arch/ive/ief (2000 - 2005)

Lumière sur les machinations de la police turque
by avocats des détenus politiques Tuesday, Jun. 08, 2004 at 9:12 PM

Le 1er avril dernier, la police turque a arrêté plusieurs dizaines de personnes. En ce moment, 68 militants du mouvement démocratique attendent d'être jugés pour appartenance à l'organisation clandestine DHKP-C...


A l’attention de l’opinion publique et du monde judiciaire



A propos des documents soi-disant découverts par la police au cours de l’opération du 1er avril
Le 8 mai 2004, nous avions fait un communiqué au nom de Gülizar Kesici et de ses avocats. Le communiqué du 8 mai portait en particulier sur les prétendûs documents illégaux « d’organisations clandestines » prétendûment découverts dans les locaux de la revue « Ekmek ve Adalet » (Pain et justice).

Ces documents fallacieux concoctés par la police existent à profusion.

Les faits

La police a préparé et transmis au procureur de la cours de sûreté de l’Etat (DGM) de nombreux faux documents dépeignant les locaux de l’hebdomadaire « Ekmek ve Adalet », les associations de jeunesse, l’organisation TAYAD, l’association des droits et libertés fondamentaux, le centre culturel İdil, la radio Anadolunun Sesi (Voix de l’Anatolie) et le bureau des avocats du peuple comme des « locaux d’organisations subversives » et ses activistes comme de « membres d’organisation clandestine ».
A travers ce communiqué, nous tenons à démontrer à la population turque et au monde juridique que le motif de la police est uniquement d’empêcher des associations légales de s’exprimer et de criminaliser des militants politiques. Nous appelons aussi toutes les personnes sensibles aux questions touchant notre pays et notre population et éprises de justice, à consulter les textes qui ont conduit à l’embastillement des activistes et à la fermeture des associations légales. Par ce communiqué, nous désirons uniquement appeler l’opinion publique à la vigilance face à des pratiques illicites et dangeureses.
Si nous n’agissons pas, chacun doit s’interroger sur ce qui risque d’arriver. Il nous incombe de déjouer ce type de machinations. Nous devons démasquer cette mascarade, dénoncer la véritable nature du pays, le genre de droit qui est d’application et les agissements de la police. Sinon, la police s’en prendra à sa guise et de la même manière à toute association et à tout individu. Pour la police, ce genre de mahinations est le chemin le plus court et le plus bon marché. La police risque ainsi de perquisitionner votre domicile, de tout saccager, de confisquer votre ordinateur, de préparer des faux documents et ce, dans l’arbitraire le plus complet. Elle risque de vous affubler d’accusations basées sur des procès-verbaux rédigés et signés par ses soins, à l’insu d’un juge d’instruction. Elle risque d’ignorer toutes les procédures légales garantissant la protection de ces preuves dans le seul but de vous faire taire.
Dans ce cas-ci, nous nous trouvons face à un mise en scène policière où toutes les preuves sont confectionnées par la police sans précision de l’endroit ni des circonstances de la découverte de ces preuves. La police a rédigé des rapports, donné une datation qui lui convenait. Il s’agit là d’une véritable parodie d’instruction :
A- Les enquêteurs chargés de rédiger les faux documents ont reproduit le même document par mégarde. Dans un rapport, un article a été omis mais pas dans l’autre. Mais même cette ommission ne semble pas leur causer de problème. De toute façon, les procédés illégaux abondent tellement qu’ils ne se préoccuppent pas de suivre la procédure à la lettre.
B- Les rapports proviennent tous de la même plume. Un coup d’œil et on s’en aperçoit. D’après leurs affirmations, les notes insignifiantes écrites en haut et en bas des messages codés servent à brouiller le décodage. Si vous regardez ces textes de brouillage de plus près, vous constaterez qu’elles sont quasi identiques, comme si elles avaient été écrites par la même personne. Elles trahissent en effet la même habitude digitale, c’est-à-dire que les auteurs de ces inscriptions méli-mélo auraient aligné au hasard les mêmes caractères dans le même ordre.
C- Vous constaterez que ces faux documents ne répondent à aucune conception ou discipline organisationnelle.
Pour renforcer l’authenticité de ces faux documents, la police a indiqué les prénoms (parfois les trois prénoms) et les noms des administrateurs et des membres respectifs de chacune des associations. Vous avez bien compris : la police présente un « document d’une organisation clandestine (!)», avec l’identité complète et avec des données non usitées qui n’apparaissent que dans les pièces d’identité des personnes visées. La police a vraiment voulu en faire trop. A présent, nous demandons à tous les magistrats et les juristes : pensez-vous vraiment qu’une organisation clandestine communique de la sorte. Parlant d’un individu, une organisation donnerait-elle toutes les informations aussi détaillées sur ses membres, une fois toutes les dix lignes ? Aligner autant de stupidités ne devrait pas être permis. La police elle, ne se lasse pas.
D- La campagne d’arrestations sur base de faux documents a commencé ainsi :
Le 17 février dernier, la police avait arrêté un jeune homme dénommé ERDOĞAN KALDİ au cours d’une campagne de collage d’affiches de TAYAD. Ce jeune a pris peur lorsque les policiers le menacèrent « des pires ennuis, de la prison et même de crever s’il ne signait pas le procès-verbal » qu’ils ont préparé. Le document qu’Erdoğan Kaldi a été forcé de signer comportait une liste de 148 personnes. Dans cette liste figurait les noms de responsables et des membres d’associations démocratiques luttant pour les droits et les libertés fondamentaux. Erdoğan Kaldi a ainsi curieusement été à même de donner les noms, les responsabilités et les activités de chacune des personnes indiquées dans cette liste. Comme si sa mémoire était plus efficace qu’un ordinateur. La police a ainsi reconstuit une nouvelle organisation sur base des faux aveux d’Erdoğan Kaldi. Suite à cette déclaration, plusieurs personnes ont été arrêtées. Notamment le président de TAYAD, TEKİN TANGÜN. La police savait très bien qu’elle ne pourrait pas arrêter et condamner les personnes visées sur la seule base des déclarations d’Erdoğan Kaldi. Elle a alors réitéré ses menaces. Si tant et bien qu’Erdoğan Kaldi finit par avouer avoir « fait des aveux sous la pression » et avoir été « trompé par la police » et d’être toujours « soumis à des menaces ». Le petit jeu de la police basé sur Erdoğan Kaldi a capoté. Décidée à mettre les scellés aux associations sus-mentionnées et à mettre les activistes de ces associations sous les verroux, la police a recherché d’autres stratagèmes. Elle a commencé à fabriquer de faux documents. Pour cela, la police s’est mise à faire l’inventaire des associations et des personnes qui les fréquentent. L’étape suivante : la police a préparé des documents qui lui permettrait de fermer des associations et d’arrêter des activistes. « L’opération du 1er avril » qui a visé des associations, des revues et des centres culturels est l’ultime étape de cette statégie : cette opération a permis de donner un cadre légitime aux faux documents. Comment faire pour convertir de faux documents en vrais ? Il suffit d’un tour de passe-passe.
En réalité, dans le cadre de l’opération du 1er avril baptisée « opération internationale anti-terroriste », aucune cellule clandestine n’a été mise à jour. Aucune personne recherchée n’a été arrêtée. Toutes les associations perquisitionnées étaient légales. Toutes les personnes arrêtées avaient une vie publique 24 heures sur 24. Utilisant un dispositif infâme, les policiers ont tenté de tromper le peuple par la guerre psychologique. Ils ont appelé cette mascarade « opération du DHKP-C ». Ils ont appelé les locaux perquisitionnées « cellules clandestines » et les personnes arrêtées « terroristes ».
L’opération fabriquée par la police a continué sur le terrain « juridique ». Les faux documents ont été préparés par la police, ont été envoyé au procureur qui a ensuite lancé un mandat d’arrêt concernant ces personnes.
E- Pour comprendre le sens de cette mystification policière, il suffit de consulter les rapports de police du 4 avril 2004. L’accusation est sans appel : « ils sont tous terroristes » ; « certains d’entre eux ont déjà fait de la prison », « ils ont participé à ces actions » (les actions mentionnées étaient toutes légales et démocratiques). La police aligne des mensonges selon lesquels « ils (les terroristes) s’organisent dans les associations et les rédactions des revues, puis ils mènent des actions terroristes… il faut les empêcher d’agir à la base ». Le fond de leur conception: étouffer les associations luttant pour les droits et les libertés et les publications alternatives. Selon la police, les milieux d’opposition peuvent avoir une organisation mais il lui leur est défendu d’agir et de militer. On fait semblant de permettre à ces associations d’exister pour montrer une vitrine démocratique. Mais ceux qui sortent des prisons ne peuvent pas militer pour les droits et les libertés. Tout propos de la part de ces personnes concernant leur pays et la population est considéré comme une activité terroriste. Ce que la police tente d’imposer, c’est le repenti et la soumission à l’Etat.
Toutes ces anomalies sautent aux yeux.
F- Voyez les rapports portant les numéros 00059, 00060 et 00179 : d’après ceux-ci, l’organisation clandestine aurait demandé à ses militants des quartiers, à ses responsables de la jeunesse et à TAYAD un rapport sur les « récents événements ». Des documents fallacieux ont été échafaudés par la police sous le titre portant le nom « à propos des récents événements ». Dans ces faux rapports attribués à ces trois organisations; il n’y a aucune information. Ces faux documents comportent uniquement les noms très précis et les tâches des responsables des associations. On peut uniquement lire : untel et untel ont pour responsable untel. Il n’y a absolument rien d’autre. Nous demandons à toute personne sensée : est-ce ainsi qu’une organisation clandestine est assez stupide pour rédiger de tels rapports? Dans un document soi-disant intitulé « récents événements » peut-il y avoir uniquement ce type d’informations ?
G- La police n’a rien laissé au hasard ! Dans une partie de ces rapports, il y a des noms dont on se demande s’il s’agit de noms de code ou de noms véritables. Mais la police a vite trouvé le moyen de clarifier la situation : faire correspondre les noms de personnes publiques avec des noms prétendûments codés. Ainsi, la police fabrique un message qui s’intitule « de la part de l’organisation à l’attention de Senem ». Puis, elle a fait correspondre le nom de « Senem » à Gülizar Kesici l’éditrice responsable de la revue « Ekmek ve Adalet ». Ensuite, l’organisation aurait indiqué dans ce message un nom de code à côté de chaque nom et ainsi la boucle a été bouclée. Ainsi, d’après la police, l’organisation envoie des listes où elle révèlerait les noms de codes de ces militants. Et qui plus est, Gülizar Kesici aurait ainsi gardé cette disquette. Et le comble, c’est que la police trouve immédiatement cette disquette.
Voilà donc leurs preuves irréfutables de leur appartenance à « l’organisation clandestine » !
En conclusion:
Toute personne qui s’oppose au pouvoir, qui critique le système, qui lutte pour ses droits et pour sa liberté est « terroriste » ! Selon cette règle absolue, des associations sont perquisitionnées, déclarées illégales et mises sous scellés, des dizaines de personnes sont arrêtées sans la moindre preuve légale et sur base de faux documents.
En annexe, nous vous faisons parvenir les faux rapports de police qu’il est très aisé de démasquer. Nous appelons tout le monde à déjouer ces fourberies. Il s’agit d’une lutte pour les droits et les libertés. Une lutte pour la démocratie. Une lutte pour le respect du droit.
Signatures des personnes qui sont toujours en détention
Şadi Naci ÖZPOLAT
Mehmet DOĞAN
Çayan GÜNER
Yılmaz KAYA
Mehmet YAYLA
Ferhat ÖZDEMİR
Gülizar KESİCİ
Kudret SARIGÜL
Münevver KÖZ
Zeliha KOYUPINAR
Metin YAVUZ
Hıdır GÜL
Ali ARACI
Alp YARBAŞ
Yalçın AKAR
Feridün OSMANAĞAOĞLU
Orhan ESKİ
Bülent SOLGUN

Les conseils
Maître Taylan TANAY
Maître Behiç AŞCI
Maître Mahir AY
Maître Zeki RÜZGAR





Voici les faux documents !
LES FAUX DOCUMENTS DE LA POLICE ET LA REALITE:

Ces documents classés entre les pages 1 et 124 du classeur n°3 sont sensés être les notes de correspondance électronique entre l’organisation clandestine et les « membres opérant à visage découvert ». Or, un simple coup d’oeil suffit à détecter les anomalies qui émaillent ces fausses preuves fabriquées par la police :
1e DOCUMENT
- N° de série 00059, portant le titre « Algeri »
...
« Le 20 février 2004
La note commence par « Salut Adnan... concernant la situation dans le quartier » et s’achève par « Cemalettin Cınar uğur dev… ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. IL EST L’ŒUVRE DE LA POLICE.
Tout le monde sait qu’aucune organisation clandestine n’indique les noms authentiques de ces militants, encore moins avec nom et prénom. La police cherche à se procurer des PREUVES IRREFUTABLES en écrivant les noms de ces proies de manière la plus explicite qui soit. Or, tout magistrat connaissant un tant soit peu les organisations clandestines sait que celles-ci n’indiquent pas les prénoms et les noms de ces militants et n’en font encore moins des listes.
Si une organisation clandestine prend autant de précautions sécuritaires en utilisant notamment des murs isolés et des cages de Faraday comme le mentionne la presse, pourquoi écrirait-elle les prénoms et les noms de ses militants?
Il y a de quoi se demander de quel type de rapports sur la « situation » il peut s’agir parce qu’on y énumère une série de quartiers, des prénoms et des noms sans que soit donnée la moindre précision. Quelles sont les responsabilités de ces personnes ? Quelles sont les actions qu’elles auraient mené ? Quelle est leur place respective dans la hiérarchie de l’organisation ? Quel type de lien entretiennent-elles avec leur organisation ? Aucune indication n’apparaît dans ces documents, ce qui met davantage son caractère mensonger en évidence. On raconte des histoires à toutes les lignes. On nage dans la pure fiction policière.
Dans ce rapport, on peut également lire : « ... nous allons tester le pouls de la police … en continuant la suspension de calicots et les actions punitives... ». Or, dans les rapports officiels notamment dans les registres de police, il n’y a PAS LA MOINDRE TRACE D’ACTION PUNITIVE DANS CES QUARTIERS... ON A ENCORE UNE FOIS AFFAIRE A DES MENSONGES.
Dans le même rapport, on lit en outre ceci : « ... nous allons tester les camarades pour voir s’ils feront des déclarations à la police en cas d’opération ... ». CE MESSAGE N’A PAS DE SENS. Tout le monde connaît plus ou moins le type de raisonnement des organisations clandestines. Quelqu’un qui a une connaissance même minimale de l’histoire politique sait qu’AUCUNE ORGANISATION CLANDESTINE NE LIVRE SES MILITANTS A LA POLICE POUR LES TESTER. AU CONTRAIRE, ELLE FAIT TOUT POUR PROTEGER SES MILITANTS. C’EST LE PRINCIPE MÊME DE LA CLANDESTINITE. L’ORGANISATION CLANDESTINE VEILLE AU MAINTIEN DE SON EXISTENCE CLANDESTINE. TOUTE ORGANISATION MARXISTE-LENINISTE S’ORGANISE CLANDESTINEMENT POUR SE PROTEGER DE LA REPRESSION ET POUR POURSUIVRE SON EXISTENCE ORGANISATIONNELLE.
C’est pourquoi, la phrase apparaissant dans ce message ne tient pas la route.
2e DOCUMENT
- N° de série 00060, portant en haut de page le code « anason »
« Le 1er février 2004
Bonjour Adnan,
Alinéa 1: - Ce message commence par « les derniers événements sur TAYAD... » et finit par « nous projetons de tenir une conférence de presse... »
IL N’EXISTE PAS DE TEL MESSAGE. C’EST L’ŒUVRE DE LA POLICE.
Dans ce message aussi, les prénoms et noms des proies de la police apparaissent de manière explicite.
Une personne dont le nom de code serait Adnan aurait indiqué les prénoms et les noms de tous les contacts dans les quartiers et dans l’association TAYAD qui seraient membres de l’organisation clandestine.
POURQUOI LA POLICE A-T-ELLE EU BESOIN DE FABRIQUER DE TELS FAUX DOCUMENTS ?
Les personnes dont les prénoms et les noms apparaissent dans les faux documents de la police ont toutes été témoins du décès de leur fils, de leur fille, de leur frère, de leurs parents ou de leur amis dans la lutte contre l’isolement dans les prisons de type F. Ces personnes ont toutes participées à des actions démocratiques visant la levée de l’isolement et la fin des décès dans les prisons.
En toute évidence, la police a voulu se débarrasser de ces familles et amis de prisonniers. Les personnes visées sont membres ou sympathisantes de TAYAD. Elles ont été maintes fois mises en garde à vue durant des actions légales menées dans la rue. Elles ont été persécutées par la police mais elles n’ont pas abadonné leur engagement pour autant. La police a publié les noms de ces militants et se prépare à les condamner pour leur soi-disant appartenance à une organisation clandestine. Faute de base légale à ces arrestations, la police a déclaré « membre de l’organisatin clandestine, toute personne qui participe aux activités de TAYAD ».
3e DOCUMENT
- N° de série 00123… portant le titre codé « faraziye »
« Le 14 octobre 2003
Firat
Alinéa 1 : Ce message commence par “le 20 octobre, quatrième anniversaire du jeûne de la mort... et finit par « le nom de l’association ne doit pas apparaître... »
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS...
Ce texte a été écrit dans le but d’établir une connexion entre l’organisation clandestine et l’association pour les droits et libertés fondamentaux...
Dans ce faux document, il est indiqué : « n’utilisez pas la maison de Tigin ». Encore une fois, dans la soi-disant correspondance clandestine, on utilise un nom à découvert afin de criminaliser l’association pour les droits et les libertés fondamentaux.
D’après cette fausse directive, on parle d’une action menée au nom de l’association et en même temps, il y a une mise en garde contre la mention de l’association.
Ce message est truffé d’anomalies. Tigin est le nom de l’administrateur de l’association. Sa résidence est connue de la police qui dispose d’innombrables copies de son certificat de résidence. L’organisation attire l’attention sur un établissement qui est légal et qui est de facto PUBLIC. Il s’agit encore une fois d’un faux document dénué de logique et de rationnalité.
4e DOCUMENT
- Numéro de série 00063, portant le titre codé « asoma »
« Le 16 décembre 2003
Bonjour Adnan,
Alinéa 1 : Ce message commence par « le responsable de la rive anatolienne (...) » et finit par « Cihan devra suivre ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT.
Encore une fois, il est question d’un nom de quartier et des nom et prénom d’une personne écrits en abrégé.
5e DOCUMENT
- N° de série 00062, portant le titre codé « asiklar »
“Bonjour Adnan,
Ce message commence par « la presse va en parler (...) et finit par « ...convainc-le... ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT.
Il s’agit d’un faux document imputé à Tekin Tangün, dans lequel il donnerait des directives à des proches de détenus pour accentuer l’idée qu’il « force des personnes à mener des actions ». Le tribunal se doit donc d’interroger les membres et les administrateurs de TAYAD. Y’a-t-il vraiment eu une telle réunion ? Tekin Tangün a-t-il organisé une telle réunion ? Le tribunal se doit de poser cette question à toutes ces personnes.
6e DOCUMENT
N° de série incertain, portant le titre codé « bande 5 »
« Le 17 octobre 2003
Bonjour Pinar,
Alinéa 1 : Ce message commence par « bon rétablissement » et s’achève par « (…) qu’il n’oublie pas les autres camarades responsables ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT POUR TENTER DE PROUVER QU’ILS ONT RETROUVE LES INFORMATIONS OPERATIONNELLES CONCERNANT UNE SOI-DISANT ACTION PUNITIVE CONTRE SULHİ DÖNMEZER.
D’après leur mise en scène, la dénommée Pinar serait responsable du secteur de la jeunesse et de l’association de la jeunesse. Sulhi Dönmezer est un professeur. Donc, toujours d’après leur scénario, une telle collecte d’informations ne peut être effectuée que par des étudiants universitaires. La police tente d’influencer les opinions du procureur et du juge. Lisez ce document du début jusqu’à la fin et faites une investigation par un internet en utilisant n’importe quel moteur de recherche ; vous constaterez que toutes ces soi-disant informations opérationnelles concernant l’agenda de conférences de Sulhi Dönmezer sont publiées sur internet. Toutes ces informations sont disponibles sur internet. Les associations de la jeunesse sont organisées dans 28 provinces de Turquie. Ce document est en toute évidence un instrument visant à juguler la lutte démocratique et académique de la jeunesse étudiante.
7e DOCUMENT
N° de série 00089, portant le titre codé « cane 1 »
« Le 17 octobre 2003
Bonjour Cihan,
Alinéa 1 : Ce message commence par « Nedim a été arrêté » et s’achève par « qu’il attende ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT
D’après eux, l’organisation clandestine inscrit le nom de ses militants à découvert. Mais, on se demande pourquoi, cette fois, l’organisation indique un nom de code. D’après la police, Cihan est un responsable militaire. Pourquoi l’organisation clandestine ne donne-t-elle pas le nom véritable de Nedim à Cihan en sachant que, de toute façon, il a été arrêté et qu’il est en garde à vue avec le propriétaire du domicile?
Dans la même note, la police a indiqué à côté d’un certain MUHARREM, le sobriquet de « celui de Yorum » pour impliquer le groupe de musique Grup Yorum et en particulier le chanteur de Yorum s’appelant effectivement MUHARREM.
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
Or, le Muharrem en question a été auditionné par la cour en tant que témoin. Il s’est rendu de son plein gré au tribunal pour y être entendu. La cour n’a entamé aucune poursuite à son encontre, mais à la sortie du tribunal, la police l’a arrêté et mis en détention. Ainsi, la police a pris le dessus sur l’appareil judiciaire et de manière tout-à-fait arbitraire, a fait de Muharrem non pas un témoin mais un accusé.
8e DOCUMENT
- N° de série 00091... portant le code « ceseya 4 »
« Le 2 août 2003
Bonjour Cihan
Alinéa 1 : ce message commence par « Lütfü Kirdar » et finit par « très vite ».
Ce message est une mystification policière
Comme on peut le voir dans les coupures de presse en annexe, la police a déclaré que Celal Yayla avait été arrêté selon cette information. A présent, on prétend que c’est Cihan qui a révélé cette information (d’après la police, Cihan serait Hüseyin Fevzi Tekin).
9e DOCUMENT
- N° de série 00092, portant le code « cebeci »
« Le 6 décembre 2003
Bonjour Cihan
1- Le message commence par “concernant ma mise en garde à vue... et finit par « nous allons revoir Alican et Ahmet ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT... LA CIBLE, CETTE FOIS, CE SONT LE CENTRE CULTUREL IDIL, LE GROUPE MUSICAL « GRUP YORUM » ET LA RADIO « ANADOLU'NUN SESI » (Voix de l’Anatolie).
ALI ARACI EST INDIQUE TEXTO AVEC SON NOM DE FAMILLE. POUR LA POLICE, IL DOIT ETRE ARRETE... POUR CELA, ON LUI COLLE DES RESPONSABILITES CLANDESTINES TOUT EN INDIQUANT SON NOM.
LA RADIO « ANADOLUNUN SESİ » EST EGALEMENT INDIQUEE EN TOUTES LETTRES HISTOIRE DE NE PAS SE TROMPER DE RADION AU CAS OU…
10e DOCUMENT
- N° de série 00093, portant en haut de page, le code « cebir »
« Le 11 décembre 2003
Bonjour Cihan,
1- Le message commence par “l’argent qui va nous servir à acheter les ingredients pour les explosifs et qui s’achève par « nous ne voulons pas de manque de discipline ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI A REDIGE CE DOCUMENT
Le centre culturel Idil, l’association de la jeunesse, la radio « Anadolunun Sesi » et à présent MEHMET GÖÇEBE; encore une fois, on a affaire à des personnes dont les noms et prénoms sont indiqués textuellement.
Le crime de Mehmet Göçebe est d’être le fondateur de l’association pour les droits fondamentaux.

11e DOCUMENT
- Numéro de série 00094, portant en haut de la page, le code « cefa »
« Le 17 août 2003
Bonjour Cihan
1- Le message commence par “j’ai prepare les faux papiers d’identité au camrade et se termine par « qu’il gagne du temps en disant (...)
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
Dans ce message fallacieux, c’est la dénommée Figen Kurtuluş qui est visée.
Figen Kurtuluş aurait utilisé son fils comme courrier, aurait été arrêtée plusieurs fois dans le cadre d’actions démocratiques. Son fils n’a rien de clandestin que pour jouer le rôle de courrier. La peine attribuée à son fils a été jugée comme cadrant dans le loi sur « l’assistance à organisation clandestine ». Sa peine a été supprimée mais la police tient absolument à faire de Figen Kurtuluş une courrière. Figen Kurtuluş a été arrêtée plusieurs fois puis relachée et aucune peine n’a été donnée à son sujet.
12e DOCUMENT
- N° de série 00095
« Le 30 juillet 2003
Bonjour Adnan,
Le message commence par « A propos de Sulhi Dönmezer »... et s’achève par « c’est tout ce que je peux donner comme information en ce moment ».
Ce faux message est attribué à la dénommée Pinar dont le nom apparaît dans un autre message; à présent, ce serait un dénommé Adnan qui aurait écrit la note... Les deux messages sont identiques. Soit la police a oublié le message qu’elle avait mise sur le dos de Pinar, soit il y a eu un embrouillamini inexpliquable.
Nous avions publié le detail de cette information plus haut et nous joignons en annexe les coupures de presse. Nous considérerons ces coupures de presse plus tard.
13e DOCUMENT
N° de série 00096 portant, en haut de page, le code « celse 1 »
« Le 09 juillet 2003
Bonjour Cihan,
Le message commence par « au premier jour du jeûne de la mort »... et s’achève par « se prépare à montrer »...
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE A ETE FABRIQUE PAR LA POLICE.
Cela paraît insensé qu’une organisation clandestine fasse de telles recommandations. Car avant toute chose, cela mettrait l’action en péril.
Dans le faux document en question, il y a une partie ressemblant à un communiqué et qui semble avoir été écrite par un Européen, en tout cas, par quelqu’un qui ne connaît pas la Turquie et qui mentionne ceci : « un article qui va paraître dans Ekmek ve Adalet ». Il est probable qu’il s’agisse d’un extraît tiré d’un communiqué de presse appartenant à une institution européenne, en tout cas, par une institution qui ne connaît même pas le nombre exact de résistants du jeûne de la mort. « ... un jeûne de la mort entamé par près d’une centaine de prisonniers politiques en Turquie ». Or, le nombre des résistants du jeûne de la mort a été publié maintes fois dans divers journaux. Par conséquent, il apparaît clairement qu’il ne s’agit pas d’un document émanant d’une organisation clandestine.
14e DOCUMENT
- N° de série 00097, portant le code « cema 5 »
« Le 02 mars 2004
Bonjour Mustafa
1- Le message commence par « Davut a été arrêté »… et s’achève par « ils vont nous donner des informations ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE A ETE FABRIQUE PAR LA POLICE
D’après ce faux document, le responsable des avocats s’appelle Mustafa et les avocats transmettent les informations à l’organisation clandestine par l’intermédiaire de Mustafa...
Or, rencontrer un suspect en garde à vue et l’aider sur le plan juridique fait partie des responsabilités d’un avocat. Pour le suspect, c’est un droit garanti par les lois. Cependant, l’avocat qui apporte son assistance juridique est taxé de MEMBRE D’ORGANISATION CLANDESTINE et d’indicateur travaillant pour ladite organisation... Cette mystification est assez invraisemblable. Mais elle s’explique par le fait que la police ne supporte le moindre droit légal et la moindre contestation. Le raisonnement de la police est le suivant : « c’est à nous de décider de savoir si le suspect est innocent ». C’est ainsi que la police tranche: si l’avocat se présente auprès du suspect, c’est que les deux sont membres de l’organisation clandestine et que la visite de l’avocat a pour but de transmettre des informations l’organisation clandestine.
15e DOCUMENT
- N° de série 00098, portant le code « cemre 2 »
« 18.10.2003
Bonjour Cihan,
1- Le message commence par “ Duygu Eygin et s’achève par « avez-vous pu régler ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS
La dénommée Duygu Eygi s’est rendue DE SON PROPRE GRE au procès pour jouer le rôle de témoin dans le procès d’un certain Celal Yayla. Le tribunal n’a entamé aucune poursuite contre cette personne mais la police ne s’est pas empêchée de l’arrêter.
TITRE
LES DISQUETTES FONT 85 PAGES
LA COUVERTURE DE LA REVUE SERA DECOREE DE LA DISQUETTE N°1 DES PIECES A CONVITIONS
LA PERIODE VERITABLES DES COUPS DE SURETE DE L’ETAT
16e DOCUMENT
- N° de série 00765 et s’achevant par le numéro de série dont le numéro est ; 00769
« Bonjour
A propos d’un message qui commence par « ces jours-ci, je retourne régulièrement dans le passé »... et qui s’achève par ceci « met fin à tes 30 années d’existence (la suite de ce document fait défaut):
CE TEXTE PARLE DE MUHARREM KARADEMIR. IL S’AGIT DE LA DERNIERE LETTRE ECRITE PAR MUHARREM... IL S’AGIT D’UNE LETTRE ENVOYEE PAR LA POSTE QUI SORT DU CONTRÔLE DES PRISONS DE TYPE FP.
LA POLICE PRETEND QUE CE TEXTE A ETE DECOUVERT DANS LES LOCAUX DE LA REVUE « EKMEK ADALET » ET TENTE DE LE FAIRE PASSER POUR UN DOCUMENT ORGANISATIONNEL.
LAPTOP 194 PAGES
LA COUVERTURE SE FERA SELON LES RESULTATS DU LAPTOP
DOCUMENT AUTHENTIQUE DES COURS DE SÛRETE DE L’ETAT

17e DOCUMENT
- n° de série 00770 et le numéro de série 00772...
Le message commence par « pistolets automatiques » et finit par « Uzi ».
Au cours des opérations armées menées dans les différents locaux, ils auraient logiquement dû trouver ses armes en différents endroits.
UN TEL DOCUMENT N’A JAMAIS ETE SAISI DANS LES LOCAUX DU JOURNAL. EN OUTRE, TOUTES LES DESCRITPIONS CONCERNANT LES ARMES A FEU SONT DISPONIBLES DANS LES MAGASINS SPECIALISES EN ARMES DE CHASSE, DANS LES LIVRES ET SUR INTERNET.
18e DOCUMENT
- Ce message commence par le n° de série 00129 et finit par le n° 00165. Il s’agit d’un recueil de textes concernant l’attitude organisationnelle à suivre durant une mise en garde à vue et concernant la peur et la légitimité etc. de la lutte.
Ce recueil de textes parus dans diverses publications N’A AUCUN CARACTERE DELICTIEUX.
18e DOCUMENT
- Document qui débute par le n° de série 00303 et qui s’achève par le n° de série 00335, portant en haut de page le nom « nouveau guérillero)

Ce document commence par par « être guérilléro »... et s’achève par « nous devons faire attention à la partie papier »....
IL S’AGIT DE TEXTES FACILEMENT TROUVABLES SUR INTERNET. IL N’Y A AUCUNE PREUVE QUE CE TEXTE A ETE DECOUVERT DANS LES LOCAUX DE LA REVUE. CELA NE CONSTITUE PAS UN DELIT.
19e DOCUMENT
- Document qui commence par le n° de série 00172 et qui s’achève par le numéro de série 00174...
Ce message commence par « informations générales à titre d’information (…) qui différencie un être par des caractéristiques propres à l’homme » et qui s’achève par « les gants utilisés puis jetés se trouvent dans le paquet »....
IL S’AGIT D’UN ARTICLE PARU LEGALEMENT DANS UNE REVUE PUBLIEE PAR LA SÛRETE ET DONT LE NOM EST « SECURITE TECHNOLOGIQUE ».
20e DOCUMENT
- Document dont le numéro de série est 00170 et dont la page supérieure porte le code « malaga »
« 15.12.2003
Adnan
1- Le message commence par « Les opérations menées ces derniers temps (...) » et qui s’achève par « si quelqu’un te connaît parmi eux, fais le savoir ; nous abandonnerons ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... CE MESSAGE A ETE REDIGE PAR LA POLICE.
- Les noms Sema Koç et Canip Tarhan... ont été utilisés à découvert. Cela est contraire au principe de la clandestinité même les noms de famille sont indiqués. Ce texte est un dossier servant à corroborer les déclarations concédées par Kemal Koçer sous la pression. Pourtant, celle-ci comporte quand-même des erreurs. Kemal Koçer n’a pas fait la moindre déclaration concernant Sema Koç. Sa déclaration ne parle que de Canip. Sema Koç n’apparaît même pas dans les procès verbaux de la police. Mais la police l’a ajouté. La responsable de Canip est Sema. Par conséquent, Sema doit immanquablement apparaître. Or, Kemal Koçer a refusé cette déclaration.

21e DOCUMENT
- N° de série 00175 portant en haut de page le code « minen »
Un documant portant le titre Senem et qui ne comprend pas de date. Note de Mine à propose de ce sujet (...)
1- Le message commence par « établissement d’une base à Bagcilar » et s’achève par « Adnan et Firat » sont au courant...
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE A ETE FABRIQUE PAR LA POLICE
- Mine est le nom véritable de quelqu’un... ce nom aurait été utilisé dans une correspondance clandestine
Le dénommé Mehmet Ünsal est un repenti. Pourtant, même lui affirme dans ces aveux que ces personnes ne l’ont pas contactées.
- Adnan et Firat ont été délibérément additionnés à ce message. Adnan serait Tekin Tangün et Firat serait Sadi Özpolat. D’après leur scnératio, les policiers visaient à mettre toutes les chances de leur côté, y compris un repenti, pour arrêter Tekin et Sadi. La police s’est particulièrement acharnée pour se débarrasser de ces deux personnes.
22e DOCUMENT
N° de série 00188 portant le code « sarma »
Le 9 septembre.2003
Bonjour Firat
1- Un messge qui commence par « publié dans le quotidien Radikal » et qui s’achève par « renvoyez le Curriculum Vitae de Gülsen Salman »
a- UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE.
b - ATTENTION... N° de série 00189 portant en haut de page le code « sarma 1 ». Parcourez attentivement ce message. Le même message a été reproduit deux fois, l’un avec deux sous-titre (sous le n° de série 00188 en haut de la page) et l’autre avec trois sous-titre ce qui signifie qu’un titre a été glissé. Ce sous-titre porte le numéro de série 00189, et curieusement, les caractères écrits au hasard en haut et en bas de page dans le but de brouiller le décodage est exactement identique. En bref, il y a deux messages insensés l’un par rapport à l’autre, mais dans un cas, il y a un ajout et dans l’autre, on a oublié de le retirer du dossier.
23e DOCUMENT
- N° de série 00176, portant en haut de la page le code « perte »
Le 11 octobre 2003
Bonjour Pinar,
1. Ce document commence par « à propos de la question de Sulhi Dönmezer » et s’achève par « le suivant devait être fait le 3 novembre ».
Ce message apparaît pour la troisième fois dans ce dossier. Les investigations concernant les premiers messages sont publiées plus haut avec les annexes et elles seront reconsidérées à la lumière des coupures de presse.
24e DOCUMENT
N° de série 00179, portant en haut de page, le code « pruva »
Le 08 février 2004
Bonjour Pinar,
Ce document commence par “Mehmet Yayla” et s’achève par “compris, ce sera remis à Adnan”.
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST UNE FARCE... C’EST LA POLICE QUI L’A PREPARE POUR CRIMINALISER TOUT SES OPPOSANTS... LA POLICE INVENTE DES ORGANISATIONS ET DES COMITES ILLEGAUX... UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
Le but est de criminaliser l’association stambouliote de la jeunesse.
25e DOCUMENT
- Document n° 00180, portant en haut de page le code « sabun 2 »
Le 29 décembre 2003
Bonjour Davut,
Le message commence par « c’est à propos des activités qui ont lieu à Kocaeli » et qui s’achève par « dites ainsi à vos courriers »..
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE.
26e DOCUMENT
N° de série portant le code « safak 3 »
Le 20 février 2004
Bonjour Senem,
1-) Le document commence par « Adnan a été arrêté, il a été conduit au team 1 » et s’achève par « nous avons pris nos précautions »
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE.
D’ailleurs, si Adnan c’est Tekin, Tekin a été arrêté le 19 février et non le 20.
27e DOCUMENT
- N° de série 00214 portant en haut de page, le code « sempatik 5 » et allant jusqu’au n° de série 00222.
Le 1er septembre 2003
Bonjour Senem,
A propos du document commençant par “A titre d’information, nous envoyons les dernières volontés d’Ender et de Veli. Après l’action, vous devez faire parvenir ces textes là où il le faut. Une partie doit être publiée dans la revue sous forme d’article » et s’achevant par « j’aime mon Parti et mon peuple »
CE DOCUMENT N’A PAS ETE TROUVE A LA REDACTION DE LA REVUE. IL S’AGIT D’INFORMATIONS PARUES DANS LES QUOTIDIENS CONCERNANT UNE OPERATION POLICIERE AU COURS DE LAQUELLE CELAL YAYLA ET EYÜP BEYAZ ONT ETE ARRETES ET DECLARES ETRE DES « BOMBES VIVANTES ». LES MEDIAS DE LA DESINFORMATION AVAIENT STUPIDEMENT DECLARES QUE CELAL YAYLA AVAIT ETE FORCE DE PROVOQUER UN MASSACRE DANS UNE SALLE DE MARIAGE.
Déclarer qu’un tel message parlant d’une attentat soit adressé à Senem, une éditrice responsable, relève de la pure calomnie car dans le cas d’un pareil attentat qui nécessiterait la confidentialité totale, il semble insensé et absurde que les auteurs en aient parlé aussi ouvertement avant même qu’il ait lieu.
28e DOCUMENT
- N° de série 00182 portant en haut de page le code «safak 5 ».
Le 24 février 2004
Bonjour Senem,
1- Le document commence par « Adnan a été arrêté » et s’achève par « ils veulent exercer une pression psychologique »
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE... SI CETTE NOTE AVAIT ETE ORGANISATIONNELLE, ELLE AURAIT ETE TRUFFEE DE CONTRADICTIONS... DANS LE PREMIER PARAGRAPHE, ON PARLE D’ERDOĞAN KALDI AVEC LE TERME « CAMARADE ». DANS LE TROISIEME PARAGRAPHE, ON EN PARLE AVEC LE QUALIFICATIF DE « TRAÎTRE ». CETTE ANOMALIE SUFFIT POUR DIRE QU’IL S’AGIT D’UN FAUX DOCUMENT.
« Firat (…) un cadre supérieur... son rôle n’est pas clair. On sait juste qu’il est responsable. »
D’après la police, Senem s’appelle en réalité Gülizar Kesici et elle a un statut clandestin... ( !) Pure foutaise : Gülizar Kesici est éditrice responsable d’une revue légale.
29e DOCUMENT
- Document au n° de série 00183 et portant en haut de page le code « şafak 6 »
Le 26 février 2004
Bonjour Senem...
Le texte commence par : « Nous avons bien compris ce que vous avez transmis à propos d’Erdoğan Kaldi » et s’achève par « Pour la conférence de presse : d’accord, allez-y ».
« Que Kevser remplace Adnan »... Pourquoi le nom authentique devrait être indiqué explicitement. Ce document est un faux.
« Nous espérons qu’Adnan sera libre dès la première audience »...
Il s’agit d’une expression que Tekin Tangün a utilisé dans plusieurs de ses lettres adressées à diverses institutions. Par exemple, dans la lettre qu’il a écrit à Cezmi Ersöz pour la revue « Leman », il a utilisé les termes suivants : « tes avocats disent que (…) tu pourras sortir dès ta première comparution ».
Le récit relatif à Erdogan Kaldi se réfère à la machination qui vise Gülizar Kesici.
- “Si une déclaration a été faite à ton détriment, ils peuvent te prendre à tout moment. Donne des informations concernant la correspondance avec Yeliz Türkmen ainsi, elle pourra se débrouiller avec la correspndance. »
En indiquant à nouveau les prénom et nom authentiques de sa cible, la police n’a rien voulu laisser au hasard. De quelle Yeliz s’agit-il ?
Comme il y a deux « Yeliz » qui ont été arrêtées dans le cadre de l’opération du 1er avril, la police n’a toléré aucun flottement et a indiqué clairement de quelle Yeliz il s’agissait.
30e DOCUMENT
- N° de série 00192 avec en haut de page le code «sayışma »
Bonjour,
Le message commence par « les noms de code à utiliser dans la correspondance » et s’achève par « seront communiqués de manière séparée »
UN TELLE NOTE N’EXISTE PAS.
CE DOCUMENT N’EST MÊME PAS DATE
- LES NOMS AUTHENTIQUES ONT ETE INDIQUES AVEC LES NOMS VERITABLES CE QUI EST CONTRAIRE AUX REGLES LES PLUS ELEMENTAIRES DE LA CLANDESTINITE.
- INSENSE

31e DOCUMENT
- N° de série 00193, portant en haut de page le code « seksek »
Le 21 octobre 2003
Bonjour Senem,
« Tu dois partager ce message avec Firat... »
1- Ce message commence par « concernant l’investigation qu’il faudra faire... » (…) « un commissariat ne peut pas être une bonne cible » (…) « cela ne peut pas être un établissement dont la porte est sensible » et s’achève par « tel 212 454 00 00 ».
Un tel message n’a jamais été saisi. De telles informations n’ont aucune valeur opérationnelle. Il s’agit d’adresses trouvables dans les journaux et les moteurs de recherche dans internet.
32e DOCUMENT
- N° de série 00212, portant en haut de page le code « selamet 5 »
Le 03 septembre 2003
Bonjour Senem
1- Le document commence par « Au coffre sur la rive dont vous parlez (…) » et s’achève par « nous sommes d’accord qu’ils sont sûrs ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE
- Non seulement l’identité des personnes dénommées « Fadik Adıyaman » et « Şehzade Boybaş » est indiquée (alors que même leurs voisins ne les connaissent pas sous ce nom-là) mais aussi, les sobriquets qui leur a été donné par leur entourage sont indiqués. On constate une nouvelle fois que la police a voulu en faire trop.
Dans le cadre de l’opération du 1er avril, son domicile a été perquisitionné avec les grands moyens, caméras de télévision et détecteurs à l’appui mais rien n’a été découvert. Les moyens engagés pour la perquisition à eux seuls devraient nous faire méditer. Il s’agissait en effet d’un véritable show médiatique. Mais plus qu’un coup de pub, les moyens engagés ont aussi comme vocation d’influencer le procureur et la cour dans son ensemble.
- Fadik Adıyaman est membre de TAYAD depuis plusieurs années. Sa belle-sœur est une prisonnière condamnée pour son appartenance au DHKP-C. Cette personne participe depuis plusieurs années aux actions de protestation en solidarité avec les prisonniers politiques. Elle a été arrêtée d’innombrables fois. La police connaît très bien cette personne.
- Şehzade Boybaş a pour sœur, Ipek Yücel qui est tombée en martyre en tant que guerrillera du DHKP-C. La police connaît très bien cette personne.
Que des armes soient cachées chez des personnes qui sont tant exposées à la répression relève de la bouffonerie. Fadik Adıyaman a participé pendant plusieurs jours à l’action de grève de la faim qui a eu lieu dans le parc Abdi Ipekçi à Ankara. Il s’agit d’une personne qui peut être arrêtée et dont le domicile peut être perquistionné à tout moment. Par conséquent, il est insensé que cette personne ait dissimulé des armes chez elle.
- Dans cette même note, il est indiqué que Yeliz Kılıç connaît très bien ces deux personnes. Ainsi, une tierce personne est prise ouvertement et nommément pour cible dans le cadre de cette histoire mensongère de caches d’armes.
Tout est faux. Un tel message n’existe pas. Il n’y a jamais rien eu de tel. D’ailleurs, les personnes incriminées ne sont vraiment pas des personnes adéquates pour ce genre d’activités.
Yeliz Kılıç a été libérée. Son oncle, Turan Kılıç avait été assassiné dans la prison de Buca par les forces de l’Etat.
33e DOCUMENT
- N° de série 00213 portant le code « sempatik 2 »
Le 30 août 2003
Bonjour Firat,
1- le document commence apr « Transmets-le à Güler » (…) et s’achève par « ils tenteront de trouver l’homme en question ».
34e DOCUMENT
- Ce document porte le code « sera » en haut de page... MAIS IL NE PORTE PAS DE N° DE SERIE...
Senem
Le 20 novembre 2003
Le message commence par « Nous allons charger d’une mission du côté de l’épicerie ‘Mehmet Doğan’ » et s’achève par « nous lui ferons bientôt savoir l’objet de sa mission ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. C’EST LA POLICE QUI L’A REDIGE...
35e DOCUMENT
- N° de série 00336 portant le code « yaren » en haut de page
Le 15 janvier 2004
Yaşar
Bonjour,
1- Le message commence par « Il sera expliqué à Mustafa les tâches qu’il aura à exécuter au bureau du droit du peuple » et qui s’achève par « nous savons ce que nous devrons faire à propos de nos vétérans ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... Il a été rédigé dans le but de compléteer un message ne comportant pas de numéro de série. Le bureau du droit populaire a été désigné explicitement afin de faire de ce document une preuve irréfutable. Dans une partie du message, on parle du bureau du droit populaire en tant qu’« épicerie » et dans un autre partie, on indique le bureau d’avocats de manière explicite. Encore une fois, la police ne veut rien laisser au hasard.
Entre ces deux documents sensés parlés du même sujet, il y a un espace de deux mois. Cela signifierait que Senem est si importante dans la hiérarchie qu’elle sait tout deux mois à l’avance. Le scénario a été bâti sur la responsabilité de Senem.
36e DOCUMENT
- Numéro de série 00337 portant le code « yosun »
Le 8 janvier 2004
Bonjour Yaşar,
1- Le document commence par « A propos du service militaire de Behiç » et s’achève par « ce que vous avez dit à ce propos est compréhensible ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
IL S’AGIT D’UN FAUX MESSAGE CLAIREMENT ECHAFAUDE POUR INCRIMINER MAÎTRE BEHİÇ ET MAÎTRE SÜLEYMAN...
37e DOCUMENT
- N° de série 00236 portant en haut de apge le code « sevap 5 »
Le 15 septembre 2003
Bonjour Yasar,
Alinéa 1: le document commence par « Ahmet (Kaan) (...) a rencontré les avocats. Il va bien. » et s’achève par « une fois incarcéré, nous saurons leur situation ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
A- KAAN EST INDIQUE PAR LA POLICE SOUS SON VRAI NOM ET SOUS SON NOM DE CODE
B- Ce document sert à donner l’idée que les AVOCATS mènent des activités organisationnelles et qu’ils transmettent des informations sur ce qui se passe dans la prison à l’organisation clandestine.
C- Ce faux message est si maladroit que l’on ne comprend même pas qui sont les destinataires et les expéditeurs : « Les avocats les ont rencontré ». « Il va bien » … comme si c’était Yaşar qui aurait écrit ce message... Ensuite, il est indiqué ceci : « nous ne pensons pas qu’il va faire de déclaration mais quoiqu’il en soit, nous nous devons de prendre nos précautions » (...) une fois incarcéré, nous en serons plus sur sa situation.... Il est dit à propos de ce commentaire « Ce doit être l’organisation qui a écrit cela ». Il y a un véritable chaos : est-ce l’organisation qui a écrit à Yaşar ? Ou le contraire ? Le texte est si approximatif que l’on ne sait même pas cela...
38e DOCUMENT
- N° de série 00301, portant le code « yazar »
Le 05 janvier 2004
Bonjour Yaşar,
Alinéa 1 : Ce document commence par « Quand Mehmet Yayla a été prendre son passeport, il a été arrêté » et s’achève par « concernant la cachette, message compris ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
Ce faux message prend MEHMET YAYLA et le BUREAU DU DROIT POPULAIRE pour cible. On présente Mehmet Yayla comme ayant des liens organisationnels avec le bureau du droit populaire. D’après les commentaires de la police, le bureau d’avocats prend des précautions sur une mise en garde; les informations parvenant à Mehmet Yayla sont transmises au bureau d’avocats… le but est de créer un environnement artificiel de clandestinité dans des institutions démocratiques. Mais, curieusement, il n’y a pas de suite au dossier... Il n’y a pas la suite du récit... Quelles sont les mesures qui ont été prises ? Qu’a dit Mehmet Yayla ? Quand est-ce que le bureau d’avocats a abandonné ces mesures ?... Il n’y a rien de tout cela...
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... CE MESSAGE A ETE ECRIT PAR LA POLICE...
LE POINT COMMUN ENTRE TOUS CES FAUX DOCUMENTS: LEUR BRIEVETE.
CES FAUX DOCUMENTS SONT TRES COURTS MAIS ILS DEBORDENT D’INFORMATIONS OPERATIONNELLES ET D’ORGANIGRAMMES SANS QUEUE NI TÊTE. SI CES FAUX DOCUMENTS SONT SI BREFS, C’EST PARCE QUE LA POLICE AURAIT EUPLUS DE MAL A SUIVRE UNE CERTAINE COHERENCE ET AURAIT FAIT PLUS DE GAFFES… LA POLICE TABLE SUR LA SUFFISANCE DE LA PUBLICATION DES NOMS ET PRENOMS POUR OBTENIR LA CONDAMNATIONS DES PERSONNES INTERPELEES.
39e DOCUMENT
- Document au numéro de série 00263 portant en haut de page le code « suluk » et s’étendant jusqu’au numéro de série 00265...
Cette note ne comporte pas de date...
Bonjour Senem
Ce texte commence par « le questionnaire biographique doit être rempli par tous les collaborateurs de la revue ‘Ekmek ve Adalet’ » et s’achève par « indiquer les jours, les mois et les années ».
ENCORE UNE FOIS, LA POLICE PREND TOUTES LES DISPOSITIONS NECESSAIRES POUR NEUTRALISER SES CIBLES : QUAND IL PARLE DE « CHEZ SENEM » ON PEUT FACILEMENT RECONNAÎTRE L’ENDROIT VISE, A SAVOIR, LA REDACTION D’EKMEK VE ADALET... COMME PAR HASARD, ON RETROUVE TOUS LES DETAILS ET MÊME LE FORMULAIRE EN QUESTION DANS LE MESSAGE SUIVANT...
LE BUT EVIDENT DE CETTE OPERATION EST DE MÊLER « EKMEK VE ADALET » à l’appareil clandestin. Mais si on parle d’organisation, n’aurait-il pas fallu que tous les noms soient des noms d’emprunt ?
Est-ce que Senem a fait ce qui lui a été prétendûment demandé dans ce message ? Est-ce qu’elle a reçu une réponse ? A-t-elle envoyé la photo des personnes désignées ? Combien de formulaires biographiques ont-ils été saisis par la police dans les locaux de la rédaction de la revue ‘Ekmek ve Adalet’ ? Pas un seul.
La police s’y prend mal : quel que soit le travail que l’on effectue, on demande toujours deux photos et pas une seule.
40e DOCUMENT
Document au n° de série 00251, portant en haut de page le code « sini 9 »
Le 17.01.2004
Bonjour Pinar,
Alinéa 1 : la note commence par « concernant le programme de formation : message compris » et s’achève par « nous travaillons sur la préparation d’un congrès à participation large ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... Il s’agit d’un faux document destiné à criminaliser les associations de jeunesse et le Congrès de la jeunesse.

41e DOCUMENT
- Document au n° de série 00252 et portant en haut de page le code « siper »
Le 26 août 2004
Senem
Alinéa 1: le document commence par « à titre informatif » et s’achève par « tu vas être l’éditeur responsable ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS...
TROIS NOMS A LA FOIS : AKDENIZLI, KEVSER ET METİN YAVUZ... DOCUMENT INSENSE.
42e DOCUMENT
- N° de série 00254, portant le code « siper 7 »
Le 26 octobre 2003
Bonjour Pinar,
Alinéa 1 : le message commence par « ton frère a été arrêté » et s’achève par « n’envoie pas de courrier »...
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS...
A nouveau, les prénom et nom, ceux en l’occurrence d’Aysun Akdag, ont été écrits explicitement... Ce faux document est destiné à incriminer Aysun et Zeliha.
43e DOCUMENT
N° de série 00255, portant en haut de page le code « siroz 2 »
Le 22 décembre 2003
Bonjour Senem,
Alinéa 1: la note commence par « l’association de la jeunesse de Bursa » et s’achève par « grève de la faim etc. ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
- Il s’agit d’un document visant explicitement Hayriye Gündüz et l’association de la jeunesse de Bursa.
D’après les affirmations recueillies dans ce faux message, Hayriye Gündüz aurait été arrêtée arrêtée puis relâchée. Hayriye Gündüz a été mise en détention par le procureur et le juge sur base des mêmes preuves
44e DOCUMENT
- N° de série 00257, portant en haut de page le code « sivas 2 »
Le 7 janvier.2004
Bonjour,
Il n’y a pas de nom... le destinataire est également incertain...
Alinéa 1: la note commence par « les formulaires biographiques des camarades ne sont pas à jour » et s’achève par : « qu’il n’y ait pas de problème ».
Ce document est destine à criminaliser Alp, Seval et Yılmaz. Or, aucune preuve du moindre délit n’a été trouvé à leur détriment. Ces personnes ont-elles rempli un formulaire biographique ? Admettons qu’il y ait une telle demande de la part de l’organisation clandestine ? Que se passerait-il si ces personnes ne veulent pas remplir ce formulaire? Par consequent, comment la police peut-elle être convaincue que ces trois personnes sont prêtes à remplir un pareil formulaire qui officialiserait leur appartenance à l’organisation clandestine. Comment ces trois personnes peuvent-elles être arrêtées juste en raison d’un message pareil?
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS...POLİS YAZMIŞTIR...
45e DOCUMENT
- N° de série 00258, portant en haut de page le code « soba 4 »
Le 2 février 2004
Senem,
Bonjour,
Le message commence par « à propos de la campagne de TAYAD » et s’achève par « parle avec lui ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... CE MESSAGE EST L’ŒUVRE DE LA POLICE
Cette fois, on désigne Senem comme étant la cooridatrice des actions de TAYAD.
46e DOCUMENT
- N° de série 00259 portant en haut de page le code « soda 2 »
Le 10 janvier 2004
Senem bonjour,
Le message commence par : « Lorsque Izmirli (Nurhan Yılmaz) est venue à la rédaction de la revue » et s’achève par «transmets ces informations à Nurhan ». Nurhan Yilmaz est ensuite arrêtée sur base de ce message qui est factice. Uniquement sur base de ce message. En effet, il n’y a pas une seule information qui puisse confirmer l’authenticité des ces notes.
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS.
47e DOCUMENT
Le 10 janvier 2004
Senem bonjour... (cette partie-ci de la note a été écrite avec un autre ordinateur et ajouté au message...cela se voit à la couleur des caractères… )
Ce passage fallacieux a suffi à arrêter Nurhan Yılmaz.
Pourquoi, tant le sobriquet d’Izmirli que Nurhan Yılmaz ont été utilisés. Si Senem est si importante dans l’organisation, comment se fait-il qu’il faille lui préciser que le sobriquet Izmirli est attribué à Nurhan Yilmaz. Pourquoi ensuite, l’auteur de ce message aurait-il indiqué le prénom et le nom de la personne visée?
Un autre cas d’usage abusif du nom a été repéré : le cas de Caferi Sadık Eroglu. Caferi est un nom qui n’apparaît nulle part si ce n’est dans ses pièces d’identité. Même ses amis proches ne le connaissent pas sous ce nom-là. Mais à nouveau, la police surenchérit en cumulant les faux indices. Même ses camarades captifs qui l’ont côtoyé pendant des années en prison ne connaissaient pas cette partie de son prénom. C’est un nom qui est usité que dans les lettres officielles. Dans la vie de tous les jours, on n’utilise généralement qu’un seul des deux noms et dans ce cas, son deuxième prénom était pratiquement inconnu.
48e DOCUMENT
- N° de série 00260, portant le titre « soda 4 »
Le 9 janvier 2004
Bonjour Pinar
Le message commence par « à propos des activités de la jeunesse » et s’achève par « fais-le nous savoir rapidement ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS... C’est la police qui a rédigé cette note.
Elle sert à criminaliser les associations de la jeunesse.
49e DOCUMENT
- N° de série 00295
Le 20 novembre 2003
Bonjour Yasar,
Voici la note apportée par l’avocat qui a rencontré Vedat : « La mort nous » (…) et s’achève par « Prenez bien soin de vous. Vedat Düsküner ».
UN TEL MESSAGE N’EXISTE PAS. Il s’agit en réalité d’une lettre de Vedat Düşküner écrite depuis sa prison de type F et qui a été lue par le comité de surveillance du courrier des prisonners. Aucun avocat n’a envoyé de tel message. Nous joignons cette lettre sur laquelle est aposée le cachet de la prison.
50e DOCUMENT
- N° de série 00256 portant le code « siroz 3 »
Le 6 septembre 2003
Bonjour Senem,
Il s’agit d’un document commençant par "Ali Erol...." et finissant part: "d’accord, c’est bon ( ...)"
Mais ils ont ajouté des caractères au petit bonheur la chance et des couleurs différentes...
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