arch/ive/ief (2000 - 2005)

la guerre d'Espagne a été perdue.
by petit david Sunday, Mar. 14, 2004 at 8:17 PM
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Les attentats de Madrid et la responsabilité du gouvernement; le contrôle des médias;

La guerre d’Espagne a été perdue

Malgré les démentis de l'organisation terroriste basque,
malgré les revendications d'Al-Quaida,
malgré la date symbolique -tout juste deux ans et demi après les attentats du 11 septembre-,
malgré la découverte d'une camionette contenant des détonateurs et des enregistrement avec des versets du coran sur le parcours des trains visés,
le gouvernement du "Parti Populaire" continue d'essayer de faire croire que l'ETA est responsable, avec une arrogance et une propagande digne des pires régimes du XXeme siècle.

Reconnaitre qu'Al-Quaida serait responsable des attentats, signifierait admettre que les attentats sont la conséquence de la guerre menée par Aznar en Irak, et contre laquelle s'opposait une très grande partie de la population.

Et donc le risque de perdre les élections législatives nationales de ce dimanche.

Les dirigeants du Parti Populaire, grande alliance de la droite en Espagne et dont certains cadres étaient déja au pouvoir pendant la dictaure du géneral Franco, sont responsables de désastres écologiques, de guerres offensives, de dégradations des conditions de vie au sein même de leur pays.
Le désastre du "Prestige" qui aurait pu être évité, la guerre en Irak justifiée par des mensonges, la décadence de la couverture sanitaire publique par manque de moyens, la fuite des cerveaux provoquée par le sous-financement de la recherche, la spéculation immobiliaire qui a provoqué l'endettement d'une géneration d'Espagnols, n'ont pas suffit à conscientiser la population dans ce pays ou les médias sont contrôlés par le gouvernement ou des proches. (Il y a moins d'un an, les chaînes nationales se sont faites condamnées pour avoir manipulé des informations pendant leur couverture de la guerre en Irak).

Mais le vrai problème est ailleurs. Somme toute, la droite est fidèle a elle-même; ce qui est préocupant, c'est surtout l'absence d'une aternative crédible à gauche, l'absence d'un projet commun entre les politiciens et la population prête à se lancer dans la rue mais ne se sentant pas soutenue par ses représentants.
Le "coup d'Etat" de l'année dernière à la communauté autonome de Madrid illustre le problème interne au Parti Socialiste Ouvrier Espagnol: entre les deux jours ou la gauche avait gagné les élections et la formation de l'assemblée de la communauté, deux députés du PSOE ont quitté le parti, faisant gouverner le Parti Populaire... Des journalistes ont révélé les intermédiaires entre les traîtres et des promoteurs immobilers soucieux de ne pas voir leurs bénéfices mis en péril par des mesures de protection de l'habitat...

L'Espagne est une jeune démocratie...

Et la guerre d'Espagne a été perdue. Ne l'oublions pas.