Communiqué de presse à propos du traité constitutionnel de l’UE

Attac Vlaanderen regrette l’adoption, par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, du traité constitutionnel. Dans sa prelière version, issue de la Convention européenne, ce traité faisait déjà
preuve d’un déficit démocratique et social important. Il érigeait le néolibéralisme en doctrine officielle de l’UE. Néanmoins, le traité rédigé par la Convention européenne, comportait également des avancées
remarquables par rapport aux traités existants. Mais les négociations, à huis clos, des gouvernements nationaux ont réduit à la portion congrue la portée de ces pas en avant, et ce, malgré le fait que ces mêmes
gouvernements avaient approuvé le texte au sein de la Convention. A nouveau, le déficit démocratique et social se renforce. De cette façon, la porte est ouverte pour la poursuite des libéralisations et pour une marchandisation des services publics, notamment avec un AGCS pour le tiers monde et une directive néfaste (Bolkestein) sur les services pour le marché intérieur.
Cette procédure non démocratique et non transparente doit être dénoncée.
Au moment où l’extrême droite continue sa percée électorale en Flandre, Attac Vlaanderen estime qu’il est urgent pour l’Union eropéenne de se doter de procédures profondément démocratiques. La Flandre, la Belgique et l’Union européenne ont besoin d’un protection sociale efficace, d’un développement économique et écologiquement responsable et d’une
solidarité à l’égard du Sud. Attac Vlaanderen appelle à l’organisation d’un référendum sur ce traité
constitutionnel. Il ne le fait pas à partir d’une attitude
anti-européenne ou eurosceptique, bien au contraire. Nous croyons que l’Union européenne peut – et devrait – être un outil efficace contre une mondialisation néolibérale. Attac Vlaanderen se met au service d’un tel développement.

Pour Attac Vlaanderen
Eric Goeman - Porte-parole

arch/ive/ief (2000 - 2005)