arch/ive/ief (2000 - 2005)

Hier soir la police est à nouveau intervenue sur le Campus du Solbosch de l'ULB. Un rassemblement non-violent avait lieu vers 18h-19h pour "célébrer" l'enterrement du Foyer: jongleurs, atelier peinture etc et une action symbolique: le cercueil du Foyer brûlé devant la bibliothèque. Quelques minutes plus tard, une cinquantaine de policiers est arrivée de tous côtés pour mettre fin à ce "trouble de l'ordre public", comme ils l'ont eux-mêmes appelé. Courses-poursuites jusque dans les cercles étudiants et une vingtaine d'arrestations s'en sont suivis. Les forces de repression ne se sont pas privées pour user de la violence sur certains: coups de matraque et de lampes de poches. Des personnes ne participant même pas au rassemblement ont également été emmenées au poste.
Il est clair que la police avait déjà été prévenue à l'avance et n'attendait que le feu vert pour intervenir.
Ceci est un nouvel exemple que la liberté d'expression à l'ULB signifie aussi et surtout répression. Une action non-violente de la part d'étudiants se transforme en arrestation générale. Nous commençons à en avoir l'habitude: 3ème intervention policière en 1 mois, et 4ème en 2 ans, alors que les forces de l'ordre n'étaient plus intervenues ainsi depuis 1968! Ceci montre clairement la politique menée par les autorités: discrétisation de toute revendication et criminalisation des mouvements de contestation au sein d'une univesrité qui, rappelons-le, se revendique du libre examen et de son fameux "rejet d'argument d'autorité".
Rappelons aussi qu'un autre étudiant s'est fait arrêté près de son domicile il y a deux semaines par des policiers en civil. Il est accusé, de même qu'un autre étudiant encore, d'avoir porté des coups et blessures aux vigiles de l'ULB lors de la réouverture du Foyer le lundi 23/11. Des dizaines de personnes présentes peuvent témoigner du caractère mensonger de ces accusations.
Enfin pour terminer, rappelons que des poursuites judiciaires sont toujours en cours au sujet des événements du samedi 21/11 et que l'étudiant arrêté à la suite du concert est toujours impliqué dans cette affaire.

RESISTANCE + ORGANISATION


La situation est effectivement devenue exécrable ces dernieres années, et tout ca avec une certaine passivité des étudiant(e)s.

A chaque fois que des luttes émergent, il ya des problemes récurent :


- Poursuite d'une approche de négociation, alors que la méthode des autorités reste la meme (negociation, vague promesse, police).

- Essouflement rapide des mobilisations

- Manque d'organisation

- Manque de solidarité entre les différentes forces progressistes et révolutionaires(certains cercles, anar,revolutionaires,...)

- ...

La concequence de ces attaques et de nos carences, c'est que quand l'ULB dans chaque lutte sort son coup tordu, y a une absence de réaction face au agressions commanditées par les autorités.

Nous avons relevé 2 clefs principales pour résoudre ces problèmes, et une troisieme, au cas ou comme nous le croyons, les 2 premieres serrures restent bloquées.

1 - Une globalisation des revendications, si possible même hors de l'université, s'enfermer dans cette espece de fordisme des revendications, c'est se condamner a suivre le chemin de tous ceux qui n'ont rien obtenu.

2 Une mobilisation gloabale et efficace dans l'université, et même au dela.


Si une mobilisation massive n'est pas possible, pq ne pas employé la troisieme voie, agissant comme un miroir revolutionnaire pour le moins déformant, en réalisant nous aussi des actions "coup de poing" en plus petit groupe?

Elles rempliraient le rôle de mobilisation au niveau étudiant. Plus globalement, elles doivent etre vues comme un esquisse de déstabilisation du systeme de repressions, de criminalisation et de privatisations auquel nous faisons face.

Face a la "sécurisation" du campus, il nous faut oeuvrer pour une "guérillarisation" de la lutte sur ce meme campus.


NO PASARAN
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE

Les Brigades Populaires estudiantines (BPE)


Communiqué n°1 du 15-12-2004

petit commentaire pour signaler un lien assez intéressant, dans le contexte :
http://trashfac.freeservers.com/

Je voudrais rajouter qu'il est grand temps que non seulement tous les étudiants (ainsi que le personnel de l'ULB, les profs, etc.), mais aussi tous les cercles ulbistes, que ce soient politiques, altermondialistes, folkloriques ou autres réagissent et mobilisent.

Nous étions environ 80 à occuper pacifiquement le rectorat cet après-midi en attendant que M. de Maret (le recteur) vienne discuter avec nous. Il était dans un premier temps censé arriver, mais n'a finalement pas daigné nous recevoir.

Ce que l'on peut en tout cas faire pour l'instant, c'est informer tout le monde, faire signer massivement la pétition contre l'intervention systématique de la police sur l'ULB (ci-jointe et disponible à l'Interfac étudiante batiment V, 4ème étage au-dessus des PUB, au magasin Oxfam, ainsi qu'au CIEE) et se tenir prêt pour toute action (cf. les affiches et autres tracts des prochains jours). Ce qui est prévu pour l'instant est une manifestation devant la réunion du CA (Conseil d'Administration de l'ULB) lundi en milieu d'après-midi. Avec des centaines de personnes présentes et des milliers de signatures (soyons optimistes!), nous obtiendrons peut-être (soyons très optimiste) quelque chose au CA.

D'autres actions sont à l'étude...

Oui, les examens approchent, mais ne nous laissons pas avoir : toutes les couleuvres que les autorités de l'ULB ont déjà fait avaler aux étudiants ces dernières années, elles l'ont fait en période de blocus, d'examens ou de vacances. On ne peut pas laisser passer cela.

Les revendications (pas encore officielles, un texte de plateforme sera préparé demain) sont :
- l'arrêt des interventions systématiques de la police sur l'ULB
- un lieu pour un foyer pour les étudiants, gérés par les étudiants
- l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de plusieurs étudiants-bouc émissaires
- pas de privatisation des services de sécurité de l'ULB (qui seraient alors remplacés par un service de sécurité privé qui lui aurait certain pouvoir de police !)

Entierement d'accord, juste quelque idées en passant.


La formule "interventions systematiques" me semblent a revoir. J'aurais pensé a une interdiction de toutes presences policieres, sauf "cas urgent relevant de la loi"(a definir avec precisement), pour les cas "non urgent"(a definir)une conciliation initial devra avoir lieu dans tout les cas avant intervention policiere et(ou) judiciaire.