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Face à l'Europe : un seul mot d'ordre
by Laurent Duprès Sunday, May. 30, 2004 at 10:58 PM
laurent_dupres@hotmail.com

Face à la "construction" des vingt-cinq, quel mot d'ordre cohérent peut-il exister ?

L'Europe est libérale. Devrions-nous encore en douter ? L'Europe appartient aux patronat. Comment voulez-vous qu'il en soit autrement demain ? En espérant, en priant ou en rêvant ? Je pourrais me mentir à moi même et imiter la canaille télévisée qui vante mes mérites du papier-euro, et qui me vend la "démocratie" en échange de mes impôts. Certes, j'eusse pu !

Rien ne remplace cependant mieux les rêves que la réalité, celle des dizaines de millions de sans-emplois (déjà) et ceux à venir. Aucune réalité ne pourra être contredite malgré ce que "on" cherche encore à nous vendre. Un mot d'ordre cohérent s'impose donc, un mot d'ordre qui répond à cette réalité et qui la fera éclater demain encore mieux : "NON A L'EUROPE".
Non à l'Europe, car elle est capitaliste, parce qu'elle continuera à demeurer comme le disent tous les gouvernements sans exception aucune, le partenaire des "Américains" avec son train de militarisme, d'impérialisme et de colonialisme.

Mon opinion consiste à dire que nous ne devrions pas avoir peur de dire non à l'idée de l'Europe tant qu'elle demeure capitaliste. Peut-être dans un avenir plus lointain, l'Europe pourrait prendre l'alternative mais se persuader que de celle-ci pourrait naître une autre, c'est se tromper soi-même. L'Europe n'apporte rien, rien que des impôts, rien que des échappatoires supplémentaires pour des politicards qui nous diront demain : "c'est pas nous, c'est l'Europe", comme hier, les ouvriers de chez Renault recevaient leur C4 et ces quelques paroles : c'est pas nous, c'est Schweitzer.

Dire non à l'Europe n'est pas une preuve de naitonalisme, ni de conservatisme. C'est uniquement du réalisme.

Laurent Duprès
Harvard Medical School
Boston MA02114
U.S.A.

oui à l'alter europe
by olme Monday, May. 31, 2004 at 8:52 PM

moi je dit oui a l'alter europe, qui reste à construire par ceux qui sont déçus du capitalisme.

non à la violence et a la destruction, oui à la construction d'une solidarité structurée sans faille qui mettra à bas le "capitalisme" structuré par l'idée d'une propriété privée infinie.

que l'on réfléchisse un peu à l'idée de communauté avant de dire non à tout ce qui bouge.

le résultat est souvent ce que nous méritons. dans l'ensemble nous jouons aux moutons, c'est plus simple....

que l'ensemble se réveille de sa torpeur mediatique!
Sessons de croire à notre impuissance.

actions contre la réaction
by Freddy Visconti Monday, May. 31, 2004 at 9:42 PM
fvisconti@yucom.be

On ne saura pas revenir en arrière. L'Europe est un fait, libéral OK, mais un fait. En soi, ce n'est pas négatif qu'il y ait une structure européenne, cela donne l'occasion de créer la nôtre. Une structure clairement anti-capitaliste sinon je ne vois pas à quoi cela mènera. En tout cas pas un parti, du moins pour le moment, car ils sont tous nationaux ou pis, régionalistes. Ce qu'il faut faire aussi c'est militer dans les syndicats pour créer l'unité du monde du travail contre les multinationales. Je travaille à Arcelor "UO wallonnie", la première entreprise à statut européen ayant élection de "domicile" au Luxembourg... La première multinationale de l'acier en Europe et dans le monde (provisoirement). L'unité des travailleurs du groupe est une nécessité absolue sous peine de subir le joug patronal. Les partis régionalistes comme le PS en Wallonnie nous ont vendus pour une croûte de pain. Ecolo et MR ont chanté en choeur "vive la fusion". Alors, pour moi, ils ne sont plus crédibles. Jusqu'à la fin de mes jours.

L'Europe n'est pas une fatalité
by Laurent Duprès Tuesday, Jun. 01, 2004 at 2:02 AM
laurent_dupres@hotmail.com

L'Europe n'est pas une fatalité. Elle existe sur du papier monnaie, sur des papiers législatifs. C'est tout. Aller vers une Europe de la Justice et du travail doit demeurer un mot d'ordre pour nous : je suis d'accord. Mais il est faux de penser que c'est en empruntant un chemin identique ou parallèle à l'Europe patronale que nous y parviendrons.

Prenons un exemple historique : Quand éclate en Russie la révolution de février 1917, les communistes appellent à la défaite de leur propre bourgeoisie, mais en gardant l'idée qu'un jour ils conquérront le pouvoir sur le territoire de la Russie qui regroupe nombre de populations, au moins aussi nombreux que ceux de l'Europe aujourd'hui. La Russie soviétique et l'URSS par la suite inverserons leur mot d'ordre. Pourquoi ? Parce que le pouvoir aura changé de nature.
Mon opinion est que nous devrions dire NON à l'Europe telle qu'elle est. Construire l'autre Europe ne nécessite en rien que celle du patronat soit construite. Que du contraire ! Dire non à l'Euro aurait certainement freiné les fusions des entreprises. Par ailleurs, je ne pense pas que les profits ou les pertes enregistrées par le patronat soient dignes d'intérêts pour nous. Il s'agit là d'un choix évident de société. Non à l'Europe !

Laurent Duprès.