arch/ive/ief (2000 - 2005)

AGC Splintex / "Remodelage": les faits
by raf Friday, Dec. 03, 2004 at 9:14 PM
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"Remodelage", c'est ainsi que la multinationale AGC désigne la restructuration de l'usine à Fleurus dans la région de Charleroi. Voici ce qu'elle envisage.

Jeudi 2 décembre la multinationale Asahi Glass Company (AGC) Automotive a rendu public son plan de restructuration pour l'usine à Fleurus.

Des 832 personnes (travailleurs, employés et cadres) travaillant à Fleurus, AGC veut en licencier pas moins que 284 d'ici 2006. En même temps elle prépare la réorganisation du travail. Actuellement le travail est partagé par 3 equipes en semaine et une équipe fixe pour les weekends. AGC veut supprimer ce systeme et le remplacer par 5 equipes. La direction a également annoncé "un recentrage sur le métier de base": elle va céder des emplois à la sous-traitance, entre autre pour le nettoyage et la cantine.

"Le site va être réorienté en deux usines distinctes spécialisées en verre feuilleté d'une part et en verres trempés de l'autre" (Belga).
Imminente est la fermeture d'un four pour la production de vitres latérales. Cette installation, nous dit-on, est neuve de 4 ans.
AGC envisage aussi le déplacement de sa production, en Tchequie et Italie dit-on. Coincidence: en 2006 la construction d'une nouvelle usine sera achevée (en Hongrie? Tchequie? les infos sont contradictoires à ce point).

Licenciés au nom du profit : les travailleurs de Splintex disent non
by G.M. Friday, Dec. 03, 2004 at 9:34 PM

Liquider un emploi sur trois : telle est la volonté d'AGC Automobile (ex-Splintex à Fleurus). Les travailleurs, profondément choqués, ont entamé une grève qui pourrait durer.

Germain Mugemangango
03-12-2004

Les 850 travailleurs de l'usine de verre pour automobile AGC-Automobile (ex-Splintex), située à Fleurus, près de Charleroi, ont appris ce mercredi 1er décembre que 284 d'entre eux allaient être licenciés. But : augmenter la rentabilité. Ils se sont mis en grève le jour même.

Ce vendredi matin, lors d'un conseil d’entreprise qui a duré très peu de temps, la direction a détaillé son plan de restructuration. A l’issue de la réunion, les travailleurs ont invité la direction à rester avec eux. A l’heure d’écrire ces lignes, elle est toujours dans l’usine.

Ensuite, les syndicalistes se sont réunis et ont organisé une assemblée générale du personnel. Une grève a été décrétée jusqu’au mercredi 8 décembre, au moins.

Beaucoup de travailleurs et permanents syndicaux présents ce matin sont choqués par le comportement arrogant de la direction. Sans la moindre concertation avec les syndicats, elle a tenté d’imposer un plan de restructuration qui coûterait très cher aux travailleurs. Tout le monde est visé : les ouvriers, les employés ainsi que le personnel sous-traitant lié d’une manière ou d’une autre à la production de pare-brise latéraux .

Manifestement, la délocalisation fait partie de la stratégie de cette entreprise depuis un certain temps. Ils ont pas mal investi en Hongrie où des produits similaires à ceux de Fleurus sont déjà disponibles. Et de sérieuses rumeurs de délocalisation vers l'Italie circulent dans l'usine.

Les travailleurs de Splintex-Fleurus ont mille fois raison de s’opposer à cette délocalisation. Les travailleurs ne peuvent accepter d’être pris en otage par la stratégie de multinationales, prêtes à tout sacrifier pour le profit. De plus en plus d’entreprises délocalisent même lorsqu’elles sont bénéficiaires. Uniquement pour faire encore plus de profit. Le combat de Splintex a valeur de test pour tout le pays.

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