arch/ive/ief (2000 - 2005)

Claude: Selon les dernieres informations qui nous ont eté fournies, le secteur des telecommunications n'est plus repris dans la liste de ce qui est immunisé par la directive Bolkestein actuellement. Ca pourrait signifier que nous pouvons avoir au secteur des telecommunications des operateurs alternatifs de la Slovénie ou la Slovaquie ou la Rouymanie, avec un siège social dans ces pays, et des travailleurs qui seraient ici en Belgique avec des tarifs et des protections sociales du pays d'origine. Donc, memes le grands opérateurs pourraient à l'embauche prendre des societes de ce type et créer un nouveau niveau de chômage pour les niveaux les plus bas, c'est-à-dire 4 et 3, donc le niveau-ouvrier.

Est-ce qu'ils utiliseraient la soustraitance?

Claude: Bien sûr. Belgacom est priviligié, il aura ses agents à lui; mais on voit toujours plus d'opérateurs alternatifs, qui sont la pourquoi? Ce sont des sociétés privées avec pour un investissement minimum pour un profit maximum. Donc, pourquoi... si l'opportunité leur est donnée de travailler avec de la main d'oeuvre à 5 Euros de l'heure sans protection sociale avec des conditions de travail du pays d'origine, je le répète parce que très important au niveau de la législation des accidents de travail, de la protection de travail..., donc il seront intouchables ces gens-là. C'est leur profit d'abord.

Pourquoi vous mettez en avant de tarif de 5 Euros?

Claude: Parce ce qu'on considère qu'en Slovénie par exemple, le salaire brut d'un ouvrier là-bas est de 5 Euros. Et la directive dit bien que c'est la législation du pays d'origine qui compte. Donc ils pourraient travailler en Belgique avec des salaires du pays d'origine.

Francis STEIFER, CGSP Arlon, CGSP Wallonne

Steifer: Nous avons la chance de vivre dans une région qu'on appele la région des 3 frontières, France-Grand Duché-Belgique. Et déjà par les directives qui existent à l'heure actuelle, il y a notamment en matière de fraude aux conditions sociales entre la Belgique et le Grand Duché une concurrence déloyale de toute une serie de firmes belges qui s'installent au Luxembourg et viennent enlever le travail aux ouvriers belges du Sud-Luxembourg. Tout simplement parce que les Luxembourgeois ont des salaires tres peux imposés. Les firmes peuvent faire des marchés de prix beaucoup plus bas et réellement cassent toutes un série de petites entreprises dans notre région qui doivent mettre la clef sous le paillasson. Imaginez ça à l'échelle européenne, où on pourrait importer de la main d'oeuvre aux conditions salariales et sociales des payx d'origine et le fénomène que nous connaissons dans le Sux-Luxembourg, il sera multiplié au niveau de l'Europe avec des casses d'emploi certaines.

Comment cela est possible, le Luxembourg étant un pays riche?

Steifer: Cette situation existe parce que le Luxembourg est un paradis en matiere de très peu de charges sociales pour le patronat. Donc les firmes belges ont intérêt d'aller s'établir de l'autre côté de la frontière. Tout dabord, si un patron donne 10 Euros à un ouvrier du Luxembourg sous statut luxembourgeois, l'ouvrier aura 9 Euros dans sa poche. Si un patron belge donne 10 Euros, l'ouvrier belge a six Euros dans sa poche. Il est clair: pour donner le même salaire à un ouvrier belge, un patron sous statut belge doit avoir des frais beaucoup plus élevés qu'un patron luxembourgeois d'où un concurrence déloyale dans la region des trois frontières.

Deux syndicalistes d'Euroclean

Comment Bolkestein pourrait affecter votre secteur?

Madame#1: Mais dans tous les sens du terme. Si n'importe qui vient faire n'importe quoi! Déjà dans notre secteur, c'est déjà tres dûr de travailler. Si on met ça en place, ç'est la catastrophe. Chez nous, on travaille avec celui qui paye le moins cher, c'est le principe. Comme les pays qui viennent d'entrer dans l'Union européenne sont déjà beaucoup plus pauvres que nous, ça va être encore moins chèr, donc ça va être la catastrophe.
Les gens qui peuvent venir travailler, prendront notre travaille pour des cloppinettes. Il y a déjà pas grand chose, il nous restera plus rien tout simplement.

Madame#2: Venant de pays dont les lois sociales sont pas les mêmes que les nôtres, ils ne sont pas obligés de travailler dans les conditions et les lois belges, ils peuvent travailler seuivant leur pays. Bein effectivement, comme ma collègue a dit: ça peut mener à une catastrophe.
Déjà maintenant, c'est comme ça. N'importe qui peut monter une société de nettoyage. C'est déjà comme ça. Aux prix le plus bas, on risque effectivement d'amener les gens plus pauvres à venitr travailler. J'ai peur de ce qui nous avons acquis, nous soit enlevé.

Madame#1: Nous avons informé nos collègues, ils savent en gros de quoi il s'agit. Nous avons mis un papier avec les grands tritres avec leur fiche de paye, en leur expliquant de quoi ils s'agissait et de venir nombreux avec nous parce que c'est vraiment très important.