arch/ive/ief (2000 - 2005)

Pas de bouts de chandelles : une solution !
by Renaud Maes (FEF) Wednesday, Oct. 27, 2004 at 9:18 PM

Demain les étudiants et professeurs des Hautes Ecoles, Ecoles Supérieures des Arts et Universités remonteront de la gare du Nord jusqu’au siège du Gouvernement de la Communauté française, pour la troisième fois en moins d’un mois. Pour la troisième fois, une délégation sera reçue par les Ministres Arena et Simonet. Le gouvernement de la Communauté française, par la voix de ses deux ministres, aura-t-il enfin une réponse claire et concrète aux demandes des manifestants ?

Pour rappel, la Fédération des Etudiant(e)s Francophones demande un refinancement de l’enseignement supérieur dans son entièreté, et de l’ensemble des compétences de la Communauté française. A l’échelon fédéral, il nous semble indispensable que soient alloués enfin les moyens correspondant aux besoins des communautés. Au niveau de la Communauté française, le contrat stratégique pour l’éducation nous semble l’occasion rêvée de mettre en œuvre des mesures ciblées contre la reproduction des inégalités sociales par les structures éducatives (promotion de la réussite, augmentation du montant des aides sociales, aide à l’orientation, etc.) Enfin, et à court terme, un engagement politique limpide à attribuer une partie des marges de la Communauté française aux Hautes Ecoles et Ecoles Supérieures des Arts, dans le but d’augmenter l’encadrement pédagogique, paraît le préalable nécessaire à toute discussion.

L’objectivation des besoins des Hautes Ecoles, telle que conçue par le Gouvernement, si elle semble nécessaire, ne peut se baser sur une « photographie » qui en plus d’être floue, n’est qu’un instantané. A ce sujet, la Fédération tient à rappeler une fois de plus que les besoins des Hautes Ecoles sont connus depuis leur création. La Fédération comprend à ce propos la réserve de certains directeurs-présidents qui refusent de donner un détail de la situation. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’un gouvernement s’apprête à prélever à ceux qui ont peu pour donner à ceux qui ont encore moins ?

Face à l’absence de signal fort de l’Exécutif de la Communauté française pour sortir de la crise, face à l’impossibilité pour eux de reprendre les cours dans un contexte décent tant en termes d’encadrement pédagogique que de locaux et de matériel, les étudiants se retrouvent dans la rue. Et il sera ainsi tant que la seule réponse sera l’incapacité d’une ministre à mener une politique de refinancement digne de ce nom. Les étudiants ne peuvent se satisfaire de solutions de bouts de chandelles.