arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le Non Marchand en colère
by Georges Alves Thursday, Jun. 03, 2004 at 6:14 PM

BRUXELLES -- Près de 15 000 travailleurs du secteur non marchand sont descendus dans la rue de Bruxelles, ce jeudi, 3 mai, pour revendiquer une amélioration de leur salaire et leurs conditions de travail.

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Près de 15 000 travailleurs du secteur non marchand [selon des observateurs neutres] sont descendus dans la rue de Bruxelles, ce jeudi, 3 mai. Les manifestants (infirmiers, kinés, asssistants sociaux, psychologues, médecins généralistes et autres travailleurs sociaux) sont partis de la Place de la Chapelle (près du Sablon) pour se diriger vers la gare du Nord, lieu de la dispersion de ce rassemblement. Arrivé à la Place Madou, dans la commune de Saint Josse, un groupe de manifestants s’est détaché pour faire un détour par le cabinet du ministre des Affaires sociales, Rudy Demotte, situé à une dizaine de mètre de la Place Madou. M. Demotte ne s’est pas donné la peine de venir rencontrer ses administrés. Ce qui n’a pas empêché ceux-ci de scander, pendant une bonne dizaine de minutes, devant le ministère : « Demotte ne fait pas l’autriche » ou encore « Ils nous ont toujours promis des sous pour la santé, on les a jamais vus » … au mépris des policiers commis à la garde du ministre PS.

Les non marchands revendiquent, entre autre, une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Les manifestants exigent une augmentation des effectifs dans des hôpitaux et centres médicaux, une diminution d’heure de 38 à 36 heures/semaine. D’autres revendications touchent au fait qu’il existe, actuellement dans le secteur de la santé, des différences de rémunération allant de 4 à 5.000 - anciens francs belges - pour des travailleurs d’une même catégorie, selon que l’on travaille dans un grand ou un petit centre hospitalier. Le cahier de revendication déposé en décembre 2003 auprès du gouvernement s’est buté au refus de ce dernier qui prétend ne pas avoir de moyens.

La manifestation de ce jeudi se voulait, avant tout, un message clair du front commun syndical au gouvernement. En moins de cinq mois, 50.000 personnes (15.000 en février ; 20.000 en avril et 15.000 cette fois) sont ainsi descendus dans la rue. « Ils nous ont toujours mentis, mais nous leur donnons encore une dernière chance, affirme l’un des manifestants…S’ils continuent à nous prendre pour des imbéciles ; cette fois, nous aurons notre mot à dire »[allusion faites aux élections du 13 juin].

Le Front commun syndical veut convaincre le monde politique et les employeurs que les soins de santé et le personnel des soins de santé doivent être une priorité politique et budgétaire. Le jeu en vaut bien la chandelle à la veille des élections.