AGC Splintex / Les travailleurs en soutien à leurs négociateurs by raf Friday, Dec. 03, 2004 at 11:04 PM |
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Une cinquantaine de travailleurs de l'usine AGC Automotive à Fleurus a acommpagné leurs représentants à une conciliation au ministère du Travail à Bruxelles. La délégation devait rencontrer la direction qui a annoncé, jeudi, la suppression de 284 des 840 emplois.
Premier caractéristique: leur volume. Lorsqu'ils
chantent devant le "SPF Emploi", l'écho résonne jusque dans
la gare-TGV de Bruxelles-Midi. Une chanson pour le boss: "Meunier Meunier
tu dors, l'entreprise va trop vite, Meunier Meunier tu dors, les travailleurs
sont trop forts".
Deuxième caractéristique: leur fierté. "Nous produisons
des pièces compliquées que les autres refusent de faire. Nous
avons l'outil le plus performant dans le secteur". Jeudi la porte-parole
d'AGC, Marie-Ange Dhondt a déclaré devant les caméras
que si Fleurus veut produire autant que l'usine de Rocasecca en Italie, il
faudrait 300 personnes de plus. "Mensonge", répond un travailleur,
"ils ont autant d'accidents que nous. En plus ils n'ont pas de robots tels
que les nôtres". Le délégué syndical Tony Marzola
ajoute: "Ils comparent des poires avec des pommes. La réalité
est beaucoup plus compliquée que cela. Nous avons commencé
avec une usine, celle de Splintex. Puis ils ont acheté une usine en
Tchequie. En 1998 Glaverbel a racheté PPG, avec 3 usines en France
et 1 en Italie. Cela veut dire que l'outil de production est devenu beaucoup
plus grand. Mais le secteur de l'automobile a-t-il grandi comparablement?
Une autre chose: cette affaire n'est pa suniquement sociale, il y est aussi
question d'organisation et d'outil industriel. L'organisation chez AGC à
Fleurus ne fonctionne pas, les directeurs ont 6 mois, 1 ans d'ancienneté,
ils ne peuvent pas atteindre un rendement de 100%. Ils font des investissements,
oui, mais ils ne sont pas efficaces puisque l'encadrement n'y est pas".
Troisième caractéristique: une ironie qui pique. "Les Playmobils"
lancent-ils à ceux qui n'auront jamais le sourir, les hommes en uniformes
dont l'autopompe se cache derrière la Tour des Pensions.