arch/ive/ief (2000 - 2005)

Que ceux qui ont osé menacer Laurette et Philippe, lèvent le doigt
by Laurent Duprès Friday, Nov. 19, 2004 at 3:14 AM
laurent_dupres@hotmail.com FruitStreet, 30 Boston MA02114 U.S.A.

Laurette a reçu une lettre. Non, ce ne sont pas les contribitions. Son parti et elle en sont exemptés. Un malotru a osé la menacer, elle et son ami Philippe.

La couleur du parti a beau se conjuguer avec la série qui porte le même nom - le rose -, Laurette et Philippe font figure de bleus. Quel politicien - et à fortiori quel politicard - n'a-t-il jamais reçu les remarques désobligeantes de quelques trouble-fête anrachiste en manque de sensations ? Aucun me semble-t-il.... Altermondialistes d'Indymedia, vous avez tous un jour marché et même couru le long des rues de Bruxelles pour dire combien vous aimez vos ministres, surtout lorsqu'ils ont l'amabilité de pleurer de honte devant les caméras de RTL-TV-flic pour vous annoncer la hausse du chômage et celle de vos impôts. A force de se faire réprimander par ce peuple qui ne comprend rien, et qui - si nous en croyons les slogans du parti rose - se fait dévoyer par des "égoïstes" (1996), Philippe et Laurette ont certainement dû un jour se faire une raison : une menace de plus, une revendication de moins. Autant en emporte le vent! Le bonheur du PS, n'est-il pas de tenir la rose d'une main et frauder de l'autre sans se faire piquer ? (par la rose, cela s'entend. Je ne voudrais pas laisser de sous-entendu malencontreux)

Le PS sait choisir son heure. Il a attendu que les opportunistes verts arrivent au pouvoir pour jouer les durs à Zaventem et le désastre de Renault pour lancer une campagne sur l'emploi... ou contre, c'est selon. Le socialisme amnésique a décidé de récidiver ! Ou plutôt - pardonnez-moi - quelques barbus qui se terrent probablement sur les hauteurs ardennaises, ont décidé de menacer nos pauvres riches ministres. Laissez-moi alors vous poser la question qui tue: pour qui et pourquoi ? Et avant tout, pourquoi prévenir ?

Ne nous faut-il pas souligner que jusqu'ici, lorsqu'une enquête est menée, elle est directement soumise au secret de l'instruction. L'Etat enquête et les barbouzes écoutent aux portes. Une fois aboutie, l'enquête s'invite sur RTL à bord d'une Golf 205 et se met en chasse des affreux qui sont directement arrêtés. Ce n'est qu'après ce coup de filet qu'on vous apprend à dix-neuf heures le lendemain que la police fait son travail: un gauchiste, deux dealers et trois illégaux. Tous au mitard. De même, quand les abominables hommes barbus des neiges afghanes décident d'exploser le monument outre-atlantique qui figure probablement parmi les plus surveillés au monde, ils ne s'embarassent pas de venir appeler les gardiens de la maison pour les prévenir de leur arrivée imminente, surtout lorsqu'elle se fait à bord d'un jet long courier.

Ainsi, sans doute comme vous, j'ai été abasourdi de lire parmi les chiens écrasés et les chats noyés de la presse quotidienne, que Laurette et Philippe ont pu se sentir en danger. Ne serait-ce pas plutôt une manière à peine soutenue de vous annoncer une nouvelle série de lois iniques qui se conjugueraient par exemple sous des dénominations proactives, comme 324 et 66§3 ? Ou quelque plans d'avenir de non-emploi ? Mon sang ne fait qu'un tour. Laurette et Philippe ont acquis la sagesse des Indiens : lorsqu'ils sont menacés, mettez la main au porte-feuille. Et serrez-le. Pour les plus vieux d'entre vous, ce sera "Marche ou crève", et pas de quartiers pour les autres.

Pour être conséquent, aussi, il me faut souligner que si la mesquinerie social-démocrate s'affiche impunément, c'est aussi parce qu'elle ne rencontre aucune résistance organisée devant elle, et qu'elle sait maintenir les dissentions là où s'organise la riposte. Pensons-y.

Laurent Duprès.