arch/ive/ief (2000 - 2005)

URGENT: Homme de 98 ans, risque d'expulsion de son logement au Quartier Léopold à Bxl
by Amis de l'Atelier de Marcel Hastir Friday, Mar. 19, 2004 at 11:53 AM
Horst.Schroeder@consilium.eu.int

L’asbl Atelier tire la sonnette d’alarme et demande d'URGENCE votre soutien à la cause du vieux peintre et de son Atelier. ECRIVEZ AVANT LE 22 MARS 2004 à l’adresse viviane.butinx@brucity.be !

L’asbl Atelier tire la sonnette d’alarme et demande d'URGENCE votre soutien à la cause du vieux peintre et de son Atelier, situé rue du Commerce, 51, à 1000 Bruxelles.

Ecrivez AVANT LE 22 MARS 2004 à l’adresse viviane.butinx@brucity.be !

RESUME:
Un homme âgé de 98 ans risque de se faire expulser! Ca se passe chez nous à Bruxelles. Le projet de transformation de son logement, situé dans le « Quartier Léopold » à Bruxelles, soumis à enquête porte gravement atteinte à la fois à l'espace d'habitation du vieux locataire et à l'espace culturel et historique que constitue l'Atelier. La Région a décidé de classer cette maison. Accepter ce projet de transformation équivaudrait à troubler irrémédiablement les vieux jours d'un citoyen de notre ville qui mérite haute estime. Accorder un permis d'urbanisme équivaudrait également à trahir la volonté exprimée de façon répétée par la Commission de concertation et la Ville même et selon laquelle les fonctions culturelles et historiques rattachées à cette maison doivent être préservées.

De quoi s’agit-il exactement? Lisez, et réagissez VITE!

1. MARCEL HASTIR: BREVE HISTOIRE DE SON LOGEMENT ET DE SON ATELIER
Marcel Hastir, né le 22 mars 1906, est locataire du 2e étage de la Rue du Commerce 51 depuis 1935. La Société Thésophique Belge, propriétaire, pour avoir acquis cet "hôtel particulier" (érigé dans la 2e moitié du 19e siècle) en 1925, mit cet étage à la disposition de Marcel Hastir, peintre, membre de la Société Théosophique, pour qu'il puisse y installer son atelier (tableaux) et - ultérieurement - un piano à queue. Depuis 1935 le peintre y a organisé d'innombrables concerts et autres manifestations culturelles (conférences, théâtre). Pendant la guerre, suite à la fermeture du siège de la Société Thésophique par l'occupant nazi, Marcel Hastir y installa une "Ecole de peinture" et donna, sous ce couvert, aux membres de la Société Théosophique et leurs amis la possibilité de continuer à se rencontrer . "L'Ecole de peinture" fut fréquentée notamment par Rachel Livchitz et ses fils Alexandre et Youra (jeune médecin) ainsi que par Jean Franklemon (homme de théâtre). Youra Livchitz, Robert Maistriau (son ami d'école) et Jean Franklemon arrêtèrent le 20e train de déportation pour Auschwitz. Trahi, Youra Livchitz, fut exécuté (comme son frère Alexandre). Leur mère, Rachel Livchitz trouva notamment refuge chez la famille Van der Hecht. Avec Henriette Van der Hecht - actuellement Secrétaire générale de la Société théosophique - Youra Livchitz et Marcel Hastir fréquentèrent avant la guerre les camps d'été de la Société théosophique à Ommen (Hollande). Ces faits sont relatés dans le livre de Marion Schreiber "Rebelles silencieux".
Il existe un bail écrit et enregistré du 1er mars 1968 entre l'A.S.B.L."Société Théosophique Belge", représentée par sa Secrétaire générale de l'époque, Madame Berthe Nyssens, et par l'A.S.B.L. "L'Atelier", représentée par son représentant légal et statutaire, Monsieur Marcel Hastir, portant sur la location du rez-de-chaussée (se composant de trois chambres) et de deux pièces en sous-sol.

2. LE CONTEXTE URBANISTIQUE
Le « quartier européen » ne compte plus beaucoup de ces lieux où l'histoire de la ville reste présente, où la culture n'est pas étouffée, où le patrimoine est sauvegardé. Déjà en juin 2002, l' "hôtel particulier" de la Rue du Commerce 51 était sur le point d'être sacrifié lui aussi à la voracité des bâtisseurs de bureaux pour qui l'Atelier de Marcel Hastir, installé dans cette maison depuis 1933, était une épine dans l'oeil. En décembre 1973 pour la première fois les entrepreneurs immobiliers avaient tenté de chasser le peintre. L'opération capota. Près de 30 années après ils pensèrent avoir tous les atouts en main pour réussir cette fois-ci. Un tollé général s'éleva, non seulement de la part des associations urbaines (ARAU, Association Quartier Léopold, Pétitions Patrimoine et Interenvironnement Bruxelles), mais aussi de la part d'organisations ou associations européennes (asbl "Théâtre allemand en Belgique", "Amicale de la Pensée critique", Comité du personnel, Organisations syndicales) et d'un nombre impressionnant de citoyens travaillant dans ce quartier (et appartenant aux institutions européennes) ou connaissant ce foyer d'histoire et de culture qu'est le 51 de la rue de Commerce: Un nombre considérable de personnes (plus de 500) signèrent une pétition contre la démolition. A sa défense coururent les voisins de Marcel Hastir et tous les amis de l'Atelier et en particulier Marion Schreiber, auteur et journaliste.

3. LITIGES AVEC LA SOCIETE THEOSOPHIQUE, PROPRIETAIRE DE L'IMMEUBLE
Après consultation de la demande modifiée d'un permis de bâtir introduite par
la Société théosophique propriétaire, nous pouvons résumer que le projet de transformation revient à expulser le peintre de son habitation et à empêcher toute tenue de concerts ou de spectacles dans l'Atelier à l'avenir.
La pièce de séjour du peintre doit faire place à une cage d'ascenseur et celui-ci montera à travers la salle même de spectacle du 2e étage jusqu'au grenier. L'Atelier en tant que lieu publique culturel et de mémoire serait irrémédiablement perdu.


Marcel Hastir fêtera son 98e anniversaire le Lundi, 22 mars 2004. La lettre doit parvenir à la Commission de concertation
AVANT CETTE DATE DU 22 MARS.

Ci-dessous vous trouverez des suggestions pour le contenu de la lettre.

La réunion de la Commission de concertation aura lieu le 30 mars prochain.

Pour son anniversaire Marcel Hastir sera particulièrement heureux de voir soutenir sa cause par votre démarche.

La lettre est à envoyer (SI POSSIBLE ENCORE AUJOURD'HUI) à l'adresse suivante: viviane.butinx@brucity.be



SUGGESTIONS POUR LE CONTENU DE LA LETTRE:
Le projet modifié de la Société propriétaire est soumis à enquête à un moment où le locataire, M. Marcel Hastir, qui le 22 mars fêtera son 98e anniversaire, vient de rentrer chez lui après un accident en octobre 2003 et un séjour de 5 mois en Clinique d'abord et dans un Institut de revalidation ensuite. Le projet de transformation de l'immeuble constitue

- pour le peintre un danger grave immédiat pour sa santé, une menace d'expulsion dans les faits et une destruction à terme de son habitation et de son cadre de vie;

- pour son atelier la fermeture en tant que espace public de concerts, de conférences et de théâtre.

La société propriétaire tout en modifiant son projet initial par la prolongation de l'escalier de secours du 1er étáge jusqu'au 2e étage, n'a pas renoncé à vouloir

- installer un ascenseur dans la pièce de séjour du peintre au rez-de-chaussée et à faire passer cet ascenseur à travers la salle de spectacle au 2e étage,

- supprimer l'espace de logement du rez-de-chaussée devenu inhabitable et le transformer en locaux de Secrétariat de la Société théosophique

- amputer l'espace culturel au 2e étage d'un tiers de sa surface et le rendre inutilisable en tant que salle de concert et de spectacle.

Ces transformations auraient une double conséquence


1. Destruction de l'espace habitable du peintre au rez-de-chaussée
1.1. L'actuelle pièce de séjour du peintre (appelé "bureau" sur le plan du projet) serait amputé de plus de la moitié de son espace actuel.

1.2. Le passage entre la partie restante de la pièce vers la pièce, dans laquelle est installé maintenant un lit d'hopital deviendrait tellement exigu qu'il ne permettrait plus le déplacement sur chaise roulante.

1.3. Le passage serait par ailleurs fermé par des portes à l'avant et à l'arrière, de sorte que le peintre ne pourrait plus se déplacer par ses propres moyens (même pas à l'aide d'une "tribune d'appui") vers la pièce qui lui sert de chambre à coucher.

1.4. Dans cette pièce qui lui sert de chambre à coucher serait installée pour les besoins futurs du Secrétariat de la Société théosophique une "kitchenette" (faisant double emploi avec la cuisine qui subsiste à côté de la partie restante de la pièce de séjour du peintre).

1.4. L'espace global, dans lequel le peintre pourra encore se mouvoir serait radicalement diminué et obstrué, alors qu'en raison des nécessités de la kinésithérapie suite aux accidents dont il a été victime il aurait besoin d'un espace aggrandi.

1.5. A terme l'ensemble du rez-ce-chaussée devrait changer d'affectation: le logement ferait place aux locaux de secrétariat de la Société théosophique propriétaire.

1.6. Si les travaux de transformation devaient commencer du vivant du locataire, cela signiferait une impossibilité pour le locataire de continuer à habiter le rez-de-chaussée et entrainerait donc son expulsion de fait: à l'age de 98 ans.


2. Fermeture de l'Atelier du 2e étage en tant que espace de spectacle
La prolongation de l'escalier de secours permettrait en principe la réutilisation du 2e étage comme espace public, mais en réalité les plans de transformation non seulement l'amputent d'un tiers, mais rendent aussi la partie restante inutilisable comme salle de concert et de spectacle.

2.1. Dans l'argumentation développée par la Société propriétaire devant le Collège de l'Environnement, celle-ci a considéré les concerts comme une nuisance pour l’environnement. Les concerts donnés à l'Atelier - dans un quartier urbain qui ne comporte pratiquement plus d'habitations - sont des concerts de musique classique et de "musique du monde" (notamment musique yiddish et sépharade). L'utilisation d'une partie de la salle (celle qui constitue la jonction vers la partie "accueil") pour l' installation d'une toilette et d'une cage d'ascenseur menant aux étages supérieurs (transformés en appartements et cuisines) non seulement réduirait sensiblement l'espace de spectacle et rendrait son accès comme d'ailleurs son évacuation particulièrement difficile, mais constituerait aussi une véritable nuisance sonore qui empêcherait tout simplement la tenue de concerts ou de spectacles de théâtre dans le futur. Imaginez les locataires du 3e et 4e étage emprunter l'ascenseur en plein concert! Et pourqoi installer une toilette dans la salle de spectacle alors que l'entresol dispose déjà de toilettes pour le public.

2.2. Après suppression du logement au rez-ce-chaussée la pièce en façade du 2e étage ayant servi jusqu'à maintentant de loge pour artistes est récupérée par la Société en vue de l'aménagment d'un studio avec kitchenette et installations sanitaires. Quand on y ajoute la partie cage d'ascenseur et toilette dans la salle de spectacle, l'espace "activités culturelles" du 2e étage serait diminué d'un tiers par ces plans de transformation.

2.3. L'ensemble de l'aménagement au 2e étage est donc destiné à transformer cet espace de telle façon que les activités culturelles publiques qui y ont été développées depuis que le peintre y a installé son atelier dans la deuxième moitié des années 30 du siècle dernier soient brutalement arrêtées. Cela signifie que ce lieu perdra son âme. Cela signifie aussi qu'il perdra sa mémoire, celle des amis de Marcel qui s'y sont retrouvés pour lutter contre le régime nazi (reproduction de tracts et de bulletins d'information par Youra Livchitz) et qui ont eut l'imagination et le courage d'oser arrêter le 20e train de déportation allant de Malines à Auschwitz.

Le projet soumis à enquête porte gravement atteinte à la fois à l'espace d'habitation du vieux locataire et à l'espace culturel et historique que constitue l'Atelier. La Région a décidé de classer cette maison en tant que "lieu de longue tradition artistique " et "lieu de mémoire" qui "se confond tant avec la vie de Monsieur HASTIR" (lettres du Secrétaire d'Etat Willem Draps du 20 mai et 19 août 2003). Accepter ce projet de transformation équivaudrait à troubler irrémédiablement les vieux jours d'un citoyen de notre ville qui mérite haute estime. Accorder un permis d'urbanisme équivaudrait également à trahir la volonté exprimée de facon répétée par la Commissison de concertation et la Ville meme et selonlaquelle les fonctions culturelles et historiques rattachées à cette maison doivent être préservées.

LA LETTRE EST A envoyer AVANT LE 22 MARS 2004 A: viviane.buntinx@brucity.be (sujet: Rue du Commerce, 51 à 1000 Bruxelles)

Merci.


Correction de l'adresse e-mail
by Amis de l'Atelier de Marcel Hastir Friday, Mar. 19, 2004 at 12:06 PM

Veuillez nous excuser et noter s'il vous plaît que l'adresse correcte du destinataire de la lettre à envoyer avant le 22 mars 2004 est la suivante: viviane.buntinx@brucity.be

Merci.