Assemblée Interprofessionnelle FGTB-Charleroi (Mercredi 8 décembre 2004) by Bob Thursday, Dec. 09, 2004 at 11:13 PM |
De nouveau salle archicomble. 300 paticpants. Une bonne délégation de Splintex, présente dans la salle, donne le ton. Le président, Marcel Bierlaire à donné d'abord le micro à Christian Viroux, secrétaire régional FGTB-CG pour informer la salle des dernières évolutions du conflit.
Christian Viroux: " Les temps sont revenus que nous sommes là quand il y a besoin. Depuiis quelque temps, nous subissons agression sur agression. Au début de l'année s'étaient les chômeurs, puis les pensionnés et ensuite les prépensions. Ceux qui sont au travail ne sont pas épargnés non plus. Ils ne reçoivent que des miettes. Le patronat, qui annonce profit sur profit est bien soudé. Leur dernière agression se joue à Splintex. Nous devons répondre à cela en étant unis, sinon ils nous auront un par un". " De leurs miettes, on n'en a rien à cirer et des miettes du gouvernement encore moins. Le patronat attaque et le gouvernement aussi. Nous nous trouvons entre le marteau et l'enclume. A une situation pareille il n'y a qu'un réponse valable et c'est celle que nous avons donnée pour toutes les usines Glaverbel: grève de vingt-quatre heures à l'occasion de la manifestation interprofessionnelle du lundi prochain. Grève partout, dans tous les sites. Nous irons au coup par coup".
Giuseppe Bordenga délégué principal FGTB AGC-Splintex: " On veut licencier un tiers du personnel pendant que le groupe annonce les carnets de commandes remplies. Notre usine est une usine moderne, robotisée et avec un savoir-faire pour des produits complexes. S'il y a mauvaise performance, c'est que c'est voulue pour pouvoir en arriver là. Nous serons tous à la manifestation du 13 décembre, mais nous prenons aussi des contacts dans les usines Glaverbel de tout le pays pour avoir des actions intersièges pour défendre l'emploi du site et des autres et pour se battre avec vous pour l'emploi de toute la région.
Marcel Bierlaire:"Avec la régionale de Charleroi, comme vous nous avez mandaté à l'assemblée précédent nous avons plaidé pour une action fédérale. Nous n'avons pas été suivis. Nous manifesterons néanmoins le 12 et cela en front commun". "Il faut dire à nos négociateurs:" N'allez plus négocier". Ils en remettent chaque fois une couche. D'abord les jeunes chômeurs, puis ils s'en prennent aux prépensions et maintenant à l'index. De l'autre coté le patronat est déchaîné et exige plus de flexibilité, l'annualisation avec récupération ou en payement salaire. Ils poussent vers l'individualisation des relations du travail, et cela camarades on ne le laissera jamais passer. C'est la fin de tout". " Ils veulent encore parler des prépensions, mais alors pour des cas très spécifiques: à 56 ou 57 ans, parès 30 ans de carrière et 20 ans de travail posté. Ils soustraitent et font appel aux intérimaires, mais ils ne veulent toujours pas de représentation syndicale dans les petites entreprises. Après le patronat, c'est le gouvernement qui rentrera en jeu et il réduire encore nos avantages". " Dans notre région il y a 27% de chômage et on continue à fermer et à licencier. On leur montrera qui est mobilisé!".
Géry, délégué bâtiment: " Mobiliser dans la rue c'est bien. Je viendrai avec 15 de mon entreprise; Mais il faut toucher plus bas encore. Comment faut-il faire à une réunion pour qu'ils soient tous mobilisé? Les gens ne sont pas au courant. C'est un problème auquel il faut remédier.
Victor Martin, Permanent CGSP-Gazelco: " La FRVB veut nous avoir par une astuce. Elle veut prolonger la conclusion de conventions prépension avec 6 mois. Cela revient à liquider la prépension avec un peu de retard. Liquider les prépensions, c'est mettre la porte grande ouverte aux licenciement des 50+, qui sont les plus chers vu les avantages qu'ils ont accumulé pendant leur carrière. Je suis aussi d'avis que nous sommes devant une arrogance jamais vue".
Michel Goldman: " Il faut rester conscient que l'accord Interprofessionnelle donne toujours le ton. C'est un accord majeur. C'est toujours un accord de solidarité qui permet au plus démunis et moins organisés de participer au progrès. La solidarité est de nouveau en train de devenir une force. Regardez la mondialisation en cours. Le syndicat est un moteur qui lance et met d'autres aussi sur la voie".
Jean-Pol, Comité des sans-emplois FGTB:" Au camarade qui veut expliquer à ses collègues, il peut toujours nous appeler. On viendra expliquer ce que c'est être chômeur, ce que c'est de ne pas pouvoir donner à ses enfants tout dont ils ont besoin et que c'est cela qu'ils veulent nous réserver à tous".
Léon: " Je suis content de réentendre parler de manifestation. J'aimerais entendre aussi "grève de 24 heures". Nous sommes touchés dans nos intérêts. Il ne faut plus de procession comme on organisait le dernier temps. Je trouve que nous avons été dupé par certaines centrales dans le passé".
Une déléguée d'une entreprise de nettoyage: " On se moque parfois des femmes, mais à cette manifestation nous serons tous présents. La raison est simple: nous sommes solidaires car notre travail dépend du vôtre".
Annie Frere, déléguée Setca Beecham:" On ne peut plus se laisser faire. Sommes nous devenus trop cher? Comparé avec le coût d'un ouvrier de l'Est ou ailleurs, nous les sommes certainement. Mais est-ce que c'est une raison pour qu'on nous vole nos emplois et notre salaire?". " Le combat est Européen, il n'émane pas seulement de notre gouvernement. Il faudra une riposte au niveau européen. Je me bats parce que mon père a fait la grève de 74 à Gilly. Il est décédé quand son usine a fermé. Je me bats comme lui il s'est battu et je me bat pour mon fils comme il s'est battu pour moi".
Un ancien verrier: " Nous sommes agressé par le patronat et par les relais politiques. Là est le nœud du problème. Il ne faut pas se voiler la face. Où sont les responsables du P.S.?! On ne les voit plus, mais là où ils sont, ils ne font que du recul social!".
Comité des Sans Emploi- FGTB:" Il y quelque chose qui nous manque encore. Quel est le plan d'action ici? La patronat est uni au niveau européen dans l'UNICE. Le gouvernement agit contre nous selon le plan de Lisbonne. On ne peut en tirer qu'une conclusion: il faudra combattre et être unis".
Di Santo: " Quand cela stagne, la base doit se manifester. Cela ne stagne pas, il y a un DEDAIN du patronat vis à vis du syndicat. On a critiqué ici le gouvernement et les relais politiques. Il faut que vous sachiez que contre TOUT gouvernement d'austérité, n'importe sa composition, nous riposterons! Nous ne sommes pas liés, sauf aux ouvriers et aux acquis. Les patrons ne veulent pas nous entendre? Qu'ils se réfugient derrière la gouvernement! Nous manifesterons lundi déjà, puis le 21 il y aura mobilisation également. C'est dans la rue qu'on convainc. Les métallos de Mons, La Louvière et le Namurois vont nous rejoindre ce lundi! Votre travail c'est d'aller dans les usines et aller convaincre vos collègues. Vos attentes envers vos responsables est grande. Le discours de la FGTB a toujours été à la hauteur. Nous voulons donner un mandat franc aux négociateurs: "Ne pas courber l'échine! C'est assez". " Je vous donne l'agenda pour le mois:
Lundi 13 , à 9h30, place Buisset rassemblement, puis cortège vers le palis d'Expositions. Le 13, 14 et 15 on commence les négociations Le jeudi 16 décembre, on vous fera rapport de ses négociations ici devant l'assemblée. Le 21 mobilisation nationale " Le mot d'ordre pour la semaine prochaine est court et simple: TOUS PRESENTS!".
L'assemblée est clôturé avec un "Internationale" chanté par toute la salle. |