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europe et migrants
by lu sur PAJOL Tuesday, Jul. 27, 2004 at 10:45 PM

guerre aux migrants



Cap Anamur - appels, chronologie, presse

| publié le 23 juillet 2004 |


appels et communiqués
chronologie
presse

Le 20 juin 2004, dans les eaux internationales entre les côtes lybiennes et l’île de Lampedusa, le Cap Anamur, bateau de l’ONG allemande du même nom basée à Cologne, secourt les 37 passagers d’un bateau pneumatique. Durant 10 jours, du 1er au 11 juillet, la capitainerie de Porto-Empedocle (Sicile) refuse l’accès aux eaux territoriales italiennes, sur ordres du ministère de l’Intérieur.
Entre temps jeu de « patate chaude » sordide entre l’Italie, l’Allemagne et Malte, qui tous ignorent leurs obligations internationales. Le HCR n’y trouve rien à redire, mais fait valoir l’urgence humanitaire.
Le 12 juillet les 37 réfugiés demandent l’asile politique à l’Italie (refusé par la Commission centrale de l’asile), et sont transférés d’abord au CPT d’Agrigente puis à celui de Caltanissetta. Le capitaine, son second et le président de l’ONG sont arrêtés pour avoir « favorisé l’immigration clandestine » ; ils seront libérés 5 jours plus tard.
Pendant ce temps le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, réactive le projet anglais d’externalisation de l’asile, en préconisant que l’UE ouvre des centres pour demandeurs d’asile en Afrique du Nord.
le 21 juillet au matin 5 réfugiés sont expulsés, puis 25 dans la nuit du 21 au 22 juillet, vers le Ghana ; 6 , qui ont refusé d’embarquer, restent en attente d’expulsion.

Cette affaire illustre l’attitude des autorités européennes à l’égard des demandeurs d’asile, et le climat général de guerre aux migrants : l’Allemagne, l’Italie et Malte (les premiers concernés), nient le droit international, et ceux qui demandent qu’un geste soit fait (HCR, ONU, Vatican) ne font valoir que des motifs humanitaires. Sans la mobilisation pressante d’ONG italiennes et allemandes et de la société civile italienne (militants et parlementaires), ces 37 Soudanais auraient probablement été contraints à continuer leur errance en Méditerranée sans pouvoir trouver de terre d’accueil.
Il est indispensable de relayer la mobilisation au-delà de l’Italie, en dénonçant une politique européenne d’asile de la patate chaude, faite pour dissuader les réfugiés, et la criminalisation du « délit de solidarité »

Pour suivre les infos au jour le jour (en italien) :
Melting Pot
Indymedia Italie

Le site de Cap Anamur (en allemand et anglais)