DHL : Bel exemple de démocratie by Laurent Duprès Thursday, Oct. 21, 2004 at 2:12 PM |
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DHL : Un scénario pauvre avec des marionettes. Le remake de Sabena et Renault. La question qui hante les esprits (mais pas la presse) est de savoir qui dirige ces mises en scène !
Aujourd'hui 20 octobre, le monde du travail se retrouve à nouveau KO : 2000 emplois passent à la trappe à Zaventem. Du déjà vu dirait-on. Cela ne vaut ni une marche blanche pour les enfants qui connaîtront la difficulté sociale, ni une marche colorée, parce que le gouvernement assure qu'il n'y est à nouveau pour rien et qu'il trouvera assez de poltronerie dans les directions syndicales pour faire avaler la pilule, et encore moins une intervention royale.
Le dossier DHL révèle tout de même un aspect important de la politique de ce pays. En effet, lors de chaque fermeture sauvage (car les grèves ne sont pas seules), nous nous retrouvons face à une dynamique de langage identique. Personne n'est responsable de la faillite de la SABENA, mais le gouvernement avait pourtant juré qu'elle allait mieux, et que la Swissair aiderait au redressement. La situation apparaissait bonne au point que de nouveaux avions pouvaient être commandés, et la société définitvement coulée. Naguère encore, combien de fois n'avons-nous pas été assommés de discours sur les millions de voyageurs qui transiteraient par Bruxelles National ? L'aéroport doit s'agrandir et s'ouvrir, nous a-t-on répété. Ah bon ? Pour quelles compagnies ?
Pour ceux qui fréquentent assez régulièrement les vols de Zaventem, il va de soi que seules les compagnies américaines (AA en difficulté, Delta en dégraissage intensif, United Airlines sous concorda judiciaire, et Continental au rabais) acceptent de poser des appareils long courier. Un observateur un tant soi peu éveillé se poserait un grand nombre de questions sur cette "croissance" apparemment invisible. DHL, n'était-ce justement pas le clou de ce spectacle qui conduirait à faire de BXL le seul grand aéroport entre Paris et Francfort ?
Et puis, comme si l'annonce du départ de DHL ne fait assez mal, nous apprenons assez furtivement par les communiqués de presse que l'aéroport sera lui aussi privatisé. En douceur, assure-t-on. Une douceur que ne partageront sans doute pas les travailleurs.
En définitve...
1. Qui a décidé le départ de DHL ? La direction de DHL, selon la presse. Donc, quatre personnes ?
2. Qui a promis, ou qui a pu promettre quelque chose à DHL ? Les ministres présidents des régions. Quatre autre personnes.
3. Qui aurait bloqué le processus ? Les riverains et la direction de DHL selon la presse.
Si l'on en croit ces messieurs, les politiciens sont gentils : ils n'y sont pour rien. Mais qui dirige ce pays alors ? Pourquoi ces gens sont-ils payés, si ce n'est pour monter pareil scénario, avec (une minorité) des Flamands contre (une minorité) des Wallons, avec un ministre (Leterme) contre un autre (Verhofstadt), avec des riverains contre des travailleurs ?? N'est-ce justement pas cette logique-là qu'il faudrait avant tout arrêter ?
Laurent Duprès
Bon débarras by flupke Friday, Oct. 22, 2004 at 7:45 AM |
Arrêtez de nous bassiner les oreilles avec ce discours !
DHL s'en va et c'est très bien comme ça.
Merci au gouvernement d'avoir enfin entendu la voix des milliers de personnes qui en ont plus que ras le bol du dictat des multinationales et qui veulent vivre en paix, chez eux, la nuit.
De toute façons, vos jobs de "pousseurs de caisses", vous les auriez perdu un de ces jours, lorsque ces rats auraient trouvé un meilleur plan pour maximiser leur profits.