arch/ive/ief (2000 - 2005)

Nous pourrions disserter longuement sur les problèmes de la laïcité en France et en Europe. Elle ne repose malheureusement que sur du papier qui tapisse les couloir d'une "démocratie" en décrépitude. Il me suffit d'ouvrir le dimanche matin mon petit écran de télévision pour assister au très cocasse défilé des moines, des prédicateurs, des hagiographes et de tout ce que la République compte de grands laïcs. Je laisserai donc à d'autres l'opportunité d'encenser ou de jeter l'opprobe sur les législateur de l'hexagone.

Néanmoins, le soudain appétit français pour les affaires irakiennes laisse songeur. Pourquoi cette France si fière de sa (soi-disant) neutralité envoie-t-elle des reporters sur le terrain de chasse protégé de Georges Bush ? Pour enquêter ? Si tel était vraiment le cas, je gage que des images du carnage de Jénine en Palestine, de Belgrade en Yougoslavie ou de Falloudjah en Irak, nous auraient été diffusées depuis bien longtemps. ce qui n'est manifestement pas le cas. Pour reporter des faits, pour interroger des témoins ? Les témoins ne manquent pas, mais ce ne sont certainement pas "Le Figaro" porte-parole de tous les gouvernements de droite et "Radio France Internationale" porte-parole des restes de l'Empire qui ont jusqu'ici montré le plus de verve à démonter les plans de conquête, plans dans lesquels l'Etat français tire aussi ses propres intérêts. Alors que faisaient ces deux reporters sur place, et pourquoi la résistance irakienne s'est-elle soudainement intéressée à eux ? (pour autant qu'il s'agisse bien de la résistance) Les paris sont ouverts.

Sans doute ne faut-il pas céder à la politique-fiction, comme le font bon nombre de mauvais journalistes mais des éléments trop intéressants - flagrants en fait - sont intervenus pour que nous puissions continuer à douter. Disons-le clairement : cet événement longuement repris par les médias officiels marque symboliquement l'entrée en guerre de la France dans le conflit irakien. Pour nous en convaincre, séparons les forces en présence. Qui a le plus à perdre dans cette prise d'otage, et qui y gagne.

Que des étrangers soient pris en otage ne relève en Irak plus vraiment d'un coup de tonnerre. Nul ne s'attarde plus sur le sort des Népalais ou des Egyptiens et bien informé celui qui peut dresser en détail une liste des disparus, en commençant par les Irakiens eux-mêmes !

Mon opinion consiste à dire que s'il s'agissait d'une prise d'otage courante, qui n'aurait trait qu'à un échange d'armes ou d'argent, ni Arafat, ni les personalités arabes ne seraient sortis de leur réserve pour s'en mêler. Or, la succession continue des réactions arabes appelant à libérer les otages français laisse clairement entrevoir qu'un changement radical de la position française s'est produit, et ce derner a pour objet d'engager la France plus en avant dans le cadre de l'occupation. Autrement, pourquoi autant de gouvernements sont-ils intervenus publiquement ? Pour faire plaisir à Chirac ?

Aussitôt, tout le gratin des va-t-en-guerre, depuis Kouchner jusqu'à l'adjudant Ménard, s'est réveillé pour appeler à une libération des Français, alors qu'un nombre incroyable d'autres journalistes sont en ce moment détenus. S'il n'existait pas une volonté calculée et délibérée de vouloir enfermer l'opinion publique dans un faux débat mais aux conséquences belliqueuses, pourquoi pareil déploiement a-t-il été organisé ? Pour les Irakiens ? La réaction de l'UOIF, qui ne voile en général pas ses idéaux religieux et son animosité de l'occident, laisse pourtant entendre que les intérêts supérieurs des musulmans de France sont remis en question. Par ailleurs, il nous est aussi permis de douter des revendications des ravisseurs, qui comme si la guerre en Irak ne causait pas assez de complications, relancent des revendications somme toute futiles à côté des questions d'indépendance et de liberté.

A défaut de disposer de plus d'informations, il nous est tout de même permis par élimination, de penser qu'il existe une volonté française de reprendre l'initiative en Irak, et celle-ci s'annonce des plus mauvaises, au regard des derniers développements.

Laurent Duprès.

Il serait quand même utile d'enquêter pour savoir qui sont vraiment les ravisseurs.

Qui peut croire, qu'en plaine guerre, dans un pays occupé comme l'Irak, la résistance se préoccupe des histoires de foulards des Françaises.

Cela me parrait vraiment inveraisemblable que les Irakiens soient préoccupé par cela.

La guerre est médiatiques et les puissants le savent très bien. Les images de décapitations et les français pris en otages ne participent pas vraiment à encourager les européens à soutenir la résistance irakienne...

J'en déduit donc que ces images n'ont pas été tourné en Irak tout comme les Français ne sont pas arrêté par des Irakiens mais bien par des barbouzes françaises ou ricaines.

A l'évidence les revendications des ravisseurs apparaissent délirantes... Mais comme l'observait Goebbels plus c'est gros plus ça passe...Le "a qui profite le crime?", nous renvoit imperturbablement vers les chemins de Washington...Bien sur on songe à la situation de chaos, qui permet tous les absurdités, mais chaque fois qu'on regarde de plus près on remarque qu'il y a lisibilité, cohérence minimale...
Sinon une entré impromtue de la France dans l'arêne irakienne,je reste dubitatif...Trop de coups à prendre, pas assez de gains à faire avec certitude... Et puis la France a bien d'autres chats à fouetter, sur le front social par exemple...

Bonjour,
les intérêts français en Irak sont multiples. En 1991, nous aurions aussi pu nous poser la question de savoir ce qui pouvait motiver le "socialiste" Mitterand de s'immiscer dans un conflit qui somme toute ne regardait pas l'Europe. Saddam Hussein n'avait-t-il pas promis de ne pas jouer la carte pétrolière ? Aujourd'hui, alors que le réseau Voltaire nous livre un nombre important de secrets à ce propos (http://www.reseauvoltaire.net/article10992.html), nous pouvons sans nous tromper accuser le gouvernement de l'époque d'avoir collaboré au grand jeu américain dont vous êtes le héros. Dès 1992, la France a par exemple reçu comme par enchantement le contrat des Mirages et des frégates vendus à Taiwan - ce qui n'a pas été sans remous et scandales-, Taiwan qui demeure cependant un terrain exclusif américain. La France, qui depuis l'indépendance de l'Algérie, ne jouait officiellement plus dans les guerres coloniales, a fêté son grand retour dans l'opération "turquoise" au Rwanda et la protection des génocidaires hutus. Mon opinion est que sans la conivence Mitterand-Bush (père), aucune de ces histoires sordides n'aurait pu avoir lieu. L'intérêt ? Demandez à Dassault (via Laguardère) comment il contrôle aujourd'hui l'industrie de la presse en France ! Demandez à Louis Schweitzer (un "patron historique" de Renault) pourquoi il se permet autant d'arrogance sans peur d'être frappé ! La réponse coule de source.

Enfin, ce débat devrait à mon sens inclure l'autre grand volet de discussion, qui concerne les discussions Nord contre Sud à l'OMC. En effet, malgré que la presse fasse mousser des prétendues contradicitons entre Etats-Unis et Europe, nous avons assisté la dernière session de l'OMC à un accord sans précédent entre les USA, le Japon et la France pour préserver les barrières agricoles et de ce fait, le protectionnisme et la protection du capitalisme !

Laurent Duprès.
Harvard Medical School.

Bonjour,
Si on veut savoir plus sur cet enlevement ,qui depuis le debut de cette histoire apparait etrange aller faire un tour a reseau voltaire;le lien;
http://www.reseauvoltaire.net/article14762.html
mes saluations,
ali