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Quand la poste Belge se prostitue...
by Lermunev Monday, Sep. 06, 2004 at 3:18 PM

La prostitution économique de la poste génére le mécontentement du public. La libéralisation annoncée du service public en sera d'autant mieux acceuillie...

Acheter des timbres ou envoyer une lettre dans une poste bruxelloise s'apparente de plus en plus aux douze travaux d'Hercule. Qui n'a pas passé des heures dans les files interminables de ses locaux surbondés? En cause, non pas le nombre croissant de fidèles attachés à un service public efficace, mais bien les innombrables services (et sévices) colatéraux que notre noble institution propose. Après s'être muée de papillon agréable en chrysalide banquaire morbide, et après avoir tapiné pour la lotterie nationale, vendant les charmes frelatés des prestos, fun for life et autres astro, voilà que la vieille entraineuse propose sur son trottoir les cartes de Base, Proximus et de tous les autres copaings souteneurs.
De qui se moque=t=on? Est il normal, dans un organisme financé par nos impots, de se trouver mélés à des clients venus consulter leur compte en banque et envoyer des chèques? Est=il concevable que nos fonctionnaires travaillent à distribuer l'opium de l'espoir Lotto dealé par la richissime lotterie nationale? Est=il décent qu'un service public vende des cartes téléphoniques pour des sociétés privées, concurençant les pourtant nombreux "phone shop" de Bruxelles?
La multiplication de tous ces dérivés nuit clairement à l'efficacité de la poste et à sa fonction première, assurer un service public. Ce viol de l'institution par la sphère privée, loin de renforcer son image, grève cette vénérable ancètre et ses travailleurs d'une réputation d'organisme lent rempli de fonctionnaires fainéants. En jouant le jeu de la libéralisation tout azimut, la poste ne fait que préparer ses clients mécontents à la quitter dès que ses concurrents se seront installés dans un marché sauvage et ouvert à tous...Parions que ces consortiums financiers qui font vendre leurs cartes téléphoniques seront les concurrents de demain?