Nigérian sans papier by Passe Muraille Friday, Sep. 10, 2004 at 5:34 PM |
Appel à l'aide de la famille, pour éclaircir les conditions de la mort d'EMEKA
Communiqué de Passe muraille
Le 10 septembre 2004
Dernières infos sur le jeune nigérian « suicidé » à la prison de Forest à Bruxelles, et appel à l’aide de sa famille
Bref résumé :
Un jeune sans papier est arrêté et incarcéré à la prison de Forest le 9 août
Trois heures plus tard il est retrouvé mort.
Aujourd’hui, la famille d’EMEKA appelle à l’aide, pour l’aider à éclaircir les circonstances de sa mort.
Les derniers détails, qu’ils nous ont envoyés :
EMEKA est né à Umuahia, Nigeria. Il rejoignit sa mère adoptive à Francfort/Allemagne en 1999. Les autorités allemandes n’ont pas reconnu l’adoption faite au Nigeria. En conséquence il n’avait que l’autorisation d’un séjour temporaire, ce qui signifiait, qu’il n’avait aucune perspective de vie en Allemagne.
Il décida de prendre son destin en main.
En Belgique, depuis (probablement) 2002, il avait fait plusieurs demandes d’asile et s'attendait à un nouveau refus.
Il était en possession d’un statut légal temporaire, en attendant sa déportation. Arrêté, (pourquoi et dans quelles circonstances ?) et incarcéré à la prison de Forest, il y vécu 3 heures !
Des gardiens de la prison affirment, qu’il s’est pendu dans sa cellule.
Mais il y a de nombreux faits qui montrent que sa mort ne peut pas être expliquée aussi facilement.
★ Les déclarations diffèrent, concernant le matériel qu’il aurait employé pour se pendre.
★ Des membres de l’ambassade après avoir visité sa cellule, n’ont vu aucun endroit d’où il aurait pu se pendre (en tout cas, sûrement pas les grilles de la fenêtre, beaucoup trop basse).
★ Les autorités belges n’ont jamais essayé de trouver ses proches. Ce sont des initiatives privées, qui ont permis de retrouver sa mère adoptive à Francfort/Allemagne.
★ La direction de la prison dit que le prisonnier mort n’a rien laissé qui lui appartienne, pas de portable (qui pourrait donner des indications sur ses derniers contacts), pas même de vêtements, RIEN ! RIEN ! RIEN ! ?
★ Une autopsie a été effectuée à la demande de l’ambassade du Nigeria à Bruxelles. On a empêché des observateurs neutres d’y participer, en pratiquant l’autopsie avant l’heure convenue et en l’absence des observateurs prévus. Aucun résultat n’a encore été communiqué !
★ En conséquence la mère et l’ambassade ont demandé une deuxième autopsie, pour pouvoir envoyer des observateurs neutres et pour pouvoir décider quel(s) médecins y participeront
★ Entre-temps la mère d’EMEKA a reçut par deux fois, des appels urgents (chaque fois le vendredi midi), de la commune de Forest, annonçant l’enterrement d’EMEKA, pour le lundi suivant à 9 heures du matin (!)
Il est exclu à ce jour d’accepter un enterrement « à la sauvette », alors que beaucoup de questions se posent encore.
Nous demandons désespérément votre soutien pour nous aider à éclaircir les circonstances de sa mort. La famille en Allemagne a chargé un avocat de suivre l'affaire.
Jusqu’à présent, les résultats de l'autopsie effectuée le 13 Août par les autorités n'ont été communiqués, ni à la famille, ni à l'avocat.
La famille veut, que les circonstances de cette mort soient éclaircies.
Les autorités belges semblent montrer beaucoup de mauvaise volonté à y coopérer.
Qui a des contacts à Bruxelles, qui pourraient nous aider à éclaircir les circonstances d’un «suicide», un « incident tragique », comme dit la direction de la prison, pour expliquer la mort du jeune Nigérian ?
Nous avons besoin de gens à Bruxelles, qui connaissent bien la bureaucratie locale, la situation dans les prisons et la justice en Belgique, des avocats, des associations, des journalistes.
QUI PEUT NOUS AIDER ?
Eleonore Wiedenroth-Coulibaly, Francfort
Contacts :
Belgique : passe.muraille@skynet.be
http://www.radioairlibre.be/
(Nos précédents communiqués sont sur le site dans la rubrique« émissions »)
Allemagne : : wiedenrothe@isdonline.de
http://www.emeka-ist-tot.com
épidémie? by PM Friday, Sep. 10, 2004 at 5:48 PM |
je viens de recevoir ça :
10 septembre 2004
COMMUNIQUE DE PRESSE
Centres fermés : le suivi psychologique en question après la mort d’un détenu
Un homme est mort.
Il s’est pendu mercredi dernier au « centre pour illégaux » de Merksplas. Il était Congolais et souffrait de problèmes psychologiques.
Il n’est pas question ici de rendre le personnel des centres fermés directement responsable de cette tragédie.
Mais on ne peut que déplorer une fois de plus, amèrement, le manque d’humanité du système qui justifie ces centres et la manière dont les personnes qui sont détenues y sont traitées.
Regreter dans ce cas, qu’aucun suivi psychologique réel ne soit assuré aux détenu(e)s qui, du fait de leur parcours, sont très fragilisé(e)s.
Il y a bien des psychologues dans les centres mais ces personnes sont employées par l’Office des étrangers et, comme telles, ont pour mission, tout comme les assistants sociaux des centres, de les préparer « à leur départ éventuel » et de les « inciter au respect de la décision d'éloignement qui serait prise à leur égard » (Article 3 de l’arrêté royal du 2 août 2002 qui régit le fonctionnement des centres fermés).
La décence et le deuil s’imposent pour l’heure. Mais ce nouvel épisode tragique commande que la politique d’enfermement et d’expulsion des étrangers menée par la Belgique soit enfin sérieusement débattue et change radicalement d’orientation.
CRER
Coordination contre les rafles, les expulsions et pour la régularisation