arch/ive/ief (2000 - 2005)

Plate-forme pour le refinancement de l’enseignement
by Mauricio Tuesday, Oct. 26, 2004 at 5:08 PM
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Ces dernières décennies, la Belgique s’est illustrée par son incapacité à mener une politique cohérente en matière d’enseignement.

En effet, depuis le début des années 80, notre enseignement a subi des mesures d’austérité drastiques qui ont entraîné un sous financement structurel de l’enseignement et ce, à tous les échelons.

Aujourd’hui, la situation est devenue critique.
Il n’existe pas un étudiant en sciences qui n’ait été témoin d’un accident dans ses locaux dû à la vétusté du matériel.

On ne trouve pas non plus d’étudiants en sciences humaines qui n’ait pas eu cours dans des auditoires de 500 places, voire 1500, où il est impossible de se concentrer en raison du bruit de fond qu’un tel local ne manque pas de susciter.

On ne compte plus le nombre de locaux vétustes ou le toit perce ou menace de s’effondrer...

Les autres méfaits liés au définancement sont innombrables : montants ridiculement bas de bourses d’étude, minerval intermédiaire augmenté, parc de kots publics beaucoup trop faibles (induisant des loyers prohibitifs), etc.…

L’ensemble de ces éléments a, cela va sans dire, une incidence directe sur la qualité de l’encadrement pédagogique et contribue à donner à la Communauté française un taux d’échec dramatiquement élevé.

La situation est aussi dramatique en Flandre où les directeurs-présidents de plusieurs hautes écoles et les recteurs de certaines universités ont cette année encore réclamé un refinancement.

Pourtant, la Belgique est signataire du Pacte de New York qui stipule que « l'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité ». On en est loin, cela va sans dire.

Face à ce constat, une première pétition a été adressée au gouvernement, pétition qui, malgré les milliers de signatures recueillies, n’a suscité qu’une vague promesse de la part de nos dirigeants.

Déplorant l’insuffisance de la réaction occasionnée par ce premier cri de désespoir, nous avons décidé de clamer plus vigoureusement nos revendications dans la rue :

- Nous exigeons qu’une réflexion soit enfin engagée par l’ensemble des gouvernements du pays afin de proposer une vision de l’enseignement qui soit satisfaisante sur le long terme.

- Nous exigeons aussi que l’ensemble des secteurs éducatifs soit financé à hauteur de leurs besoins réels c’est-à-dire :

· Une évolution du financement global de l’enseignement supérieur liée à l’augmentation du nombre d’étudiants, pour garantir le caractère public et démocratique de notre enseignement ;

· Un réinvestissement dans les bâtiments scolaires afin d’améliorer l’état actuel des constructions ;

· Un rehaussement du financement des universités par la reprise des pensions extra-légales des personnels administratifs, techniques et ouvriers des universités par la Communauté française.

· La mise à disposition de moyens nouveaux pour moderniser le matériel et les supports nécessaires pour permettre à tous les étudiants d’accéder à un enseignement de qualité, sans restriction d’accès ;

· La mise en place de critères stricts en matière d’encadrements dans l’enseignement supérieur accompagné des moyens nécessaires à leur application.

· De réelles mesures de démocratisation des études, dont la suppression des DIC (droits d’inscription complémentaires) et des DAC (droits administratifs complémentaires) moyennant compensation financière pour les hautes écoles, et refus de toute augmentation du minerval et l’assouplissement des critères d’octroi des bourses ;

· Un soutien financier aux dispositifs d’aide à la réussite ;

· Un véritable financement de la mobilité des étudiants ;

· Le refinancement de l’ensemble des compétences de la Communauté française !

Un tel refinancement doit avoir comme objectif minimum de rattraper les moyens perdus par plus de 20 ans d’austérité, c’est-à-dire revenir à un budget équivalent à 7% du PIB de la Belgique.

Si vous êtes sensibles à ces objectifs, alors rejoignez nous !