Argentine : communiqué d'organisations de chômeurs by fab Thursday, Oct. 07, 2004 at 4:05 AM |
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Après la répression de Caleta Olivia (province de Santa Cruz), des organisations de chômeurs se mobilisent.
LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES
Face à la violente répression deployée à Caleta Olivia contre les travailleurs sans emploi qui exigaient du travail, qui s'est soldée par la détention de 36 personnes, beaucoup d'entre elles frappées et torturées, les organisations ci-dessous réaliseront une mobilisation à la représentation de la province de Santa Cruz et au ministère de l'Intérieur le jeudi 7 octobre. Les organisations exigent la libération de tous les prisonniers politiques du gouvernement de Nestor Kirchner : 18 travailleurs qui sont toujours détenus à Caleta Olivia, 15 personnes pour les incidents de la Mairie de Buenos Aires, 7 pour ceux de la Place de Mai, Raúl Castells, 4 piqueteros de la zone sud du Grand Buenos Aires, et un chômeur à Salta.
Les organisations déclarent :
Le gouvernement de Kirchner a finalement retiré son masque et avance avec la "main dure" par la voie judiciare, avec des inculpations qui ont été montées complètement par les services de renseignement et la police. Le gouvernement national et les gouvernements provinciaux utilisent de nouveau la force pour en finir avec la colère du peuple.
Nous nous mobilisons pour exiger la libération de tous les activistes parce que ce sont des prisonniers politiques et non des délinquants ou des criminels. Le président Kirchner et le gouverneur de Santa Cruz, Sergio Acevedo, se sont clairement rangés du côté des entreprises qui ont pillé le pays, comme Repsol YPF, en laissant des milliers de familles sans emploi et en réprimant le peuple quand il luttait pour du travail. Lorsque l'actuel président, Néstor Kirchner, fut gouverneur de la province de Santa Cruz, à l'époque de Menem, le pétrole de la zone fut cédé à bas prix aux monopoles étrangers comme Repsol. Dans tour le sud du pays, les travailleurs sans emploi se sont organisés pour récupérer le travail qu'ils avaient perdu. Ainsi, seulement à Santa Cruz, ils ont obtenu plus de mille postes de travail en bloquant les compagnies pétrolières durant plusieurs jours, avec le soutien de toute la population. Il y a plus d'un mois, une centaine de chômeurs ont occupé les installations de Termap à Caleta Olivia, obtenant de nouveaux postes de travail. Mais les compagnies ont demandé à Kirchner et à Acevedo de pénaliser les protestations, et le gouvernement n'a pas tardé pour commencer les arrestations, basées sur des rapports des services de renseignement. Les manifestants dénoncent avoir recu des tortures et des vexations physiques et psychologiques.
Ce fait est cohérent avec la politique du gouvernement national de criminaliser les luttes dans tout le pays quand augmente le malaise des travailleurs et du peuple pauvre. Il est de plus en plus évident que la légère reprise économique qui s'est obtenue en baissant les salaires n'est pas destinée à générer des sources de travail et à diminuer la pauvreté mais à augmenter les profits des entreprises.
Le gouvernement veut que nous abandonnions les rues et arrêtions de bloquer les grandes entreprises pour demander du travail. Mais nous ne voyons aucune raison pour le faire vu nous continuons à ne pas avoir de travail et que dans les quartiers nous manquons de tout : aliments, santé, éducation et logements. Le gouvernement préfère régler tous les comptes avec les mêmes organismes internationaux (FMI, Banque Mondiale) qui ont mis dans la ruine, il préfère se mettre du côté des entreprises étrangères qui pillent nos ressources naturelles, qui s'accaparent nos services publics, qui licencient et exploitent nos travailleurs alors que nous, nous ne récoltons que bâtons et prison.
Notre pays est le monde à l'envers : les sénateurs corrompus sont en liberté, Menem qui a offert le pays, est en liberté et Kirchner qui a livré le pétrole de Santa Cruz est au gouvernement. Tandis que ceux qui luttent pour du travail sont emprisonnés.
Pour ces raisons, nous continuerons la lutte dans la rue et dans les quartiers pour obtenir ce qui nous revient : travail et dignité pour nos familles pauvres.
- LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES
- DESINCULPATION DES 4000 ACTIVISTES POPULAIRES
- NON AU NOUVEAU CODE PENAL DE BUENOS AIRES
- TRAVAIL DIGNE POUR TOUS
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- FTC Caleta Olivia – Comodoro Rivadavia
- Movimiento Teresa Rodríguez (MTR) La Dignidad
- Unión de Trabajadores Piqueteros (UTP)
- Barriadas del Sur Carlos Almirón
- Movimiento de Trabajadores Desocupados (MTD) de Cláypole
- CTD Anibal Verón
- Unidad y Lucha
- FTC Nacional
- UTDOCH
- MTD 26 de junio
- MP 29 de Mayo
- TC 29 de Mayo
- Agrup. Estudiantil Hasta Las Bolas
- FOS
- Grupo Revolución Permanente
- Marabunta Poder Popular