arch/ive/ief (2000 - 2005)

theatre des travailleuses de LEVI's
by Griet Van Meulder Saturday, Oct. 23, 2004 at 3:10 PM
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THEATRE "APRES COUP" van en over de arbeidsters van LEVI's die vochten voor hun job... un spectacle de et sur les travailleuses de Levi's qui luttaient pour sauver leur emploi...

UITNODIGING - THEATRE - INVITATION

"APRES COUP"
van en over de arbeidsters van Levi's die vochten voor hun job…
un spectacle de et sur les travailleuses de Levi's qui luttaient pour sauver leur emploi…


Lille, 1 novembre/november 2004, 15h/u (salle/ zaal Le Grand Bleu)

Prix, prijs (alles inbegrepen – tout compris): 20 euro

Inscriptions chez / inschrijvingen: grietvanmeulder@hotmail.com of griet.van.meulder@skynet.be

Départ : 12h, gare centrale, Bruxelles
Vertrek : 12u, centraal station, Brussel

Organisatie : sociaal forum voor werk / forum social pour l’emploi




(en français, ci-dessous)
Een eerste theaterstuk, '501 BLUES', werd in 2001 gecreëerd vanuit het idee om via een toneelstuk getuigenissen uit het reële leven van de wereld van de arbeid naar voor te brengen. Alles is begonnen met de TV-beelden van het avondjournaal. Arbeidsters uit de Franse fabriek van de Amerikaanse multinational Levi's vochten voor het behoud van hun jobs. Ondanks de goede financiële resultaten van het bedrijf besloot Levi's zijn productie te delokaliseren naar Turkije. Regisseur Bruno Lajara volgde het conflict via de media tot aan de sluiting van de fabriek in maart 1999. Via een schrijfatelier waaraan 25 van de 541 afgedankte vrouwen van de Levi's-fabriek deelnamen, kwam in maart 2001 het toneelstuk '501 BLUES' tot stand waarin de arbeidsters hun eigen ervaringen in de fabriek en de harde strijd voor het behoud van hun jobs op het podium brachten.

Na meer dan 50 voorstellingen en 12 000 toeschouwers is er nu een nieuw toneelstuk: " APRES COUP". De vrouwen brengen hun verhaal deze keer in een lichtere en meer mobiele vorm. Vast en zeker de moeite waard.


Au commencement de 501 BLUES, créé en 2001, une envie, celle d’un metteur en scène de parler du monde du travail. Construire un spectacle à partir de témoignages des acteurs de la vie réelle, autour d’une équipe artistique soudée par plusieurs aventures communes. Tout a commencé avec ces images au journal de 20 heures, ces femmes qui luttaient pour sauver leur emploi chez le Géant américain du jean, qui malgré de bons résultats prévoyait de délocaliser sa production en Turquie. Bruno Lajara a suivi le conflit par voie de presse jusqu’à la fermeture de l’usine en mars 1999. Puis tout s’est enchaîné jusqu’à l’atelier d’écriture auquel 25 ouvrières sur les 541 licenciées de l’usine Levi’s de La Bassée ont participé.
Huit mois plus tard, en mars 2001, c’est la création de 501 BLUES, dans une nuée de journalistes, tous médias confondus. La tournée commence, et semble ne pas s’arrêter. En septembre 2003, les comédiennes de 501 BLUES avaient brûlé les planches de plus de cinquante théâtres et l’Italie les attendait au printemps 2004. Des petites salles intimistes au Zénith lillois, de la filature Mosseley occupée par ses ouvriers au festival des Rencontres à La Villette, elles ont joué plus de soixante-dix fois devant un public toujours au rendez-vous, bouleversé par leur énergie, leur histoire, leur présence et la justesse de leur jeu. Il y a eu tous ces débats sur le "théâtre du réel", sur cette aventure artistique et humaine hors du commun, de longs reportages, des émissions en direct à la radio, des échanges retranscrits dans des quotidiens nationaux. De multiples rencontres avec les hommes et les femmes politiques du pays…et pourtant..
En septembre 2003, la tournée de 501 BLUES et la participation des comédiennes à de nombreux films sur le petit ou le grand écran n’avaient pas suffi à assurer la continuité de leur indemnité chômage en tant qu’intermittente du spectacle. 55 centimes d’euros par jour, était-ce vraiment ce qu’elles valaient après 30 ans comme couturières à grande vitesse et trois ans à la rencontre des publics? Catherine Routier choisit une autre voie professionnelle. Mais Brigitte Nowak, Thérèse Flouquet, Dominique Boulert et Patricia Hugot remontent sur les planches avec un nouveau spectacle de Bruno Lajara. Parce qu’il y a encore davantage à dire.

Alors "après" c’est l’envie qu’elles ont eu de témoigner encore, de dire, sous la plume tranchante et intime de Bruno Lajara, la condition sociale qui façonne les vies individuelles en un combat solitaire et intérieur.

Un spectacle qui refuse le consensus et décortique la schizophrénie d’une société qui n’en a pas fini avec la lutte des classes.

Elles ont changé, mais le monde aussi. Leur conte de fée moderne n’a pas empêché d’autres usines de fermer, de délocaliser. Les ouvriers ont voté majoritairement pour Le Pen. Et puis il y a eu la guerre économique qui continue de tuer plus que la guerre en Afghanistan et en Irak.

Alors une idée: reprendre la route avec une forme plus légère, plus mobile. Juste elles et les gens, comme un "après spectacle". Expérimenter encore et toujours.
Un spectacle comme une discussion sur le bord d’un comptoir, comme une fin de repas de famille.

Pour continuer le chemin de la transmission hors des sentiers battus et des velours rouge des théâtres. Pour continuer l’aventure tout simplement.


LA PRESSE ET 501 BLUES

… Toujours juste dans les scènes d’atelier fondées sur l’improvisation, avec la couleur du patois des corons. Mention spéciale à Thérèse Flouquet , sombre, tout en retenue, vraie tragédienne. Une pièce drôle, sans morale, loin des clichés anti-mondialisation. LIBERATION

Le spectacle désormais célèbre de Bruno Lajara, 501 Blues, sur la fermeture de l’usine Levi’s de la Bassée (Nord) poursuit une formidable tournée dans la France entière. Succès inattendu et confirmé par 40 représentations, plus de 12 000 spectateurs et la réalisation prochaine d’un film par Bruno Lajara sur l’après-Levi’s. A 34 ans, cette homme de théâtre, qui ne cache pas son admiration pour Ken Loach, a fait de Brigitte, Catherine, Dominique, Thérèse et Patricia, cinq anciennes ouvrières de Levi’s, des comédiennes. L’EXPRESS

"J’étais venu casser du ricain, mais elles m’ont répondu:L’usine? c’était super!" Débarqué de Paris avec l’envie d’en découdre avec le mythe Levi’s, Bruno Lajara a du se faire une raison: 501 Blues est la chronique de cinq femmes séduites et abandonnées par le fabriquant de jeans. LIBERATION

Avec leur courage et leur énergie, les anciennes ouvrières de Levi’s devenues comédiennes soulèvent la salle. Le metteur en scène a écarté ce qui avait trait à la lutte ou au contexte politique. Qu’est-ce qu’une culture populaire féminine? questionne son spectacle, qui a le mérite d’aborder ce volet de la culture ouvrière rarement pris en compte. LE MONDE

501 Blues est l’histoire de choses ordinaires qu’on n’a guère l’habitude de voir dans un théâtre : les gestes mécaniques devant la machine et les accidents de travail, les fous rires et la gaieté qui se faufile malgré tout dans l’atelier, les petites cruautés et les grandes complicités. Mémoire du travail, mémoire de femmes! TELERAMA

De façon étonnante, 501 Blues n’est pas un spectacle triste: c’est beau, drôle et, bien sûr, émouvant. Par de multiples biais, touchant nos différents sens ou plusieurs zones de notre cerveau, 501 Blues dit donc beaucoup de choses: le bonheur et la joie possibles à l’usine, et le spectre des difficultés. Enfin 501 Blues montre comment le désir, la sourde parole des corps, peuvent tout de même se déployer dans ce contexte. C’est un des principaux mérites de ce spectacle que de rendre aux filles de Levi’s toute leur dignité et leur totalité de femmes. DDO