arch/ive/ief (2000 - 2005)

Création de Stop-Précarité Belgique
by Manon Gary Wednesday, Nov. 24, 2004 at 6:58 PM
manongary@hotmail.com 0486-83-68-87

Pour la création de Stop-précarité Belgique (Petite soeur de Stop-précarité France, née il y a un an: www.stop-precarite.org ): première réunion le jeudi 2 décembre au Greenwich à 18 heures.



Quel que soit notre milieu social et culturel, nous le constatons quotidiennement : la précarité professionnelle s’étale à vue d’œil, à vide porte-monnaie et à creuse-moral. Difficile de sortir dans la rue sans la côtoyer de près, de chercher du boulot sans avoir à flirter avec elle ! Quasiment tous les secteurs de la vente sont touchés, privé, public, et même parfois les services ! Ma bouffe rapidos au Mac Do, Quick et Pizza Hut, ton dernier CD, bouquin et autre disque dur à la Fnac, Virgin Mégastore ou Maxi livres et co., sa veste H&M, mes shoes Zara, ta discussion à la caisse du GB avec la caissière-student, leur ticket de ciné UGC, l’empoignade téléphonique que je viens d’avoir avec une employée de Call-center qui voulait juste ma date de naissance… Les employés précaires sont partout. Loin d’être dérangeant pour eux et pour nous, c’est presque devenu une normalité. Boulots sous-payés, horaires flexibles, turn-over d’enfer, tâches répétitives, boulot inintéressant, pression au harcèlement moral, horaires et conditions d’hygiène non-conformes aux codes du droit du travail… mais aussi enchaînements de contrats courts (hé ! Techniciens de la télé ! C’est à vous que je m’adresse !) sans embauche possible, déqualification obligatoire sous peine de perte de droits sociaux…Ces conditions précaires pèsent lourdement sur notre quotidien (professionnel, mais aussi privé) de travailleurs.

Interpellée par les questions de travail et de chômage depuis plusieurs années, militante dans le collectif Stop-chasse-aux-chômeurs, alternativement chômeuse et travailleuse, je constate qu’il n’existe en Belgique aucun rassemblement de travailleurs précaires pour lutter contre leurs conditions de travail et de paiement.

Le réseau Stop-Précarité (http://www.stop-precarite.org/) est né en France, en 2003, d’un rassemblement de précaires de la vente et de syndicalistes, suite aux grandes grèves Pizza-Hut et MacDonald, à Paris, en 2001-2002. L’un des meneurs de ces soulèvements, est Abdel Mabrouki, Parisien de 32 ans. Dans « Génération précaire », il raconte son parcours de militant par nécessité de vivre décemment et d’être respecté dans son travail : travailleur chez Pizza-Hut, délégué syndical, il lutte des années durant pour améliorer les conditions de travail de ses camarades pizzahutiens et macdonaldiens (des heures sup. payées en heures normales et non en heures complémentaires, des tenues de travail dans les normes, des douches, des horaires décents) et combat d’arrache-pied pour ne pas être licencié. C’est passionnant, ça se dévore comme un Big-Mac (l’indigestion en moins ;-).

Intéressée par leur façon de lutter (demande d’aide des syndicats si possible, ouverture d’esprit, idées altermondialistes, création de cours du soir de droit du travail, une fois par mois, intervention sur le terrain et grandes grèves auto organisées, avec de belles victoires…), j’ai eu envie de créer un branche belge au réseau Stop-précarité. Je suis allée à Paris pour rencontrer Abdel Mabrouki, qui s’est dit intéressé par cette entreprise et prêt à nous aider (venir parler de son expérience, partager leur logo, leur site, nous donner des conseils…).

Pour ceux d’entre vous (travailleurs, précaires, ou non, chômeurs et autres) qui ont l’envie d’agir pour des conditions de travail qui respectent l’individu et des salaires décents, afin que les droits du travail ne soient plus ignorés, afin de freiner la logique galopante du profit à tout prix, celle des gros (riches, grandes entreprises, multinationales, patrons, gérants, etc…) qui écrasent les petits (pauvres, petits commerces, petits projets (souvent grands en âme :-), petits employés – students, jeunes, étrangers…), pour ceux-là, j’organise une première réunion, à la brasserie le Greenwich, 7 rue des Chartreux, au centre ville, le jeudi 2 décembre à 18 heures.

L’idée étant de se regrouper dans un premier temps pour parler de nos expériences de précarité et de réfléchir ensemble aux possibilités d’agir sur le terrain.

L’une des premières entreprises possibles serait d’organiser une réunion d’information à plus large échelle en invitant des organisateurs de stop précarité France et de faire d’autres petites réunions d’information, par exemple à l’ULB, l’aéroport ou autres secteurs particulièrement concernés… Ainsi que d’aller discuter de leurs conditions de travail avec des précaires de la vente (Pizza-Hut, Mac Do et autres) et de voir avec eux dans quelle mesure, nous pouvons travailler à revendiquer leurs/nos droits.

Manon

Chouette
by mas-i-mas Saturday, Nov. 27, 2004 at 10:41 PM

excellente initiative !
Bonne chance

kimbe raid
by alain gary Saturday, Dec. 11, 2004 at 1:20 AM
alain.gary@wanadoo.fr

Tiens bon!
Voila une excellente initiative...
Mais suis je trés objectif ?