proches-, parce qu'enfermés dans des centres en vue de leur expulsion...

Nous voulons leur transmettre un message d'espoir . Et en continuant à nous mobiliser contre l'arbitraire, l'inacceptable politique gouvernementale en matière d'asile et d'immigration, nous voulons qu'il y ait pour eux aussi, et pour nous, un moment de lutte et de fête, fête de la résistance et de la solidarité.

Le 5 décembre, nous étions avec des jouets au centre 127 bis, à l'occasion de la St Nicolas, pour dénoncer, en outre, en particulier, la détention d'enfants et de mineurs non accompagnés contraires à la Convention des Droits de l'Enfant, et pour leur apporter notre soutien et notre réconfort. Vous trouverez en attaché le témoignage d'un manifestant, choqué parce qu'il a pu voir et entendre, et aussi par la manière dont nous avons été "reçus", témoignage interpellant quant à la politique menée en Belgique!

Le dimanche 19 décembre à Bruges, c'est le Père Noël de nos amis du VAK qui apporte ses cadeaux, et surtout ses cartes de téléphone pour permettre la communication, aux personnes détenues à Bruges. Cette veillée de Noël débute à 15 heures. Le CRACPE organise un départ collectif pour les Liégeois : RV à 11H30 aux Guillemins pour prendre le train à 11H57 avec tickets collectifs. Pour ceux qui voudraient y aller en voiture, adresse: Zandstraat 15, 8200 St Andries.

Nous appelons également chacun à venir nous rejoindre, en cette veille de Noël, le vendredi 24 décembre entre 17 heures et 19 heures, autour du centre fermé de Vottem, nous aurons des bougies à déposer et allumer, signe de fête, de solidarité et surtout lumière pour éclairer une des faces cachée de la politique d'asile: l'enfermement et l'expulsion..., celle que le citoyen ne voit pas , n'entend pas, celle des centres dissimulés loin des centres - villes, celle qui a été mise en place par les gouvernements qui se sont succédés depuis le début des années 90...


Voilà, même si vous ne disposez que de quelques minutes ce jour- là à ces heures là, nous vous appelons à vous arrêter devant le centre fermé de Vottem, pour dire qu'il faut éclairer une des faces cachées de la politique de notre gouvernement: l'inéquité, l'arbitraire, la répression...vis-à-vis des candidats à l'accueil chez nous, demandeurs d'asile, sans-papiers...

Pour faire la lumière sur...

le fait que dans les centres fermés pour étrangers se trouvent des personnes qui n'ont commis aucun délit, que ces centres sont en réalité des prisons, ou "camps de la honte...".
le fait que l'actuelle politique restrictive en matière d'asile et d'immigration signifie l'expulsion vers la dictature, la guerre, la misère...; récemment des Afghans, des Iraniens, des Kurdes ont du mener des actions allant jusqu'à mettre leur vie en danger ici, simplement pour pouvoir être entendus sur les réalités de leurs pays d'origine...
le fait que les expulsions se poursuivent quotidiennement, avec toujours des violences, et quand ça ne marche pas, par l'organisation de déportations collectives, à partir de l'aéroport militaire, sans témoins...
Nous voulons éclairer aussi une autre face cachée de cette politique: elle génère la clandestinité. De par le monde, tous ceux qui craignent les persécutions continueront à chercher asile... En Belgique, et dans d'autres pays de "l'Europe forteresse", parce qu'ils ne peuvent obtenir le droit au séjour, ils n'ont d'autre choix que la clandestinité, c'est-à-dire l'exploitation, par différents réseaux.

Nous soulignons que de manière cachée, l'économie belge se nourrit quotidiennement de cette exploitation sans que les patrons des firmes soient jamais réellement inquiétés... Face à cette situation, nous réclamons, avec beaucoup d'autres collectifs, la régularisation de tous les sans-papiers.

Pour le CRACPE, France