Shirin Ebadi (Iran) Nobel de la Paix à Bruxelles by Gene Vreden Friday, Feb. 27, 2004 at 5:50 PM |
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Conférence de presse de Shrin Ebadi, prix Nobel de la Paix à la Ligue des droits de l'Homme mercredi 25/02/04. Elle confirme la situation de répression de l'expression dans son pays et confirme que l'on ne quitte pas son pays par choix. Ce sont les circonstances qui dictent l'exil.
Mercredi 25 dernier, la Ligue des droits de l'Homme a accueilli pour une conférence de presse le Prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi, avocate iranienne première femme magistrate dans son pays et exclue de la magistrature après la révolution islamique en 1979.
Elle a retracé l'historique de son action de défense des droits de l'Homme en Iran puis en exil, en précisant que c'est par le biais de la défense des droits de l'Enfant, qu'il a été possible de retourner mener une action en Iran même. Les actions se limitent globalement à une assistance aux familles des prisonniers d'opinion. En effet, sur 10.000 avocats que compte le pays, il semble que seuls cinq se mobilisent pour la cause de la défense d'opinion et des droits humains.
Elle a rapellé que dans son pays, les discriminations n'étaient pas seulement un état de fait, mais bien inscrits dans la constitution. Ainsi, un homme peut épouser quatre femmes, les répudier sans raison, il faut le témoignage de deux femmes pour valoir celui d'un homme. La liberté d'_expression est inexistante ; en témoignent les quelque 90 journaux qui ont été interdits au cours de 3 dernières années.
Plus généralement Shirin Ebadi place ses espoirs dans la jeune génération, sans toutefois pouvoir exprimer un avis concernant les résultats des élections récentes. "Je ne connais personne sur les listes".
A la question concernant la situation des demandeurs d'asile iraniens dans notre pays elle a répondu que le fait de quitter son pays n'était pas un choix. Il faut que les autorités leur donnent une réponse favorable.
Karim Lahidji, vice-président de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme) m'a confirmé lors d'un bref échange de propos après la conférence, qu'en aucun cas l'Iran pouvait être considéré par les pays de l'UE comme un "pays sûr", et par conséquent, donner un ordre de quitter le territoire aux demandeurs iraniens était équivalent à les jeter sans papiers, sans aucun droit sur le trottoir.
Tout ceci ne fait que confirmer la situation catastrophique que nous connaissonq et nous encourager à maintenir le soutien...
Gene